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© 2022-2024 Thierry Villon

Qui aurait pu imaginer un seul instant qu'on puisse conspirer à ce qu'une vie si fragile bascule ainsi dans la folie des grands ?
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Un premier chien aboya dans la nuit, un autre lui répondit à l’autre bout du quartier, une chouette hulula, l’horloge d’un lointain clocher égraina deux fois d’affilée douze coups, l’enfant colla son œil droit contre la paroi, à l’endroit où un minuscule trou laissait passer la lumière de la lune, la transpiration coulait le long de son corps, les coups sourds de son cœur affolé résonnaient dans l’espace étroit.
Un moteur se fit entendre au loin, le véhicule roula plusieurs fois à vitesse réduite autour des bâtiments, avant de stopper devant la remise, des pas lourds crissèrent sur le gravier, le halètement stressé d’un chien aux abois résonna sous l’auvent de tôle. L’enfant resserra de toutes ses petites forces ses bras autour de ses genoux, mais il se remit à trembler si fort qu’il craignit le pire. L’homme en treillis militaire avait dit : “Pas bouger, sinon boum !” avec un geste large de ses deux bras couverts de tatouages. Le môme terrifié avait vu le couvercle de la malle se refermer très délicatement et entendu de l’intérieur le claquement sec des fermetures.
Dans l’espace confiné, la minuterie émet en continu une lumière vert pale, au rythme des secondes qui restent avant de… Combien ? l’enfant a renoncé à compter !
Le grognement d’un chien qu’on retient, suivi d’un chuchotement : “Stop, tout doux.” De sa prison, le gosse voudrait parler, pour avertir, mais aucun son ne sort de sa bouche. Atterré, il voit le couvercle se soulever millimètre par millimètre, une lumière crue frappe ses yeux et la voix du chuchoteur murmure : Oh! Putain ! A suivre…

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