Créé le: 12.12.2018
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Un jour comme un autre…

Billet d'humeur

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© 2018-2024 Hervé Mosquit

Un jour comme un autre... Quelques réflexions que m'a soufflées ce jour la bise glaciale qui nous rendait visite.
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Un jour comme les autres, avec ses trouvailles, ses troupeaux , ses troubadours, ses troupiers, ses trousseurs de jupons, ses trous noirs, ses trous dans le fromage et dans les budgets, ses trou-la-la-itou….

 

Un jour où les attentats de fanatiques sanguinaires et décérébrés ensanglantent les rues, de Strasbourg à Kaboul, de Nice à Berlin. Un jour où l’Europe se barricade, laissant se noyer en mer des milliers d’êtres humains qui ne cherchaient qu’à fuir la guerre ou la misère inéluctable. Un jour où des dirigeants politiques aux egos gonflés à l’hélium, hypothèquent l’avenir du climat comme Trump ou s’allient avec le diable pour écraser la liberté comme Erdogan le fait chez lui et contre le Rojava des Kurdes ou chantent  les louanges des dictatures liberticides comme Kim il Song, Bolsonaro et quelques autres.

 

Un jour où nous parviennent de partout des bruits de bottes, de bombes, de famine et d’ appels à l’aide couverts par le bruit des tiroirs-caisse et du profit à tout prix.

 

Un jour où nos voisins de l’hexagone laissent la colère légitime du petit peuple travailleur et des gilets jaunes se faire noyauter par de sinistres propagateurs de haine nationalistes et racistes qui les poussent à mettre la faute sur plus faibles qu’eux, les chômeurs, les marginaux, les immigrés au lieu d’exiger que l’on prenne l’argent là où il est en rétablissant, par exemple, l’impôt sur la fortune ou en pénalisant mieux les exilés fiscaux.

 

Un jour où la folie meurtrière des terroristes qui trahissent leur Dieu en tuant en Son nom côtoie les bâtisseurs de murs et de haine, les deux laissant leur intelligence aux abonnés absents et leur conscience engluée dans le fanatisme, le nationalisme et leur haine commune de l’altérité.

 

Un jour nouveau pourtant qui débarque, l’air bête, dans l’herbette givrée de notre pays, un jour de plus où il faudra, merde alors, gratter le pare-brise de la voiture. Un jour où il faudra effacer sous les yeux à l’eau froide les valises de la nuit et tenter d’en faire de même sur le reste du visage avec les rides de ce temps trop con qui passe trop vite. Un jour où il y a dans l’air des odeurs de sapin, de cannelles, de pains d’épices et d’oranges. Un jour où Noël  n’est pas loin avec son message de paix et de fraternité qui touche même les incroyants.

 

Un jour où je ne veux pourtant pas faire partie des défaitistes au goût de vivre défaillant, à l’espoir perdu et à l’enthousiasme absent par la force de l’habitude. Un jour où je veux croire que nous pourrons, chacun et tous ensemble, aujourd’hui et plus tard, rendre le monde plus beau, plus paisible, plus fraternel et plus vivable pour tous.

 

Un jour beau pourtant, parce qu’il existe, parce qu’il est nouveau, parce que tu me souris, parce que nous rions, parce que nous vivons!

 

Un jour de plus où quelque part, quelqu’un me taxera de bisounours. Mais je m’en fous, m’en tamponne le coquillard et laisse couler ces tentatives d’insultes sur le parapluie démodé de mon indifférence. Je préfère définitivement être un bisounours qu’un gros connard malfaisant….

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