2024 Les dieux sont parmi nous…
En résonance avec le thème du concours d’écriture 2024, nous survolons chaque mois un aspect des mystères dont l’humanité s’est entourée. Chaque civilisation, chaque culture a créé ses puissances supérieures, d’une diversité inouïe. Les religions changent, les dieux restent. Nous vous emmenons sur la trace de ceux qui sont encore parmi nous.
1. Noms de dieux.
Umit Nar, le fondateur de la librairie d’occasion Bouquiniste Hermès à Izmir, peut respirer. Le tribunal d’Ankara lui a donné raison, il pourra garder son enseigne. En effet, le géant du luxe Hermès Paris contestait le dépôt ainsi que l’utilisation du nom Hermès. Umit a été sauvé par le dieu grec du commerce car il appartient au patrimoine culturel de l’humanité et ne peut être accaparé par une entreprise. Il ne reste à Hermès Paris plus qu’à changer son nom en Mercure (version romaine d’Hermès) pour éviter tout rapprochement avec le monde du livre.
Emprunter les dieux d’une autre religion est une coutume bien commode pour ne pas fâcher les siens. C’est le cas de bien des marques Nike, Canon ou Mazda. Ainsi, Jūjirō Matsuda, fondateur de la marque Mazda s’est inspiré d’Ahura Mazda, dieu de la lumière dans la mythologie perse. Il y a 4000 ans, le prophète Zoroastre a fondé une des premières religions monothéistes en considérant Ahura Mazda comme le seul vrai dieu. Que dire de Janus, une entreprise de ressources humaines qui s’inspirent du double-visage du dieu des transitions entre le passé et l’avenir? C’est aussi le nom de la tortue bicéphale, vedette du Muséum actuellement en pension au Bioparc pendant la fermeture provisoire du MHN pour travaux.
Sur Webstory: La créativité de Georges pour sauver son agence de voyages « Paradise » © Pierre de lune et les dialogues savoureux du Prix du public 2018, La tortue qui n’avait qu’un seul coeur © Fanny Gurunlian.
2. Le divin… incognito.
La société de consommation a truffé sa communication de références mythologiques et religieuses. Des symboles comme la pomme, dont la plus célèbre figure sur des ordinateurs, nous ramène à la Genèse. La pomme croquée couleur arc-en-ciel est en soi toute une histoire que vous connaissez, celle de la tentation, de la transgression pour accéder à la connaissance. Et ce fameux fruit défendu… n’est même pas une pomme! La publicité pour la bague Mon Diamant du Démon ne laisse aucun doute sur la tentation qu’elle suggère et l’ange blond qui diffuse un parfum étoilé nous promet un avenir angélique. Zeus en soleil éclatant évoque la puissance que donne la Mastercard Gold. Quant à Athéna, déesse de la guerre, elle donne son nom à une marque de slips pour homme. Plus sérieusement, une marque peut disparaître, mais rarement un symbole qui puise ses références dans notre histoire culturelle. Citations, images, personnages… Découvrez l’étendue de l’utilisation des symboles bibliques dans l’article de Jérôme Cottin.
Sur Webstory: La poésie Et vous n’avez besoin que de cette humble flamme © Athanase de Jadys illustre avec humour et sérieux la citation de Victor Hugo
Le voyage de Joseph, une fiction autour de la puissance que donne l’argent et l’or © Jacques Defondval et Nuage (avec audio), une allégorie poétique de la vie © Chantal Girard.
3. Les dieux font du cinéma.
Les stars se prennent pour des dieux et parfois elles le sont. Aphrodite a été jouée par Ursula Andress dans le Choc des Titans, le plus grand casting divin de tous les temps. Le panthéon égyptien n’est pas en reste avec Gods of Egypt dans lequel Horus sauve le monde en prenant les traits de Nikolaj Coster-Waldau. Le dieu des chrétiens a été interprété aussi bien par Whoopi Goldberg dans A little bit of heaven que par Morgan Freeman dans Bruce tout-puissant dans lequel Dieu prête ses pouvoirs pendant sept jours à Jim Carrey qui les restitue avec soulagement à la fin de la période d’essai. N’oublions pas le chef d’oeuvre Orfeo Negro avec Marpessa Dawn (nom prophétique) en Eurydice. La liste des acteurs et des actrices qui ont prêté leur image aux divinités est longue.
Et pour revenir au sport, le Covid-19 a eu raison du calendrier des Dieux du stade, le dernier numéro ayant paru en 2020.
Sur Webstory: Lorsque vous pensez avoir vu le Diable à Berne Dire la blancheur © André Birse ou quand vous endossez la robe de l’Avocat du Diable © Oana.
A vous de rêver, imaginer et transgresser les frontières du réel dans les limites de… 10’000 à 14’000 signes (espaces compris). Délai du concours d’écriture: 15 août 2024, date d’une fête religieuse importante!
N’oubliez pas d’écrire pendant vos vacances!