Créé le: 22.02.2019
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Au nom des fils

Fiction, Nouvelle, Science fiction

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© 2019-2024 Kurt Fidlers

Alors que Télémaque embarque pour la lointaine Ishtar Terra, Ulysse, resté à Terre, s'engouffre dans une spirale contestataire qui le fera renoncer à ceux auxquels il avait juré allégeance.
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Ulysse, resté à terre, contempla le navire quitter le port. Il lui adressa un signe de la main, mais savait ce geste inutile. Personne n’y répondrait. Il s’en fut, le cœur lourd, arpenta le ponton jusqu’au quai, où il jeta un coup d’œil au vaisseau maintenant hors de vue.

Une lune pâle se reflétait à la surface d’une mer noire dans laquelle se fondait l’espace, parsemé de pigments brillants. Le vaisseau n’était maintenant plus qu’une tache dans l’immensité.

Son dernier fils ; Télémaque, venait de partir pour les lointains rivages d’Ishtar Terra, voyage qu’Ulysse soupçonnait sans retour, contrairement à ce que diffusait la propagande des Recruteurs. Cette Loi insensée, imposée par le Dictat des Consortiums six ans plus tôt, le rendait fou de rage.

Et maintenant, il allait rentrer et consoler Pénélope ; son épouse, effondrée par ce nouveau départ, auquel avaient précédés ceux de Nausinoos et Nausithoos, ses deux fils illégitimes. Se soumettre était l’ultime sacrifice qu’il devait au Dictat.

L’amertume guida ses pensées, tandis qu’il remonta le quai jusqu’à son véhicule à suspensions dans lequel il pénétra après un dernier regard vers le firmament.

Tout d’abord ses deux autres fils, puis maintenant Télémaque. Combien d’autres parents dans le monde souffraient-ils de cette perte ? songea-t-il.

Il arriva chez lui, une maison aux courbes élégantes érigée sur un aplomb rocheux qui dominait la mer Ionienne. Il immobilisa le véhicule. Tout semblait baigner d’une aura paisible grâce à l’éclat lunaire. La nuit était douce.

Ulysse pénétra dans sa maison, et aussitôt le seuil passé, Pénélope lui sauta au cou, l’enlaça et se mit à sangloter. Il la serra contre lui.

– Tu ne peux laisser faire cela, Ulysse, murmura-t-elle entrecoupé par un sanglot.

– Il est déjà trop tard.

Même en de telles circonstances, Pénélope était d’une rare beauté. Elle avait l’élégance d’une reine, le teint hâlé des habitants de l’île, une chevelure blond cendré qui encadrait un visage aux contours fins, et des yeux d’un vert profond dans lesquels il aurait été aisé de se perdre.

– Crois-tu sincèrement que je puisse accepter une telle situation ?

– Il n’y a pas d’autres alternatives, Pénélope.

Elle s’écarta de ses bras, les yeux encore humides, le regard implorant.

– Tu dois le ramener… Enfin, tu es Ulysse, roi d’Ithaque. Tu ne peux cautionner une telle absurdité !

– La Loi est la même pour tous ! rétorqua Ulysse sur un ton tranché.

L’expression de Pénélope changea en une espèce d’incompréhension, et Ulysse s’en voulut aussitôt d’avoir été si dur, car, au fond de lui-même, il était comme elle : transpercé de chagrin. Nulle campagne militaire, nulle bataille n’avait été aussi difficile à surmonter que cette maudite situation.

– Ne les laisse pas faire, je t’en supplie, fit-elle en se serrant à nouveau contre lui.

Il se remémora la tristesse qui l’avait emprisonné au moment du départ de Télémaque, mais aussi de la colère qu’il avait éprouvé à cet instant-là. Ulysse se dit qu’il ne trouverait la paix que lorsqu’il aurait récupéré ses fils. En fin de compte, Pénélope avait raison. Il était roi d’Ithaque, et rien, ni personne, ne saurait se mettre en travers de son chemin. Même les troyens avaient ployés le genou lorsqu’il avait pris leur cité.

– Tu as raison Pénélope, je ne veux plus te mentir, ni à moi-même. Nous devons nous insurger contre cette maudite Loi dont tous les parents souffrent. Au prochain Conseil, je demanderai audience auprès du Dictat.

Trois semaines plus tard, après l’assemblée du plénum, Ulysse interpella le représentant du Dictat, un petit homme rond, se dandinant sur chacun de ses pas. Il était accompagné par deux sbires aux toges frappées de l’emblème des Consortiums.

– Consul. Il s’inclina comme l’exigeait le protocole : « Je me présente : Ulysse d’Ithaque, père de Télémaque. »

L’autre le considéra quelques instants, avant de déclarer, bras ouverts, dans un geste théâtral :

– Voici donc le grand Ulysse dont on m’a si souvent conté les exploits. Que me vaut le plaisir de cette rencontre si fortuite ? Si fortuite elle puisse être.

Les méchas du Consul restèrent stoïques, visages rendus opaques par le plexi noir.

– J’aurais souhaité m’entretenir avec vous en privé.

Le petit bonhomme réfléchit avant de rétorquer :

– Voyez-vous Ulysse, les directives du Dictat nous imposent, à nous Consuls, d’être toujours en présence de nos méchas, ce, d’une part, d’un point de vue sécuritaire, d’autre part, ils sont comme qui dirait nos oreilles et enregistrent chacune de nos conversations afin que nous puissions demeurer dans la légalité et l’impartialité. Parlez donc sans crainte.

Il avait un air suffisant, se dit Ulysse.

– Télémaque, mon fils, a pris hier soir le navire cargo pour Ishtar Terra. Mon épouse Pénélope, et moi-même, souffrons de cette nouvelle perte à laquelle a succédé le départ de mes deux autres fils Nausinoos et Nausithoos. N’y aurait-il pas un moyen qu’ils soient rapatriés ?

Le Consul resta un instant interdit, puis dit sur un ton badin :

– Ulysse, vous n’êtes pas homme à ignorer le Loi, n’est-ce pas ?

– Cette Loi est d’une stupidité monumentale… Consul, trancha Ulysse.

L’attitude du Consul changea pour former un masque figé qu’Ulysse interpréta comme une menace à peine voilée.

– Permettez-moi d’insister, Ulysse. Vous connaissez les règles. Le Dictat impose ses Lois, les peuples et les Grandes Familles s’y soumettent. Il en est ainsi depuis un bon millénaire. Et la Loi des Recruteurs n’y échappe pas. Nous exerçons le monopole du commerce et du transport, c’est un fait avéré. Et pour que les colonies, les Grandes Familles et les Consortiums prospèrent, nous avons besoin d’une main d’œuvre et de gens spécialisés. C’est un échange gagnant-gagnant. Ceux qui ne s’y soumettent pas, hé bien…

Ignorant l’intimidation, Ulysse sentait poindre en lui la colère.

– Que faites-vous des parents à qui on arrache de force leur progéniture ?

– Ma foi, cela est certes bien triste, mais qu’y puis-je moi ? La Loi est la Loi…

Le ton montait, ce qui n’échappa pas à certains membres du plénum, qui se rapprochèrent du groupe. Parmi eux, Diomède, avec qui Ulysse avait combattu à Troie. A la dérobée, il l’interrogea du regard.

– Je vous le répète Consul, asséna Ulysse, cette Loi est odieuse. Nous en avons assez que vous imposiez aux Familles, au monde, votre dictature.

– Nous ? Mais qui est ce « Nous » Ulysse ?

Contre toute attente, tandis qu’Ulysse se préparait à répliquer, Diomède intervint, suivi par une meute de personnages influents :

– Nous, Consul, habitants d’Ithaque, de Sparte et de Mycènes, renonçons définitivement à nous placer sous le joug du Dictat des Consortiums. Mes amis et moi-même ici présents, avons depuis bien trop longtemps supportés votre dictature, et je ne parle pas qu’en notre nom, mais en celui de la Grèce toute entière !

Ulysse, surpris par cette intervention inopinée, ne put que rendre un sourire entendu à son vieil ami Diomède.

Les méchas, sensibles aux montées de tension, se figèrent autour du Consul en position défensive. Celui-ci ne cacha pas son irritation, et continua malgré tout sur un ton désinvolte, alors même que la situation lui échappait.

– Messieurs ! Je vous en supplie ! Cessez ces balivernes. Faites preuve de bon sens voyons. Vous abroger de la tutelle du Dictat serait faire preuve de sédition, ce n’est certainement pas votre intention…

– Consul, continua Diomède, la Grèce est une nation forte depuis des millénaires, alors, nous vous le répétons encore une fois : rendez compte au Principat que nous n’entendrons plus nous soumettre au Dictat… Un messager viendra officialiser cet acte de scission.

La colère déforma le visage du Consul qui tourna les talons, accompagné de ses deux méchas jusqu’à sa navette amarrée au parapet de l’agora. Il promit au passage de terribles sanctions à l’encontre de cette assemblée ou toute autre dont l’envie lui prendrait de se rebeller. Le Dictat n’en resterait pas là.

Ulysse, encore sous le choc, se rapprocha de Diomède. Ce dernier lui apprit qu’il avait pu unifier la Grèce pour le combat qui allait les opposer au Dictat. Depuis près de trois ans, ils se préparaient à ce jour qui s’était, au final, précipité avec l’intervention d’Ulysse, lequel s’en voulut aussitôt d’avoir fait échouer ses plans. Diomède, toutefois, le rassura. Il n’y avait pas de moment plus opportun que lorsque le roi d’Ithaque en donnait l’impulsion. Tous le suivraient sans hésiter, comme pour Troie.

Ulysse l’interrogea cependant sur les raisons de ne pas avoir été mis dans la confidence. Diomède, en ami, le considérait valeureux et prêt à tout pour défendre son pays, mais au sein de l’assemblée, la majorité avait considéré qu’Ulysse en avait déjà tant fait pour son royaume, et la paix qu’il méritait n’était de loin pas volée.

Alors qu’il le vit blêmir, son vieil ami dissipa immédiatement les inquiétudes d’Ulysse sur la possibilité de rejoindre ses fils. La solution était à sa portée, il lui suffisait de le retrouver le soir même au port, du côté des hangars désaffectés. Diomède souligna l’importance de sa discrétion, car les espions du Dictat se dissimulaient dans toutes les couches sociales.

Le roi d’Ithaque, de retour chez lui, rapporta les paroles de Diomède à Pénélope, qui entrevit là l’espoir de revoir Télémaque et les deux fils de son époux. Elle l’enlaça longuement, momentanément rassurée, bien que la perspective d’un nouveau départ de son époux l’angoissait.

Tard dans la nuit, Ulysse se rendit au lieu du rendez-vous. Il trouva Diomède devant de grands entrepôts où s’affairait toute une fourmilière de personnages vêtus de tenues identiques frappées du profil d’Arès auréolé par une couronne de lauriers.

Son vieil ami, lui fit visiter les hangars où Ulysse découvrit avec stupeur d’immenses vaisseaux sur le point d’aborder l’immensité. Il y en avait une bonne dizaine aux fuselages d’un noir de jais, alignés comme de parfaits soldats et dont la capacité, admis Diomède, pouvait atteindre un tonnage de deux cent cinquante mille personnes par unité.

Ulysse, de son vivant, n’avait jamais entrevu d’aussi gigantesques vaisseaux. Il questionna Diomède sur les raisons d’envoyer un si grand nombre de grecs là-bas.

– La colonisation d’Ishtar Terra, mon ami ! C’est la colonie la plus prospère du Dictat des Consortiums, nous devons la reprendre pour leur montrer que nul ne se soumettra plus à leur Loi.

Diomède, devant l’incrédulité de son ami, lui confia que le départ avait été avancé pour le prochain solstice, à savoir dans une semaine, il comptait sur la présence du roi d’Ithaque. Ce dernier, un sourire aux lèvres, songea qu’il n’était plus question pour lui de rester à terre, qu’au bout de cette nouvelle aventure trépidante, l’attendaient ses fils.

 

Le Principat, constitué des Familles de Marchands, des Familles d’Economistes, et de la Communauté Scientifique s’enflamma sous la sphère du dôme où tous siégeaient, alors que le rapport du Consul venait d’être rendu public. Le Sénateur chargé de maintenir l’ordre et les débats calma les esprits.

– Mes Seigneurs, le rapport du Consul est éloquent, la faction grecque vient d’officialiser sa sédition. Je vous le dit ouvertement : il me vient également des rapports de nos espions des quatre coins monde. La nouvelle s’est répandue plus vite que nous ne pouvions le prévoir. Les norrois, les saxes, les moscovites, ne sont que quelques-unes des franges dont les intentions rejoignent celles des grecs. Si nous ne réagissons pas, ce sera une mutinerie mondiale. Nous, membres éminents du Dictat, ne pouvons laisser une telle chose se produire. Il nous faut réagir sans délais, et donner l’exemple. Nul ne se départit des édits du Dictat sans en payer les conséquences.

Huée dans l’assistance. Tollé d’approbation.

– Votons mes Seigneurs ! Qui est pour une intervention militaire à l’encontre des grecs ? Qui est contre ?

Le vote fut entériné. La force serait utilisée pour maintenir le Dictat dans sa souveraineté. Le sénateur lança à l’assemblée du Principat :

– Seigneurs, la prochaine bataille se tiendra sur Ishtar Terra !

Foule d’applaudissements, de félicitations.

 

Le temps avait passé depuis le jour où Ulysse avait entr’aperçu l’ampleur du travail accompli par Diomède. L’heure du départ s’annonçait imminente.

Alors qu’il se trouvait sur la passerelle qui le conduisait à l’Omicron, Ulysse adressa ses adieux à Pénélope, qui, elle, restait à terre. Elle lui fit jurer de ramener ses fils sains et saufs, tandis que des colonnes de plus de deux millions de grecs embarquaient dans les entrailles des titans d’acier.

Les vaisseaux plongèrent dans l’immensité de la grande mer noire pour affronter un voyage relativement court grâce à la puissance de la flotte.

 

Télégonos avait embarqué dans l’Omega, parmi des centaines de milliers d’autres grecs, dans l’espoir de retrouver Ulysse, son père. Il se murmurait dans les méandres du géant d’acier qu’une bataille se préparait sur Ishtar Terra. En embarquant, tous étaient conscients que ce voyage serait un aller simple. Mais, pour se départir du Dictat, il fallait reprendre Ishtar Terra coûte que coûte. Et lui, n’avait qu’un seul espoir, rencontrer pour la première fois son père, dont Circé ; sa mère, lui avait tant parlé.

 

Ishtar Terra était visible depuis la passerelle de pilotage. Ulysse et Diomède discutaient avec les généraux des plans de bataille. Tout se jouerait dans le cœur de la colonie, tenue par le Dictat et ses troupes.

 

Quand vint enfin la confrontation, une vaine tentative du Dictat d’arraisonner la flotte grecque se solda par une victoire sans concession de cette dernière. En cause, une puissance de feu inégale et une stratégie navale éprouvée depuis des millénaires par les combattants grecs.

Une fois la flotte du Dictat anéantie et soumise, les troupes grecques abordèrent les portes d’Ishtar Terra, où la bataille fit rage durant des semaines. Mais petit à petit, les grecs gagnèrent du terrain sur les occupants. Des poches de résistants subsistaient ça et là, mais le cœur de la ville fut repris grâce au génie militaire d’Ulysse et Diomède. Ils découvrirent de nombreux morts, autant civils que militaires. Ils gardaient pourtant l’espoir de retrouver leurs enfants sains et saufs.

 

Tandis qu’Ulysse parcourut plusieurs jours durant les décombres d’une cité réduite quasiment à l’état de ruine, les retrouvailles avec ses fils furent pour lui une délivrance.

Il les enlaça, leur témoigna son amour et sa joie de les avoir retrouvés. Mais contrairement à ses attentes, l’allégresse ne fut pas réciproque. Incrédule, Ulysse les interrogea du regard.

La colère se lut sur leurs visages. Comment avait-il pu anéantir ainsi tout leur travail, détruire les familles qui avait bâties ici un avenir ? Ils s’estimaient chanceux d’avoir pu vivre ce nouveau départ. Avoir été arrachés ainsi de leurs familles ne faisait pas d’eux des hommes moins heureux. Ulysse venait juste de leur ôter tout espoir de bâtir leurs propres bonheurs. Et non, ils ne quitteraient pas cette terre, qui était maintenant la leur. Ulysse, abattu par l’indifférence dont faisaient preuve ses fils, n’eut pas d’autre alternative que de retourner là d’où il venait, incapable de contraindre sa progéniture à l’accompagner. Il ne lui restait qu’à retourner sur Ithaque et consoler Pénélope.

Dans le quartier ouest de la cité, des poches de résistance tenaient encore leur position. Diomède, lança l’attaque assisté par le général en chef et un Ulysse, maintenant fou de rage, en appui à l’extrémité du secteur. Comment avait-il pu être si aveuglé par ses propres envies, se dit-il.

 

Télégonos avait repris une portion du quartier ouest de la ville avec quelques compagnons. Ils prirent à revers une faction avec quelques hommes fidèles et s’insinuèrent subrepticement dans les ruelles pour surprendre l’adversaire. Une explosion survint, puis une deuxième. Les ruelles furent bientôt plongées dans un nuage de poussière, de débris. Les silhouettes étaient difficilement indentifiables, ombres menaçantes armées d’épées et de lances. Quelques guerriers attaquèrent son groupe.

Télégonos engagea la lutte contre un homme valeureux, large d’épaules et dont la technique de combat ressemblait à s’y méprendre aux méthodes spartiates. Il était vif comme l’éclair, comme mû par une soudaine rage, il frappait et frappait encore, cherchant à le déstabiliser. Il lui tournait autour comme un fauve. Mais Télégonos, jeune et rapide, esquiva à chacune des attaques, para les coups et lança des contre-attaques de sa lance. L’autre se fatiguait, le jeune guerrier le sentait faiblir. Il profita d’une ouverture pour pénétrer un point sensible. L’homme s’empala sur sa lance dans un cri de douleur. Il s’effondra, blessé à mort. Le jeune homme le soutint, un guerrier si valeureux méritait l’attention des nobles. Autour de lui, la bataille cessa, les hommes de Télégonos venaient de remporter une victoire écrasante et se rassemblèrent autour de leur meneur.

– Je suis Télégonos, fils de Circé et d’Ulysse. Qui es-tu, homme de valeur ?

– Télégonos ? lâcha Ulysse perplexe.

L’incrédulité accompagnée par une soudaine tristesse se lisait sur le visage de l’homme.

– Tirésias, le devin de Thèbes, m’avait pourtant prévenu… Mon fils… j’aurais donné n’importe quoi pour rester à terre. Dis à mes fils que je les aime et qu’ils me pardonnent mon manque de clairvoyance.

Ulysse sombra dans les bras de son fils, le regard perdu dans l’immensité du firmament.

 

FIN

Commentaires (2)

Kurt Fidlers
21.03.2020

'Merci Helena pour ce joli témoignage.'

We

Webstory
20.03.2020

'Un joli clin d'oeil à la mythologie, la réinventer inlassablement avec toujours au bout l'aventure humaine. Merci Kurt
'

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