La butorde crut qu'il était bélître mais que nenni !
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Voici qu’un jour une butorde gueuse
Paradant telle une dinde déplumée,
Se dit qu’elle finirait effeuilleuse
Dans des guinguettes malfamées.
La faquine pompait l’aumône
Des bourses de l’Etat,
Se jouant depuis son trône
De tous ceux qu’elle appâtât.
Pleurant telle une Causette
A qui veut bien l’ouïr,
Qu’elle n’est qu’une pauvre pépette
Sans le sou pour la faire jouir.
Mais cette fesse-mathieu
Amassait de bons butins,
Elle cachait sous son pieu
Les louis d’or des libertins.
Assoiffée de bénéfices,
De richesses, d’extravagances,
Elle dérobe tout à son fils
Même de quoi remplir sa panse.
Elle se costume en soubrette
Pour faire bander les pignoufs,
Puis époussette en levrette
Tous les faraud qui font « ouf ».
Diantre que c’est vilain
Quand on perd sa vertu !
Que pour quelques festins
Elle montre la raie de son cul !
Voyez-vous ce qui m’attriste
Ce n’est point qu’elle se dévête,
C’est ses tréfonds d’égoïste
Pour combler ses nuits de fêtes.
Car pour régler ses vacances,
Il ne lui manque guère de sous,
En ôtant avec élégance
Ce qu’il lui reste comme dessous.
La morale de ce pamphlet
C’est se méfier des artifices,
Qu’il fait pas bon d’être un simplet
Face aux radines remplies de vices.
Et que le rôle n’est guère meilleur
Pour l’enfant que l’on dépouille,
Lorsque la mère avare, sans peur,
Veut s’en mettre plein les fouilles.
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