Créé le: 23.06.2020
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Solitude

Notre société, Poésie

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© 2020-2024 Naëlle Markham

Petit message qui complète la préface

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Dans les fêtes populaires, dans les lieux publics, les restaurants, chacun de nous a croisé ces gens solitaires qui regardent ceux qui sont en couple comme la petite fille aux allumettes regardait des mirages. Inconfortable n'est-ce pas? Tout comme cette impression d'être de trop dans le paysage.
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Bonsoir,

 

Voilà encore un texte, mais ne pensez pas que je sois spécialement prolifique. Une bonne partie de ce que je vous invite à découvrir sur webstory existait déjà en ligne sur un autre site, wattpad. Comme il est un peu trop anglophone à mon gout (je crois que c’est 80% d’anglais pour quelques pourcents de français, noyés au milieu de dizaines d’autres langues), peu à peu, j’ai rapatrié tous mes textes sur webstory dont j’apprécie de plus en plus la convivialité. Donc, ce texte est le dernier, mais il n’est pas terminé. Il n’a pas encore atteint le stade où je me dis : c’est bon, je ne touche plus rien. Pour cette raison, il va encore subir plein de triturations, le pauvre.

 

Vous aurez aussi remarqué que j’aime commenter les photos de couverture. Je ne ferai pas exception pour celle-ci. Été 2019, à bord d’un bateau en partance pour l’ile de Ré, j’ai découvert ce superbe pont alors qu’un petit voilier faisait route dans la même direction. De loin, les pylônes du pont n’avaient rien d’impressionnant; de près, en perspective avec le voilier, j’ai pu avoir une meilleur idée de leurs tailles. Bluffant.

 

A plusieurs reprises, j’ai également parlé de la musique, de chansons en relation avec des textes, par exemple :

 

– Il vecchio del carrozzone, de Franco Simone, pour la poésie Lella

– Les violons du passés, de Didier Barbelivien, pour « Une mémoire s’éteint doucement », un tout beau texte de Chantal Girard

– Ya Mustapha, dans « La Smalah et tutti quanti »

 

Pour celui-ci, j’ai été inspirée par la musique du duduk. C’est une flûte arménienne à la nostalgie poignante. C’est cette flûte qui, par exemple, a accompagné Charles Aznavour pour son dernier voyage.

 

Bonne lecture et bonne continuation.

 

Naëlle

Solitude

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Lancinante et nostalgique, la musique comble son monde de silence

Ses écouteurs veillant à maintenir chacun à distance

Silhouette fantomatique dans la foule grouillante

Vaguant sans but telle une ombre errante.

 

Les rires l’entourent, les mots l’effleurent

Seulement aux autres, qui vont deux par deux, destinés

Solitaire dans une encoignure à sa table reléguée

Fuyant sans relâche les regards apitoyés.

 

À son retour, aucun bras sur son épaule, nulle main dans la sienne,

Corps glacé regagnant sa geôle vide

Griffures dans son cœur muet de peine

Luttant sans fin contre cette vie aride.

 

Sourire désabusé, aucune larme ne versera

Sachant déjà que demain à aujourd’hui pareil sera.

Commentaires (1)

Webstory
02.11.2020

Naëlle Markham dialogue avec le lecteur dans ses préfaces, une innovation qui crée un lien chaleureux. A propos de liens, Naëlle Markham utilise à merveille la fonctionnalité qui permet au webwriter d'emmener ses lecteurs dans son monde d'écriture. Nous apprécions!

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