L'envie de bondir dans le temps, de disparaître juste avant et de réapparaître après...les au revoir.
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Je déteste les au revoir
Et tout ce qui va avec
Le bruit des petites roues noires
Et le cœur mis à sec

Je déteste les au revoir et ces heures transitoires
Où nous ne sommes plus ici mais pas encore là-bas
L’incertitude qui s’installe, le quand, le où, le quoi
Les points en suspension, un peu comme provisoires…

Ces moments de lourdeur où les yeux s’évitent
On dirait par peur de les inonder trop vite
Ces petites promesses faites pour se rassurer
On fera ceci, se dit-on, et certainement cela
Car on aura tout le temps, la prochaine fois…

On a besoin de ça pour pouvoir se quitter
Se dire qu’à la prochaine, rien n’aura changé
Le déni? C’est sûr, le cerveau est bien rusé…

…Et les yeux rouges on se laisse…

Chacun dans un sens, il faut se détacher
On inspire tristesse et on expire espoir

On inspire tristesse et en nous elle s’écoule…

Je déteste les au revoir et tout ce qui vient après…
Ces toutes premières fois avant de s’y accoutumer
Le parfum qui reste ou ce lit un peu froissé
Le livre posé par là ou ce plat hier partagé

Le piano encore ouvert
Ou ce petit mot manuscrit
Sur l’évier toujours ce verre
Le vin qu’ils n’ont pas fini…

Je n’aime pas les au revoir et le grincement aigu
De cette parenthèse qui se ferme
De ce silence qui tue

Je n’aime pas les au revoir car ils me rappellent
Qu’entre présence et absence, une ligne fine mais éternelle…