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Chapitre 11

11

La vieille dame avait passé la matinée à tourner en rond dans son petit appartement, nettoyant, rangeant et brassant l’air de toute la force de ses bras ridés. Elle ne voulait pas se l’avouer, mais la visite de Jacques l’emplissait d’un mélange de joie et d’inquiétude qu’elle peinait à canaliser. Cela faisait des mois qu’elle n’avait plus reçu quelqu’un chez elle. Hugo, son dernier ami proche, était resté dans le petit village qu’elle avait eu tant de peine à quitter. Son fils, toujours très occupé, s’en tenait rigoureusement au café du centre commercial. A part ces deux hommes, Magda n’avait pas de connaissances susceptibles de lui rendre visite. Ses quelques amies en ville, parquées dans des homes bon marché aux abords de la ville, n’avaient pas les moyens ou l’envie de faire le déplacement. Les seules autres personnes qu’elle voyait régulièrement étaient la coiffeuse, chez qui elle se rendait chaque semaine pour mettre en beauté le fin duvet de cheveux blancs qui lui couvrait encore la tête, et le médecin du quartier qui lui prédisait régulièrement un avenir centenaire. La vieille dame ne se voyait pas inviter ces gens chez elle, hors du cadre professionnel dans lequel ils se rencontraient.

La future intrusion de Jacques dans son petit cocon personnel la mettait donc un peu mal à l’aise. Elle était très reconnaissante au jeune homme d’avoir accepté sans hésitation de l’aider, car elle avait vraiment besoin que la lumière soit rétablie dans son corridor, mais elle s’affolait de l’impression qu’elle et son intérieur de vieille femme feraient sur son invité.

Magda avait commencé par passer presque une heure dans les rayons du Grand Magasin, afin de sélectionner avec soin l’assortiment de gâteaux qu’elle servirait avec le café. Elle avait encore une fois été étonnée de l’infinie variété des biscuits qu’elle avait passés en revue, elle qui de tout temps avait régalé ses connaissances avec une simple recette de sablés au beurre. Entre les goûts, les formes et les couleurs, elle avait eu mille peines à se décider. Perdant patience après avoir lu pour la dixième fois une étiquette aux caractères plus petits que des pattes de mouches, elle avait finalement opté pour un cake au citron et quelques tuiles aux amandes. Classique et simple, elle n’avait pas voulu prendre de risque, même si, au moment de passer à la caisse, elle avait été soudain prise de la crainte que Jacques ne fasse partie de cette nouvelle génération aux allergies diverses et variées qui englobaient en général le gluten et les noix. Seul le fait que la caissière ait déjà saisi les articles et attende la somme demandée d’un air d’ennui appuyé l’avait empêchée de retourner faire un tour dans le rayon.

Après avoir rapporté son butin chez elle, Magda avait passé une bonne heure à retrouver le plat à goûter en faïence qu’elle avait gardé précieusement de son ancienne vie. Une belle grande assiette ronde, avec une bordure dorée et des fleurs colorées peintes à la main tout autour. Revoir ce plat qu’elle avait reçu pour ses fiançailles et sorti à chaque grande occasion l’avait rendue toute nostalgique. Elle s’était souvenue des anniversaires de son fils, des fêtes de printemps dans le jardin, des après-midis où les dames du village venaient prendre le thé et préparer une énième réunion de quartier. Magda avait aimé ces moments ponctués de friandises et de douceurs, disposées sur le grand plat rond aux motifs délicats. Des moments depuis longtemps disparus, qu’elle avait presque oubliés.

Elle avait finalement lavé avec amour la grande assiette, essuyant ses larmes au torchon de vaisselle, puis dressé de ses mains tremblantes quelques tranches de cake au centre, les tuiles aux amandes autour.

La vieille dame s’était ensuite secouée pour se débarrasser de ces miettes de tristesse et avait entrepris de faire un peu d’ordre dans son intérieur. Elle devait s’avouer que vivre seule avait bien le grand avantage de ne devoir rendre de comptes à personne quant à l’état du sol ou au désordre persistant. Voyant tout à coup son appartement comme elle imaginait que Jacques le ferait, elle avait pris conscience des taches qui parsemaient sa cuisinière, de la poussière accumulée sur ses étagères et des piles de châles et de tricots qui traînaient sur le canapé. Elle avait donc retroussé ses manches et s’était mise à faire les grands nettoyages de printemps, comme ils avaient l’habitude de dire dans son village.

La tâche avait été ardue et lui avait pris toute la fin de matinée. Magda en avait même oublié de manger, ce qu’elle ne se souvenait pas avoir fait depuis la dernière poussée de fièvre de son fils, plus de quarante ans auparavant. Même la mort de son mari adoré ne lui avait pas coupé l’appétit et elle avait mangé au repas de funérailles un nombre incalculable de petits fours. Aujourd’hui cependant, tout entière captivée par la remise en état de son appartement, elle avait sauté le café de onze heures et le dîner. Ce n’est qu’en s’arrêtant de frotter et d’astiquer et en s’écroulant sur une chaise qu’elle avait réalisé que son ventre criait famine. Mais Jacques arriverait d’un moment à l’autre, elle n’avait plus que le temps de se changer et de mettre un peu d’ordre dans ses cheveux afin d’être présentable. Elle se réjouissait déjà de se rattraper sur le gâteau et les biscuits qui trônaient sur la table basse du salon.

La sonnette retentit quelques instants après que Magda eut changé de chandail. Un petit ding dong métallique, qui signifiait qu’une personne l’appelait depuis l’extérieur de l’immeuble. Pour une fois, elle se félicita que le chemin qui menait jusqu’à son appartement soit si long, car celui lui donnait encore quelques minutes de répit. Elle trotta jusqu’à l’interphone vissé à même le mur à côté de sa porte d’entrée. Elle appuya consciencieusement, comme son fils le lui avait longuement expliqué, sur le bouton carré au bas du boîtier, celui qui avait une petite clef dessinée dessus. La prudence moderne aurait voulu qu’elle se serve d’abord du bouton à l’icône de téléphone, pour parler au sonneur inconnu et vérifier son identité avant de le laisser pénétrer dans l’immeuble. Mais Magda était d’un naturel confiant, refusait de voir des malfaiteurs à chaque coin de rue et pressait invariablement sur le bouton à la clef sans sommation préalable.

En attendant que Jacques, puisqu’il ne lui serait même pas venu à l’esprit que ce puisse être quelqu’un d’autre, prenne l’ascenseur et atteigne sa porte d’entrée personnelle, Magda jeta un dernier coup d’œil à son salon pour vérifier que tout était en place. A droite, sur le meuble haut de l’entrée, alignées dans leurs cartons aux couleurs variées, les ampoules de rechange attendaient sagement que Jacques en élise une pour prendre la relève de celle qui avait rendu l’âme quelques jours auparavant. A gauche, en entrant dans le salon, les fauteuils aux coussins époussetés et bouffants étaient prêts à accueillir leurs invités. Au centre, sur la table basse en bois patiné, le plat ancien, les tasses à café, deux petites cuillères en argent et un sucrier en porcelaine étaient disposés. A la cuisine, la machine à café préalablement chauffée était prête à servir. Confiante et satisfaite, Magda ouvrit la porte d’un geste enjoué lorsque la sonnette retentit à nouveau.

C’était bien Jacques qui se tenait de l’autre côté, encore vêtu du T-shirt rouge et noir du Grand Magasin, souriant chaleureusement et emplissant le seuil de sa haute stature.

– Magda, bonjour, je vous ai trouvée enfin ! Pas facile à atteindre chez vous, c’est mieux gardé qu’une banque !

Bonjour Jacques, dit gaiment la vieille dame. Entrez, entrez seulement. Ne m’en parlez pas, j’ai toujours peur d’oublier un jour le code d’entrée et de me retrouver enfermée dehors comme une intruse. Mon fils me dit qu’il n’y a rien à craindre et que je n’ai qu’à l’appeler, mais avec ce qu’il est occupé, je risque bien d’attendre un bon moment jusqu’à ce qu’il arrive.

Jacques prit un air sérieux.

– Je ne veux pas m’imposer, mais si vous me permettez de vous laisser mon numéro de portable, vous aurez une deuxième personne à appeler en cas de besoin.

Touchée par l’offre, Magda sourit à nouveau en hochant la tête.

– Oui, vous avez raison, Jacques, ce serait peut-être bien. Rappelez-moi de ne pas vous laisser partir sans avoir noté votre numéro.

– C’est entendu, répondit le jeune homme, rasséréné. Alors, dites-moi, où est cette ampoule qui vous cause des soucis ?

Magda pointa le plafonnier d’un doigt accusateur. Puis elle présenta à Jacques l’alignement d’ampoules de rechange, lui donnant l’entière liberté de sélectionner l’heureuse élue. Elle alla s’affairer à la machine à café pendant que le jeune homme retirait ses chaussures, laissant apparaître de grandes chaussettes colorées avec un trou au pied droit, empoignait une chaise pour se hisser jusqu’au plafond et entreprenait de dévisser le globe de verre qui protégeait l’ampoule.

La vieille dame et le jeune homme travaillèrent quelques minutes chacun de leur côté en silence. Magda se laissait apprivoiser petit à petit par cette présence humaine chaleureuse. Jacques, lui, se concentrait pour tenir d’une main l’ampoule usée, de l’autre sa remplaçante, tout en serrant entre ses dents le petit couteau suisse qu’il avait sorti de sa poche. Il ne lui fallut pas plus de quelques minutes pour tout remettre en place. Il descendit alors de sa chaise et alla tester son installation en appuyant sur l’interrupteur du couloir. Aussitôt, une douce lumière jaune envahit l’espace.

– C’est déjà réparé ? s’écria la vieille dame en sortant la tête de la cuisine, posant un regard à la fois étonné et heureux sur le plafonnier ressuscité.

– Hé oui, rien de bien compliqué finalement. Ou peut-être que le café sentait tellement bon que je me suis dépêché exprès !

– Alors, venez vous asseoir au salon, servez-vous de gâteau et j’apporte le café.

Magda entendit Jacques remettre la chaise en place, ranger ses chaussures le long du mur et aller s’asseoir sagement sur le canapé du salon. Elle apprécia qu’il ne lui force pas la main pour porter le café, comme si elle était trop fragile ou importante pour faire le service. Elle se réjouit encore plus de voir que, à peine avait-elle eu le temps de remplir les deux tasses et de reposer la cafetière sur sa cuisinière, le jeune homme avait déjà englouti près de la moitié des biscuits et du gâteau. Jugeant que son accueil avait été un succès, elle s’assit enfin, apaisée, dans le grand fauteuil habituel, près de la fenêtre.

– Vous avez une sacrée vue depuis ici, nota Jacques, la bouche à moitié pleine. Pile sur la vitrine du magasin, vous devez en voir défiler des gens !

– Oui, je ne peux pas me plaindre, acquiesça la vieille femme. Je m’assieds là tous les matins pour mon petit déjeuner et je regarde passer la foule. Cela peut m’occuper des heures.

Jacques hocha la tête en signe d’approbation et entreprit de liquider les quelques biscuits restant encore dans l’assiette. Magda n’avait eu le temps d’en grignoter qu’un ou deux, mais elle avait plaisir à voir que son invité les appréciait, c’était ça l’important, se disait-elle résignée. Un silence tranquille s’installa, à peine troublé par le bruit des tasses bues à petites gorgées et le froissement des tissus qui habillaient les canapés et leurs hôtes. Magda savourait de tout son être la compagnie calme et naturelle du jeune homme. Elle n’aurait jamais pensé se sentir si vite si à l’aise avec un inconnu dans sa maison, mais Jacques avait tout naturellement empli l’espace de sa présence réconfortante. Elle se promit de renouveler son invitation, dû-t-elle pour cela anéantir une à une toutes les ampoules de son appartement.

Elle laissa errer son regard par la fenêtre illuminée d’un rayon de soleil ayant réussi à percer les nuages de l’après-midi. Encouragés par le bref réchauffement de l’air, quelques oiseaux voletaient en formation désordonnée et brassaient de leurs ailes le vent immobile. Dans la rue, les voitures et les passants exécutaient leur balai incessant, se mouvant sur le payé comme une rivière qui s’écoulait tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, au gré des feux rouges.

La vieille dame posa machinalement ses yeux sur la vitrine du Grand Magasin où se tenaient les désormais familières créatures. Devant, sur le trottoir, quelques curieux s’attroupaient encore pour observer et débattre de ces nouveaux habitants mais, déjà, ils restaient moins longtemps, ne s’alarmaient plus du sort des créatures, consultaient leur téléphone portable distraitement et levaient de moins en moins les yeux. La nouveauté s’estompait, l’habitude prenait place et, bientôt, toute choquante qu’elle ait été, la campagne devrait être changée sous peine de voir les clients se lasser.

Magda elle-même s’était habituée à voir ces deux grandes formes humaines dans la vitrine. Elle en avait passé du temps, au chaud derrière sa fenêtre, à épier les créatures. Elle était passée du désespoir de la première rencontre à une grande perplexité. Puis la curiosité s’était installée et, comme tous les habitants de la ville, elle avait lu avec intérêt l’article de la Gazette de Tribom et félicité son fils du résultat de son interview.

– Clair, aimable et concis ! avait rétorqué ce dernier non sans fierté. Elle voulait m’avoir, cette petite, avec des questions alambiquées, mais on n’apprend pas aux vieux singes à faire la grimace. Il n’est pas né le jour où une journaliste, débutante en plus ! me prendra en défaut.

Magda avait laissé Martin savourer son succès et n’avait pas voulu débattre du contenu des réponses qu’il avait données, ou demander plus de précision sur cette affaire. Elle avait vite compris que Martin ne partagerait aucun de ses secrets professionnels avec sa vieille mère et qu’il s’irritait de ses questions incessantes. Elle avait dû se contenter de la version publique des faits, comme une parfaite inconnue.

L’article avait fait du bruit et, en les mettant si clairement en lumière, offert une place aux créatures de la vitrine. Elles étaient à présent officiellement reconnues de chacun, leur présence était justifiée et plus ou moins expliquée. Elles n’avaient pas de nom et pas d’histoire mais faisaient partie de la ville, comme agents du Grand Magasin. Les détails de leur engagement importaient peu. Alors, au fur et à mesure que leur mystère disparaissait, l’intérêt du public décroissait. Très lentement, certes. La vieille dame qui passait tant de temps devant sa fenêtre devait être une des seules à avoir remarqué le changement de rythme et de densité de la foule de curieux stationnant encore devant la vitrine. Mais le fait était là : la banalisation arrivait toujours à gommer l’insolite, le dégoût et la tristesse.

Sortant brusquement de ses pensées, Magda se figea et fixa pour de bon son regard sur les créatures dans la vitrine. Elle fronça les sourcils, secoua la tête, cligna plusieurs fois des yeux, puis s’exclama :

– Mon Dieu ! Jacques, qui s’était lui aussi laissé aller à quelques rêveries, sursauta en entendant ce cri. Il se redressa du canapé où il s’était enfoncé et demanda d’une voie tendue :

– Magda, tout va bien ?

Comme son hôtesse ne répondait pas et restait, les yeux écarquillés, à regarder par la fenêtre, il répéta d’une voix plus ferme en se penchant en avant :

– Magda, qu’est-ce qui se passe ?

– Jacques, combien de créatures voyez-vous dans la vitrine ?

La peur perçait dans sa voix. Interloqué, le jeune homme se leva, s’approcha de la fenêtre tout en gardant un œil interrogateur sur la vieille dame et regarda au-delà, vers le Grand Magasin.

– Hé bien, trois c’est évident, répondit-il sans une hésitation.

– Vous êtes sûr ?

– Oui, oui, trois. Un, deux, trois, dit-il en pointant du doigt à mesure qu’il comptait.

– Oh mon Dieu ! répéta alors Magda dans un soupir d’effroi.

Mais enfin, que se passe-t-il ? Qu’est-ce qui vous trouble tant ? Vous les voyez chaque jour ces créatures, non ? C’est un peu tard pour s’en étonner, et d’ailleurs…

– Deux ! Elles n’étaient que deux ! Il y a toujours eu deux créatures, pas trois !

– Deux ? fit Jacques en réfléchissant. Hmmm, oui, je crois que vous avez raison. Elles étaient deux ce matin quand je suis passé dans la vitrine, je m’en souviens. Et le journal en mentionnait clairement deux.

– Et maintenant elles sont trois ! ne put s’empêcher de rétorquer la vieille dame dont les yeux semblaient vouloir sortir de leurs orbites. Il y en a une de plus que ce matin !

– Oui, à l’évidence. Très bon calcul ! ironisa-t-il en se rasseyant sans plus de manières sur le canapé. Il ne faut pas vous alarmer pour ça, Magda.

– Mais enfin, Jacques, d’où sort ce nouveau venu ? s’entêta Magda qui refusait de quitter des yeux les créatures, comme si hors de sa surveillance elles allaient soudainement devenir incontrôlables.

– Alors ça, je n’en sais rien. Sûrement du même endroit que les deux premières. Votre fils et sa précieuse Katie auront dû se dire que plus de créatures attireraient plus de monde et ils en auront engagé une de plus…, avança Jacques, qui semblait presque déçu que la vieille femme fasse toute une histoire d’une chose aussi banale.

– Oui, vous avez sûrement raison, admit Magda, mais elle était tout sauf convaincue.

Une porte claqua en bas de l’immeuble et le bruit sortit la vieille femme de sa transe. Elle ne se rassit pas, mais se retourna finalement vers Jacques qui fut surpris de voir ses traits bouleversés et ses yeux pleins de crainte.

– Tout cela ne me dit rien de bon, marmonna-t-elle avant qu’il ne puisse répéter son explication rassurante. J’ai un mauvais pressentiment, Jacques, je le sens dans mes vieux os. Je ne sais pas ce que c’est, mais ces créatures vont nous causer des soucis.

Jacques ne sut que répondre à ce sombre présage. Il sourit, mal à l’aise, et se tassa un peu au fond du canapé. Il regarda autour de lui afin de trouver un nouveau sujet de conversation, mais le charme de leur café était rompu. La tranquillité du petit salon s’en était allée, les tasses étaient vides et les miettes de biscuits jonchaient la table, appelant déjà la nostalgie des bons moments finis.

Jacques tenta de relancer la conversation avec quelques remarques polies sur la décoration de la maison, entreprit de faire parler Magda en l’interrogeant sur les quelques livres qui s’empilaient à côté du fauteuil, mais n’obtint de sa part que quelques réponses lacunaires et des sourires polis. La vieille dame était troublée et ne parvenait pas à chasser de son esprit les trois créatures qui se tenaient immobiles dans la vitrine.

L’horloge murale qu’abritait la chambre de la vieille dame sonna quatre coups qui résonnèrent longuement dans tout l’appartement. Jacques profita de ce gong pour prendre congé de Magda, qui ne le retint pas. Après des remerciements appuyés mutuels et une promesse conventionnelle de ne pas laisser sans lendemain cet après-midi partagé, Jacques referma derrière lui la lourde porte boisée de l’appartement. Restée seule, la vieille dame retourna à la fenêtre observer les créatures dans la vitrine, incapable de calmer l’énervement qui l’avait saisie.

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Commentaires (4)

Webstory
09.06.2023

Une petite ville banale dans un paysage digne d'un train électrique miniature. Pourtant des failles apparaissent: un immeuble qui dépasse les autres, des êtres bizarres dans la vitrine du grand magasin. Qui sont-ils? L'inconnu suffit à instiller une peur que rien ne justifie. L'imagination d'Eloiz vous réserve une fin surprenante!

Starben CASE
27.07.2022

J'ai beaucoup aimé cette histoire et l'originalité de la fin. Ton portrait m'a fait redécouvrir tes textes que j'apprécie encore plus. Merci Eloiz

Webstory
08.07.2022

Un suspens étrange puisqu'il n'y a pas de danger apparent... Chère Eloïse, nous restons sur notre faim :-)

Eloïz
12.07.2022

Je viens de publier les derniers chapitres de cette histoire, j'espère que la résolution vous plaira! Merci pour votre lecture :-)

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