2021 Balade en Vieille-Ville: à vous d’inventer la suite…
… Suite à la balade des webwriters du 27 février 2021, nous vous invitons à effectuer ce même parcours à votre rythme et par une météo plus clémente.
LE DEFI: A chaque étape, observez les différents sites et inventez une fiction inspirée par le lieu, son histoire (voir ci-dessous) ou un détail qui vous attire et qui se trouve à proximité. Publiez votre texte sous la catégorie: Balade de webwriters.
Nombre de signes: 3000 – 6000 signes espaces compris
Délai pour les textes: 21 juin 2021
Les histoires que vous a inspirée cette balade:
07.03.2021 Migration spontanée de © Marie Vallaury
18.03.2021 La rencontre de © Starben Case
22.03.2021 Pastiche et chocolat au café littéraire de © Thierry Villon
13.05.2021 Parenthèse de © Carole Gévaudan
19.05.2021 Café noir de © Kurt Fidlers
20.05.2021 La bague au doigt de © Pierre de lune
22.05.2021 Destins rapprochés de © Frank Desco
18.06.2021 Le choix des arts de © Ema Cera
Ce défi littéraire ne remplace pas le concours d’écriture annuel Webstory, c’est une activité créative sympa à faire ensemble dans une époque bizarre où la convivialité et la créativité sont essentielles. Lors des prochains parcours en Vieille-Ville, nous lirons des extraits des histoires les plus originales que vous aurez inventées!
Parcours proposé et informations historiques concernant chaque étape:
1. Café littéraire Slatkine, Rue des Chaudronniers 5
1918 – 2018 : 100 ans des Editions Slatkine. L’ancienne boutique a été transformée en café littéraire, où l’on peut acheter les publications des Éditions Slatkine et boire un verre en bouquinant. «Ivan Slatkine et son frère Michel-Igor ont voulu perpétuer la tradition. Leur arrière grand-père Mendel Slatkine est arrivé à Genève en 1909, avec sa famille de Rostov-sur-le-Don, en Russie, par Berlin et Zurich. Il a voulu mettre sa femme et ses enfants en sécurité, suite aux persécutions antisémites de 1905 à Rostov. Il y était retourné sans eux pour ses affaires puis en était revenu ruiné en 1914. «Il commença à vendre les livres qu’il avait pu emporter avec lui», explique Ivan Slatkine. «Il avait connu à Genève Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine et d’autres Russes de passage. Le magasin lui-même ouvrit en 1918 et Mendel vécut jusqu’en 1965. Ses fils Michel et Alexandre continueront le commerce, et son petit-fils Michel-Édouard, père d’Ivan et Michel-Igor Slatkine, aujourd’hui octogénaire, lui donnera un nouvel essor.
2. Place du Bourg-de-Four, statuette de Gondebaud, roi des Burgondes
Véritable point de convergence de tous les itinéraires menant à Genève, la Place Bourg-de-Four devint un lieu de foires incontournable à partir du XIe siècle. Les maisons de la place furent surélevées au fil du temps pour accueillir les réfugiés protestants qui affluaient de toute l’Europe. Recroquevillée dans une niche, une statue représente Gondebaud, Roi des Burgondes et originaires du Danemark, en figure plutôt joviale. En réalité, ce monarque était un tyran fratricide, n’hésitant pas à tuer ses propres frères pour régner. C’est lui par exemple qui incendia la Cité en l’an 500 après avoir fait assassiné son frère, actuel roi de Genève en 490. Clotilde, nièce de Gondebaud, épouse Clovis le roi des francs. Le peuple burgonde obtient l’autorisation des autorités de l’empire romain pour migrer en Sapaudie (région de Genève) et devenir fédérés de l’armée romaine en 443. La bataille de Worms/Alzey est évoquée dans la légende des Nibelungen, où Gondicaire est l’époux de Brunehilde sous le nom de Gunther (ou Gunnar). Le royaume des Burgondes (regnum Burgondionum), que l’on peut considérer comme le premier royaume de Bourgogne, doit son nom au peuple burgonde, venu s’installer en 443 sur les bords du lac Léman. Le château de Gondebaud, roi des Burgondes mort en 516, se trouvait au Bourg-de-Four.
3. Terrasse Agrippa d’Aubigné
La Terrasse Agrippa-D’Aubigné réalisée en 1940 avec les pierres de la prison de l’évêché qui fut démolie, est située sur les anciens remparts de la ville. Fin lettré, d’Aubigné qui a fui la France, soutient la cause des huguenots par ses écrits. C’est ainsi qu’en l616 il publie une Histoire universelle depuis 1550 jusqu’en 1601, ouvrage qui sera rapidement condamné, et plusieurs années plus tard Les Tragiques, récit des guerres de religion écrit en plus de 9000 vers. Cette épopée, qu’il remaniera à plusieurs reprises au cours de sa vie, ne sera connue du public que bien des années après sa dernière édition publiée à Genève en 1623. Aménagée afin d’accueillir le public, l’attrait de cet espace réside dans son style contemporain parfaitement adapté au cadre historique du site. Des cerisiers du Japon offrent une floraison impressionnante au printemps.
4. Cours et Home Saint-Pierre
Niché dans un coin de la Cour avec un charme qui rappelle la Provence, le Home St-Pierre (Petershöfli) appartient à l’église Luthérienne allemande de Genève ainsi qu’à la paroisse protestante de langue allemande de Genève. Il est construit sur les restes d’un temple d’Apollon, d’un lieu de culte chrétien et du château du roi des Burgondes ! Le Home a été fondé en 1874 dans le but d’offrir un foyer aux jeunes femmes allemandes et suisses alémaniques venant à Genève pour trouver du travail ou parfaire leur connaissance linguistique. Le Home a continuellement été rénové ces dernières années afin d’offrir un confort adapté aux exigences actuelles, tout en gardant son ambiance particulière et chère à nos hôtes. Il est encore réservé plutôt aux femmes comme indiqué sur l’enseigne – Heim für Töchter – bien que les hommes y trouvent aussi quelques chambres.
5. Promenade et banc de la Treille
Après avoir abrité des vignes (la Treille a été nommée ainsi en rappel de ces temps), la butte de la Treille a servi de poste d’observation des ennemis savoyards. Au XVIIIe siècle, le lieu devint le rendez-vous des promeneurs, les bords du lac n’étant pas encore aménagés à l’époque. En 1757, on décida d’y aménager le plus long banc du monde, 120 mètres, entièrement rénové en 2017. Le mur de la Treille est le plus riche en espèces vivantes de Suisse, on recense 149 espèces, faune et flore confondues : 85 espèces d’insectes, 16 espèces de champignons, dont une écrasante majorité de lichens, 16 espèces de mousses, 6 espèces d’oiseaux, une espèce de lézard, deux espèces de fougères, six espèces de mollusques et 15 espèces de plantes à fleur. C’est le conservateur Philippe Clerc qui a eu l’idée de lancer un concours des murs les plus vivants de Suisse et c’est le mur de la Treille qui l’a emporté.