Créé le: 01.05.2025
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Rupture (extraits)

Roman, Science fiction

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© 2025 a Naëlle Markham

Une nouvelle histoire dont la première partie a été autopubliée en 2024 (dystopie, science-fiction, mais pas que) qui crée une continuité entre l'époque des Pharaons (La dernière Plaie) et La Porteuse de Pluie
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Résumé

 

Année 2062. Le chemin d’Amyra, médecin à l’hôpital universitaire de Toulouse, va croiser celui de Feran, dans des circonstances à tout le moins inhabituelles. Alors qu’elle découvre qu’il n’est pas tout à fait humain sans pour autant être un extraterrestre, un immense danger se profile à l’horizon. Gaïa a décidé de se débarrasser des humains et son ultimatum risque de sonner le glas de l’humanité.

 

La première partie de ce roman a été autopubliée l’année passée. J’ai voulu établir une continuité, une passerelle entre La dernière Plaie (1500 av. J.-C.) et La Porteuse de pluie (qui se déroule quarante ans plus tard, en 2102) et quelque part creuser un peu plus loin dans les histoires précédentes.

 

Quelques extraits y compris quelques-uns de la deuxième partie toujours en cours d’écriture.

 

Chapitre 1

 

— Votre équipe a été sollicitée spécifiquement, pour autant que nous trouvions des survivants, car on pense qu’ils nécessiteront des soins en urgence absolue pour grands brûlés avec intoxication, des dégâts neurologiques et bien évidemment des fractures en tous genres.

 

La même réflexion effleura tous les esprits : Ils ne savent rien, mais ils peuvent déjà annoncer quels types de blessures il y aura : c’est quoi cette histoire ?

 

Le copilote toussota, se retourna brusquement vers ses passagers, tout en enlevant son casque. Son regard perçant fixa chacune des personnes présentes. Une grimace ironique, voire désabusée, plissa son visage.

 

— Disons que le niveau actuel de la médecine militaire étant ce qu’il est et au vu de la gravité de l’accident, les chances n’étaient pas vraiment de notre côté pour sauver leur peau. S’ils sont morts, vous serez de retour chez vous ce soir et oublierez ce que vous avez vu. Mais vous comprendrez vite, s’ils sont en vie, pourquoi il faut à tout prix qu’ils le restent. Préparez-vous juste à faire face aux cas les plus impensables de votre carrière. Premier indice : il ne saurait être question de leur faire une transfusion sanguine, quel que soit leur état.

 

Chapitre 4

 

Un gargouillis détourna momentanément leur attention. Voyant arriver la fin des préparatifs, Steve avait lancé le remplissage de la cuve. Un haut-le-cœur les saisit tous par surprise. Une odeur pestilentielle avait commencé à se diffuser autour d’eux.

 

— Mais quelle horreur, c’est quoi cette abomination ? pesta Steve. Du poisson, oui, mais du poisson qui a fermenté et pourri dans du purin et du vomi de chacal !

 

— Le QG en a parlé, commenta Chen. Il paraît que l’odeur disparaît une fois que c’est figé.

— Peut-être, mais je serai mort avant. Ouvrez tout pour ventiler la zone. Je veux rentrer vivant ce soir ! hurla Steve.

 

Chapitre 11

 

Feran se pinça l’arête du nez pour ne pas rire aux souvenirs qu’il détectait chez la jeune femme ; elle serait trop vexée qu’il lui rappelle ses réflexions sur « les grands hommes bleus au lieu des petits bonshommes verts ». Et comme elle se questionnait vraiment beaucoup sur le sujet…

 

— La sphérule n’a pas de « clé ». Tu as pu l’ouvrir grâce à ton ADN. Visiblement il contient de façon suffisante les gènes des anciens Terriens, ceux d’il y a dix mille cycles. Beaucoup étaient d’un roux aussi flamboyant que toi…

 

— Ce n’est pas du tout ce qui nous est enseigné, protesta Amyra. Au contraire, il est dit qu’ils avaient la peau foncée devenue de plus en plus claire au fil de l’évolution. Mais c’est vrai qu’il n’y a pas véritablement de traces ni de preuves…

 

— … que mon peuple, lui, a conservées dans ses archives. Tu devras faire l’impasse sur beaucoup de choses que tu crois savoir, Amyra.

 

Chapitre 14

 

Giulio pianota encore quelques instants sans lui répondre. Quelques gouttes de transpiration perlaient au-dessus de ces sourcils broussailleux. Les yeux mi-clos, il regardait défiler les rangées de chiffres que sa requête avait provoquées. Il pinça les lèvres, rajouta un paramètre et relança la recherche. Pendant quelques secondes, il ne se passa rien. Un petit bip précéda la nouvelle vague de données. Les deux hommes se regardèrent, une angoisse sans précédent au fond des yeux.

 

— Le géant est en apnée et il a de la fièvre. Giulio n’avait plus du tout envie de sourire à cette image. On est mal, on est vraiment mal.

 

— Le sol ne bouge pratiquement plus, traduisit Paolo. Et la pression et la température sont en train de monter en flèche sous le Monte Nuovo. Il doit y avoir un gros obstacle remonté des profondeurs…

 

— … et il fait office de couvercle de cocotte-minute à même pas six cents mètres sous terre. Autant dire l’épaisseur d’une feuille de papier, termina Giulio. On est vraiment mal.

 

Chapitre 18

 

— Maman ?

— Oui, ma chérie ?

— Tu avais dit qu’on allait voir plein de fumée blanche là-bas ?

— C’est bien ça, ma chérie. Et après on ira se baigner.

 

La petite fille fronça les sourcils et se retourna vers le monticule aplati.

 

— Alors pourquoi il y a de la crème rouge qui en sort ?

— De la crème rouge ? Qu’est-ce que tu racontes ? s’étonna Sandy.

 

Avec ses mots d’enfant, la petite venait de désigner un phénomène encore très discret. En effet, une pellicule rougeoyante s’étalait tranquillement à l’endroit où l’eau aurait dû commencer à bouillonner. Une pellicule rougeoyante qui avançait dans leur direction. Encore quelques secondes, et tous les netphones du public entonnèrent le même signal d’alerte strident. La direction du Parc veillait depuis des années à ce que chaque visiteur télécharge son application avant de pouvoir circuler sur les neuf mille kilomètres carrés de Yellowstone. Pour leur sécurité, pour pouvoir les localiser en cas de mission de sauvetage. Mais aussi pour les inviter à décamper dans les brefs délais au cas où le sous-sol se mettrait à faire des siennes.

 

Une terreur atavique envahit la foule qui se lança dans une fuite éperdue en direction des parkings.

 

Chapitre 23

 

— Tout, tout, tout, on vous dira tout… sur le soleil, chantonna Justin, le seul représentant du terroir avec le professeur. L’allusion à la chanson du passé échappa complètement aux autres étudiants.

 

Le professeur se planta devant son groupe et tendit les prospectus à l’étudiant le plus proche de lui, en lançant dans son anglais approximatif fortement teinté d’accent provençal :

 

— Messieurs, faites circuler. Il s’agit de quelques notions de base sur le soleil et son observation dont nous avons déjà parlé lors de la préparation de cette excursion. Nous sommes attendus rapidement dans la salle de contrôle du coronographe, une zone habituellement interdite au public.

 

Sans plus attendre, il leur tourna le dos et se mit en marche en direction d’un bâtiment arrondi surmonté d’une coupole dont un pan entrouvert laissait apercevoir toute la machinerie de l’observatoire solaire. Derrière le professeur, quelques sourires entendus et des rires vite étouffés fusèrent. Leur mentor était peut-être un génie dans sa branche, mais pour l’anglais, il faudrait vraiment qu’il revoie les bases.

 

Chapitre 26

 

Un son de sirène frappa ses tympans. Une alerte incendie ? Et il y avait également un autre son, comme une voix portée par un mégaphone. Mais impossible de décrypter les mots prononcés. Puis soudain, par sa fenêtre haut placée, le vide de la nuit se remplit de bruits de pas rapides, saccadés. Un mouvement de foule. D’où venait-elle à cette heure ? Amyra se figea dans un éclair de compréhension. « Cela », quoi que soit ce « cela », avait commencé.

 

Chapitre 28

 

— Alerte, alerte ! entendit Kirsim dans son luminonde. Il reconnut la voix d’un de ses officiers, Ifret, stationné dans le transbordeur tactique.

 

— Quoi encore ?

— Il y a une anomalie grave dans le champ magnétique terrestre. Sûrement due à Gaïa.

 

— Je vois. Comment se présente cette anomalie ?

— Ces derniers mois, le champ magnétique a baissé d’intensité… à vrai dire pas de manière alarmante mais là, il… Je n’arrive même à expliquer ce que je vois sur mes écrans, souffla son interlocuteur.

— Essayez quand même ! Ce n’est pas le moment d’avoir des vapeurs ! hurla Kirsim dans son luminonde.

 

 

 

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