2015 Témoignage de Jacques Defondval – 2e prix

Il y a longtemps, Jacques Defondval avait eu la chance de rencontrer Yvette Z’Graggen. C’était lors d’une remise de prix d’un concours d’écriture local. Et le lauréat du concours c’était lui, Jacques. Lorsque la cérémonie fut terminée, il s’était avancé vers Madame Z’Graggen pour la saluer. Il ne n’avait pu s’empêcher de la remercier pour les ouvrages qu’elle avait publiés. Ils avaient accompagné de leur douce lumière des moments troubles de sa vie. Et le lui dit.Elle avait gardé la main qu’il lui avait tendue dans la sienne. Oh, pas longtemps, juste les quelques secondes qui font dépasser les conventions. Quelques secondes qui ont valeur d’éternité. Dans cette chaleur invisible elle lui avait dit: «Faites-moi plaisir Jacques, continuez.»Jacques n’avait plus écrit que des bribes, des essais avortés, des histoires stériles et des versions multiples de paraboles inachevées. Jacques n’était plus dans la cadence. Jacques était dans le faire et il avait perdu son fil de l’être, celui qui tresse l’écriture.«Les chants de l’univers» sont le crépitement du feu ravivé dans un âtre resté trop longtemps tiède. Tu vois Yvette, je peux t’appeler par ton prénom maintenant n’est-ce pas? Je sais que où que tu sois, tu lis ces remerciements à Webstory qui m’a permis d’honorer cette vieille promesse. Avant que le temps, qui recouvre tout, ne l’ait effacée.

©Jacques Defondval, 2e prix LES CHANTS DE L’UNIVERS (une théorie des cordes)