La parole peut-être mais pas de jambes pour filer...
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– Eh Babouchka, tu m’entends ?

– Pas la peine de crier, je suis là, où veux-tu que je sois d’autre ?

– Je m’inquiète pour Mademoiselle Sandra. Tu ne trouves pas qu’elle a changé ?

– Si, carrément ! Elle ne m’utilise plus depuis plusieurs semaines. J’ai d’abord pensé à l’été, mais non, là c’est autre chose.

– Moi c’est pareil. L’autre jour elle m’a regardé comme si elle allait me jeter…

– Ne dis pas ça, voyons. Tu es sa préférée.

– Je ne sais plus. Elle m’a enfilée, s’est regardée dans le miroir et a fait la grimace.

– Ça sent le container à textiles…

– Je ne comprends pas… Pourtant je suis de qualité supérieure, coton bio solide, inusable et confortable.

– Et moi, avec de la laine mêlée et renforcée au talon ! Il se passe quelque chose, c’est sûr.

– Elle m’a poussée au fond du tiroir et a mis des collègues en dentelle devant. On voit au travers, c’est d’un ridicule…

– Tu verrais les bas de soie à côté de moi. Mademoiselle Sandra ne sait pas que ça se troue une fois par jour ces trucs ?

– À mon avis, il n’y a qu’une possibilité…

– Ouais, elle est encore amoureuse !

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