Créé le: 15.08.2024
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Vivre à corps et à cris
La canopée et l'arc-en-ciel
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Et si cela arrivait vraiment.
Si l'on devait vivre en corps et encore.
Si l'invraissemblable devenait l'invariant.
L'omnipotence devenue une prison, sans libération.
Allons-y, allons voir comment nous nous en sortirions de là où l'on ne sort pas.
Venez, n'ayez pas peur, on en meurt pas.
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La canopée à perte de vue, sans fin.
Tout au bout, l’aube pointe pour souligner qu’il n’y a nul moyen de s’assurer qu’elle ne repose pas sur l’horizon.
Je me suis toujours demandé ce qu’il y avait au-delà.
Certes, je pouvais suivre le chemin pour aller un peu plus loin.
Mais au-delà de la ligne d’horizon ?
Ce n’est pas toujours plus « d’un peu plus loin », loin s’en faut !
Ce dimanche de Noël, car Noël est toujours une sorte de dimanche, un brouillard à couper au couteau, un vent à écorner des bœufs, une nuit d’encre de Chine, bref, un ciel en colère ramenait la ligne d’horizon sous mes pieds. Exactement là où aucun arc-en-ciel ne pouvait parer le ciel pour justifier que je trébuche sur un cercueil posé à même le sol.
Il était en parfait état, mais il ne pouvait avoir moins de quelques siècles : personne n’enterrait plus ses morts et pour cause.
Il faisait froid, les éclairs grondaient trop pour que je m’arrête et n’aille pas retourner à mes joyeuses libations fêter la naissance de l’espoir, laissant un éventuel cadavre gésir : il ne gémira plus, il est mort depuis si longtemps.
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