De la post-vérité

1

3 arguments pour comprendre notre temps et ses changements
Reprendre la lecture

Soit une théorie quelconque de la vérité; au minimum, cette théorie doit être vraie.
Mais n’est-ce pas justement cette théorie qui devrait définir quelles seraient les phrases vraies ?
Autrement dit, le mot ‘vrai’ ne peut être défini par une théorie, puisqu’elle supposerait qu’il soit déjà défini.
En conclusion, dire d’un argument qu’il est vrai revient à affirmer par sa seule autorité qu’il n’est pas contestable.

 

La post-vérité repose sur la capacité à trancher : la vérité est celle qui me convient et la théorie de la vérité est également celle qui me convient, au moment où je parle.

L’argument est porteur en communication car si la vérité est réduite à l’argument d’autorité, alors il est nécessaire qu’une autorité garantisse cette vérité.
Et l’autorité la plus à même de donner cette garantie est celle du locuteur, s’il s’affirme en tant que tel.

Cependant, s’il n’y a aucune théorie partagée de la vérité, alors il n’y a pas non plus de mensonge reconnu.
Sans vérité, pas d’éthique. C’est pratique…

 

Ah, j’oubliais, la vérité peut être fondée dans l’absolu,  elle induit alors qu’il y a mensonge possible et des tyrans gardiens de la vérité, garants de ce qui se dit et se publie.

Lire le chapitre suivant

Commentaires (0)

Cette histoire ne comporte aucun commentaire.

Laisser un commentaire

Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire