Du post-discours

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Soit une technologie quelconque ; pour la maîtriser, au minimum, il faut que le système dont elle bénéficie soit clos.

Un système est clos si toutes ses entrées et toutes ses sorties sont connues.

La maîtrise du système est totale si l’ensemble des valeurs en sortie est déterminable par l’ensemble des valeurs d’entrées.

Mais pour déterminer les valeurs des entrées et des sorties, une terminologie doit garantir l’unicité d’une valeur en supprimant les ambiguïtés dans sa définition.

Pour que le système soit clos, la terminologie spécifiant les valeurs doit alors en faire partie en tant que garant de l’unicité des valeurs.

Pour définir cette terminologie, un langage humain doit la spécifier.

Donc un système n’est clos que s’il contient le langage non formel spécifiant la terminologie définissant les valeurs d’entrée et de sortie.

 

En conclusion, aucun système n’est clos sauf à amputer une plus ou grande partie des langages humains avec lequel il interagit.

 

Le post-discours s’ancre dans l’idée que la programmation permet le futur alors qu’elle le contraint en limitant le monde des possibles de ses usagers.

 

Elle est bénéficiaire pour ceux qui ont besoin de formater le comportement des humains afin de tirer des bénéfices de la répétition de leurs comportements.

 

Cependant, si la sémantique des discours est réduite à l’usage des objets, les autres deviennent des objets dont chacun use.

 

Ah, j’oubliais, l’eau peut être bleue, avoir les mêmes propriétés chimiques que sur terre, mais être mortelle sur une autre planète, comme disait plus ou moins Hilary Putnam. Il n’y a pas besoin de prendre un véhicule interstellaire pour comprendre que c’est une question métaphysique qui nous impacte quotidiennement : la catégorie « cacher » conférée aux masques n’est-elle pas devenue subitement celle de « protéger » toujours pour un masque ?

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