Créé le: 22.06.2020
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Pantalonnade

Nouvelle

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C'est l'histoire d'un clown... dont ce n'est pas la vocation.
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Frisson était un clown affublé d’un terrible défaut : il n’était pas drôle. Le choix de son nom trahissait déjà d’un manque de discernement flagrant. Il aimait pourtant sa tonalité. L’accord entre le F et le R suivi du double S remplissait l’espace entre sa nuque et ses épaules d’un courant frais qui le forçait à se recroqueviller sur lui-même. Le I accrochait la sensation entre ses omoplates et le ON l’étirait jusqu’au milieu du dos de façon délicieuse.

Ce pseudonyme n’était pas son plus grand handicap, contrairement à son déficit comique intersidéral. Il avait essayé d’autres carrières, comme vendeur de nourriture toute faite et surfaite, serveur dans un bar aux nombreux piliers avinés ou encore guide pour des touristes en mal de lieux exceptionnels. Mais aucune profession n’avait su lui procurer ne serait-ce qu’un frémissement d’intérêt. Fort de ce constat, il s’était rappelé que la plupart des grands comiques souffraient dans le privé d’états dépressionnaires aigus, au point pour certains, de développer des tendances suicidaires. Considérant qu’il possédait précisément ces qualités, il avait opté pour la voie du burlesque. Il avait choisi son nom et peaufiné sa phrase d’accroche : « Frisson, le clown qui vous donne des frissons de joie et de plaisir. ». Un slogan à la fois ambigu et peu vendeur qui faisait néanmoins la fierté de son concepteur.

Comme premier contrat, il dégota la fête d’anniversaire du petit Félix, tout juste sept ans. Un bon départ, étant donné que ses références étaient aussi impressionnantes qu’inventées. Mais n’était-ce pas une preuve de son talent qu’il ait réussi à trouver cet engagement ? Car, de son point de vue, la plus grande difficulté de sa nouvelle profession consistait justement à trouver du travail. Faire rire des enfants n’était qu’une partie de plaisir, pensait-il la simple vue d’un clown leur mettrait le sourire aux lèvres. Seule petite contrariété pour ses débuts : les parents lui avaient strictement interdit d’utiliser sa devise au cours de son spectacle, « ce n’est pas très approprié », avaient-ils argué, « surtout devant un jeune public ». Il accepta en haussant les épaules, sans vraiment comprendre leur raisonnement.

À aucun moment il ne douta de son succès. Il avait choisi avec soin sa tenue : celle du clown blanc. Il souhaitait autant amuser les enfants que leur apporter des frissons de joie et de plaisir. Ainsi il faisait mieux qu’exprimer sa devise censurée, il la faisait ressentir. Il enfila son costume comme on entre en religion : avec emphase et solennité. Il se composait d’un pantalon bleu nuit parsemé de demi-lunes, bouffant aux cuisses et courant jusqu’à mi-mollet, de chaussettes et de ballerines nacrées, d’une chemise assortie à son pantalon et d’un chapeau conique blanc dont dépassait ses cheveux noirs hirsutes. Il les avait plaqués du mieux possible, mais leur nature frisée résistait à tous les gels, laques et autres substances supposées ordonner ce champ de bataille qui lui servait de toison capillaire.

Frisson passa deux heures devant le miroir de la salle de bain de son petit studio à peaufiner son maquillage. D’abord une couche de blanc, bien uniforme sur tout le visage. Ensuite du noir autour des yeux, juste ce qu’il faut pour souligner le regard. Puis peindre un seul sourcil, le droit, relevé comme une question. La touche finale : du rouge vif sur les lèvres qui déborde pour les rendre plus charnues, et surtout qui remonte dans les coins en un sourire permanent, quelle que soit sa réelle expression.

Il se lava intégralement le visage à deux reprises effaçant un résultant décevant. Il voulait que son maquillage soit parfait. Il y mit tant de soin que le miroir se trouva fatigué de lui servir son reflet.

Il hésita devant son bandonéon avant de l’abandonner sur la table du salon. Après tout, un clown blanc n’avait pas besoin d’un tel artifice pour plaire aux enfants. Et tout le monde savait que les instruments de musique étaient l’apanage des grossiers et facétieux Augustes.

 

Dans le bus qui le menait à la fête du petit Félix, Frisson succomba à une pernicieuse attaque de sommeil. La nuit précédente s’était déclinée en endormissements brefs et réveils soudains jusqu’à ce que s’installe l’insomnie propice à faire monter les angoisses de ce premier contrat.

Il se réveilla en sursaut au moment où les portes se refermaient sur sa destination. Le temps de se décoller de la vitre et de marcher vers la sortie, le véhicule roulait à nouveau. Frisson ne put que se résoudre à descendre au prochain arrêt.

Le ciel qui menaçait depuis la veille se déchira cent mètres avant son but, une distante courte, mais amplement suffisante pour le détremper. Heureusement il avait protégé son beau costume sous un imperméable. Il évita au mieux flaques et éclaboussures et se présenta à peine en retard pour son rendez-vous.

Il fit le tour de la demeure et entra par la porte de derrière laissée ouverte à son intention, stratagème imaginé par les parents pour conserver l’effet de surprise au jubilaire.

Frisson déposa son manteau sur un dossier de chaise, prenant soin qu’il ne goutte pas partout. Ses ballerines étaient souillées constata-t-il. Il les nettoya avec du papier ménage puis chercha un miroir pour contrôler son apparence. Mais ce n’est pas le genre d’objet que l’on trouve dans une cuisine. Peu importe, se dit-il, après tout le temps qu’il avait passé à le peaufiner, son maquillage ne pouvait être que parfait. Il devait se faire confiance.

Des rires et des cris enjoués lui indiquèrent la direction à prendre. La main sur la poignée il respira un grand coup, puis entra dans le séjour où étaient réunis une quinzaine d’enfants.

« Bonjour les enfants, je suis Frisson le clown ! »

Le silence qui suivit résonna avec intensité.

Tous les enfants s’étaient tournés vers lui, figés dans l’activité interrompue par son arrivée et ils détaillaient, stupéfaits, la créature qui se tenait devant eux.

Frisson mesurait pas loin de deux mètres, ce qui le faisait passer pour un géant aux yeux des tout jeunes. Sa maigreur accentuait sa longueur. Juché sur deux échasses, son corps tout fin servait de charnière à deux bras interminables et supportait une tête en lame de couteau. Si la description en était restée là, la situation n’aurait pas dégénéré et le clown aurait peut-être rempli son office. Malheureusement, la sieste contre la vitre du bus s’était avérée fatale à son maquillage, lui en ravissant même une partie au passage. Ce qui en demeurait s’étirait sur son profil gauche de telle manière qu’on aurait dit qu’une moitié de son visage dégringolait vers son cou. Sa bouche se cachait sous le menton et surtout son œil retombait au niveau de la joue. S’il avait volontairement voulu donner cet effet, il n’y serait jamais parvenu. Son costume portait le coup de grâce à son aspect décati. Les épaulettes s’étaient affaissées, le bouffant des cuisses pendouillait comme une baudruche crevée et son couvre-chef menaçait de se faire expulser par une tignasse exaltée sous l’effet de la pluie.

Le premier sanglot vint du fond. Il fut rapidement suivi par un deuxième, légèrement devant, et un troisième sur la gauche. Puis un cri strident retentit, donnant le signal de départ à la panique générale.

Les enfants pleuraient, hurlaient, se dépêchaient de mettre le plus de distance entre eux et le monstre de cauchemar apparu au milieu de leur fête. Alarmés, les parents firent irruption. Le père chassa Frisson alors que la mère tentait d’essorer les larmes. Une fois dehors, le clown s’immobilisa, hésitant à revenir demander son dû. Quand il se retourna pour poser la question, il reçut son manteau en pleine poire en guise de réponse et jugea préférable de s’éclipser.

Il s’essuya la figure avec des mouchoirs tout en gagnant le parc Rodin. De nombreuses sculptures en agrémentaient les allées, même si aucune n’était de l’artiste éponyme.

Frisson était abattu, encore plus déprimé que d’ordinaire alors que cette activité aurait dû le remplir de joie. Et les enfants aussi. Tout était allé de travers.

Il s’arrêta devant une statue équestre avec l’envie irrésistible de se jucher derrière le général qui montait le fier destrier. Sa taille et ses longs bras lui permirent de s’élever sur le socle. Il tapota la croupe du cheval tout en s’assurant que personne ne le surprenne à commettre son délit.

Hélas, quelqu’un l’observait avec intérêt. Un homme en bleu de travail vert, appuyé des deux mains sur le manche de son râteau à feuilles, un sécateur glissé à la ceinture. Il avait cette expression dans le regard qui lui disait « Vas-y, ose, donne-moi une raison de t’asticoter avec mon balai et tu verras de quel bois je me chauffe… »

Frisson descendit du socle et rentra chez lui, penaud.

 

Quinze jours plus tard, Frisson se tenait sur le porche d’une belle maison de banlieue et s’apprêtait à presser le bouton de la sonnerie, son geste suspendu par un élan de doute. Et si c’était à nouveau un fiasco ? Il n’eut pas le temps d’approfondir la dissection de ses craintes, car la porte s’ouvrit sur une femme au sourire sympathique. Elle l’invita à rentrer et lui montra une pièce où il pouvait se changer. Elle lui indiqua ensuite le chemin du jardin à l’autre extrémité du salon où avait lieu la fête. Rasséréné par cette charmante rencontre, Frisson entreprit d’enfiler son déguisement à l’abri des regards. Il avait retenu la leçon de sa première tentative et s’était arrangé pour s’habiller sur place histoire d’éviter les mésaventures survenues en route.

Il déballa avec soin le costume qu’il venait d’acquérir, pas une tenue de luxe, il ne pouvait pas se le permettre. C’était la panoplie traditionnelle de l’Auguste cette fois. Peu importait la majesté du clown blanc, il le considérait dorénavant comme maudit et l’avait classé dans les expériences malencontreuses à ne pas reproduire.

Il revêtit la salopette jaune à pois vert, bleu et rouge dont la toile légère s’avéra un peu courte. Heureusement Frisson avait tout prévu et il dissimula ses mollets avec des chaussettes rayées rouge et jaune. Son pull arc-en-ciel finalisa l’habillement. Il passa alors au maquillage. Il se grima le visage de blanc, dessina un large sourire rouge autour de sa bouche en écho à ses lèvres rouges, traça de hauts sourcils et ajusta l’élastique du nez rouge derrière sa tête. Une perruque multicolore et un nœud papillon bleu et rouge en place, il glissa ses pieds dans de longues et amples chaussures bleu clair avec un pompon jaune.

Fort de toutes ces couleurs, Frisson gagna l’arrière de la maison, fier d’avoir évité les écueils de sa précédente expérience. Il devrait avancer à grands pas, comme avec des palmes, ce que lui donnait un côté pataud qu’il jugea à son avantage.

Son arrivée sur la terrasse fit sensation. Tous les enfants se précipitèrent vers lui avec des cris de joie et d’impatience. Enfin le clown était accueilli comme il se doit, il en eut la chair de poule. Son rêve se réalisait. Dans leur excitation, les bambins le bousculèrent et il parvint par miracle à garder son équilibre. Quand finalement le calme régna, il avait oublié qu’il devait effectuer des pas d’homme-grenouille, si bien qu’il s’encoubla dans ses chaussures trop grandes et s’étala la tête la première sur les dalles en marbre.

Il revint à lui sous le regard d’une urgentiste qui prenait sa tension. Elle déclara qu’il valait mieux l’emmener à l’hôpital pour un contrôle avant de le laisser rentrer chez lui. Sa représentation se terminait au son des sirènes en guise d’acclamation.

Plus tard, l’infirmière qui remplit sa fiche de sortie le dévisagea un long moment avant d’affirmer qu’elle lui trouvait plus un physique de mime que de clown.

Tout en traversant le parc Rodin, Frisson maugréait. Un mime ! Lui ? Et puis quoi encore ? Les mimes n’étaient pas drôles, mais ternes avec leur accoutrement noir et blanc. Et ce que lui voulait, c’était faire rire. Les mimes, eux, ne dégageaient que de la mélancolie. En plus, on ne savait jamais ce qu’ils cachaient derrière leurs expressions surjouées. Pour Frisson, le mime représentait le summum de la fourberie.

Il s’assit sur le socle de la statue d’un homme lisant le journal. Frisson ne s’attarda pas à admirer l’œuvre, empêtré dans ses idées noires. Il jeta à ses pieds le sac en plastique contenant ses chaussures de clown et ses habits de ville. Dans la tourmente, il n’avait pas pensé à se changer. On lui avait recommandé d’éviter dorénavant les souliers disproportionnés, ce qui était judicieux, mais qui énervait encore plus Frisson. Il n’avait que faire de conseils triviaux après avoir gâché son deuxième spectacle. Au moins cette fois il avait été payé, mais c’était par charité, pas pour son talent.

Il grommelait des grossièretés courroucées quand quelque chose lui piqua le postérieur. Il se leva d’un bond et observa le socle. Des fourmis y avançaient à la queue leu leu. Même les insectes s’en prenaient à lui.

En s’éloignant, il crut entendre quelqu’un l’interpeler d’un nom peu flatteur commençant par la lettre « c ». Il classa l’événement dans la catégorie mirage auditif dû à une piètre estime de soi, car il ne vit personne quand il se retourna.

 

Trois semaines plus tard, il remettait le couvert. Il se tenait devant une assemblée de préados, son costume toujours aussi coloré et des chaussures plus courtes. Les parents l’avaient averti, un public de 11-14 ans pouvait se montrer plus difficile que des tout petits. Pour y faire face, Frisson s’était équipé d’accessoires.

Vingt-quatre yeux rivés sur lui attendaient, mi-curieux, mi-sceptiques, qu’il débute son spectacle. Frisson sortit de sa poche un ballon en plastique et le gonfla. D’après le tutoriel YouTube auquel il avait jeté un œil avant de venir, il suffisait de quelques torsions appliquées avec précision et rapidité pour transformer la saucisse en éléphant. Il exécuta les gestes adéquats et le ballon explosa entre ses mains, provoquant une vague de ricanements moqueurs dans l’assemblée. Un frisson de rire, se dit Frisson, voilà qui était de bon augure. Il sortit un nouveau ballon et le gonfla un peu moins, se remémorant les conseils visionnés plus tôt. La saucisse n’éclata pas, mais la forme qu’il parvint à lui donner ne ressemblait à rien. Frisson laissa tomber l’ouvrage et recommença.

Au bout d’une dizaine d’essais infructueux, il se rappela qu’il avait un public à distraire et opta pour un autre tour. Mais le public, lui, l’avait oublié. Les jeunes discutaient entre eux, prenaient des selfies sans même y joindre le clown ou se montraient leurs dernières trouvailles sur leurs tablettes. Leur intérêt s’était dissout et, quoi qu’il tentât, il ne parvint jamais à le récupérer. Même en faisant de la musique avec le bandonéon qu’il avait emporté cette fois-ci, ni en explosant un ballon en marchant dessus par mégarde. Pourtant son sursaut paniqué aurait fait rire n’importe quelle audience, pour peu qu’il ait eu son attention.

Il termina son spectacle, fierté oblige, et s’enfuit plus qu’il ne quitta les lieux. Sa prestation avait été réglée à l’avance, au moins son humiliation lui apportait un modeste pécule.

Dépité, il déambulait en costume dans les allées du parc Rodin. Le moment était aux questions existentielles sur son futur de clown. Avec trois performances catastrophiques, ne devait-il pas y déceler un message ?

Il s’arrêta devant une statue de bronze représentant une petite femme avec un violon. Il s’en dégageait une impression singulière qui émut Frisson. D’habitude, il considérait les sculptures comme des accoudoirs, voire des dossiers, mais celle-ci émettait quelque chose de spécial. En la regardant de plus près, il fut stupéfait par son réalisme au point qu’il ne put s’empêcher de pincer une des cordes de l’instrument. A sa grande surprise un « la » clair et net retenti. Frisson sursauta, autant à cause du son qu’il venait de produire que des deux yeux irrités avec lesquels le fixait la statue.

Il recula et buta dans la sculpture de l’homme au journal qui avait le même regard énervé. D’autres arrivaient derrière lui, dont un général de cavalerie. La journée de Frisson virait au cauchemar. Les statues prenaient vie et manifestement elles lui en voulaient. Pour quelle raison ? Il n’en avait aucune idée.

Frisson frissonna et ça n’avait rien d’agréable. Pour la première fois de sa courte carrière, il se demanda s’il avait judicieusement choisi son nom. Cerné de sculptures excédées, il se saisit du seul objet à sa disposition, à savoir son bandonéon qu’il brandit mollement devant lui. L’instrument émettait des sons flasques dans un va-et-vient dissonant à chaque fois que le clown se tournait vers une statue.

Il entendit des rires. Derrière ses agresseurs se massaient quelques passants intrigués par la scène incongrue : un clown acculé par un commando de statues. Celles-ci remarquèrent à leur tour qu’un public les observait. Elles se figèrent à nouveau, incertaines de la conduite à adopter.

Une mélodie entrainante s’éleva alors. Il venait de la statue de femme au violon. Elle marcha vers lui, s’arrêta à quelques centimètres et joua une ultime mesure comme un défi. Il la dévisagea, déconcerté. Elle répéta l’accord sur le même ton. Au bout de la troisième fois, elle désigna d’un regard son bandonéon. Enfin il comprit et reprit sa mélodie, accentuant à son tour la dernière note. Ils accomplirent un duel musical sur quelques mouvements avant de joindre leurs instruments dans une mélopée harmonieuse. À ce signal, les autres statues bougèrent, d’abord rigidement puis avec une souplesse et une rapidité surprenante pour des sculptures.

Frisson se laissa emporter par la musique, l’ambiance, la chorégraphie des statues qui tournoyaient autour de lui. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait en adéquation avec les événements, il faisait partie d’un tout.

La ritournelle prit fin sous un tonnerre d’applaudissements. La valse du clown et des statues avait attiré tous les visiteurs du parc. Des chapeaux circulèrent et revinrent débordants d’oboles enthousiastes que les sculptures partagèrent équitablement avec lui. Elles lui firent même la proposition de réitérer la prestation.

 

Ainsi, régulièrement, un clown pinçait la corde de la statue d’une petite violoniste dans le parc Rodin. Aussitôt elle prenait vie et se mettait à jouer. Il attrapait son bandonéon et ensemble ils parcouraient les allées et réveillaient les sculptures par un air enjoué. Une fois la troupe regroupée, ils se lançaient dans une farandole folle de bronzes animés. Le chemin variait à chaque fois, de même que l’emplacement final. Pourtant le public était toujours au rendez-vous.

Pour peaufiner leur performance, la petite violoniste et le long clown se voyaient souvent. Et là, Frisson découvrait d’autres facettes de son nom.

On raconte que quand ils se marièrent, personne dans l’assemblée ne resta de marbre, et tous furent parcourus d’un souffle qui démarra entre les omoplates et se répandit jusqu’au milieu du dos.

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