a a a

© 2017-2024 Daniel Bovigny

Vous ne le saviez peut-être pas, mais en 2016 vous avez eu droit à un joli cadeau sous forme de temps offerts… (si, si: c’est bien au pluriel!). Mais, si vous l’avez raté, c’est pas trop grave: je vous offre “une seconde-chance”! (si, si: il y a bien un trait d’union!)…
Reprendre la lecture

L’année 2016 fut exceptionnelle. La plus longue depuis plusieurs décennies, si on la fait démarrer le 1e janvier 2016 à 2.00 heure du matin et se terminer le 1e janvier 2017, aussi à 2.00 heure du matin. Tout d’abord, en sa qualité d’année bissextile, elle a compté 366 jours. Mais, durant la nuit de la St-Sylvestre, à 01.59.59h., on a encore ajouté 1 seconde afin de “corriger un léger décalage entre le temps universel coordonné et le temps atomique international…”, ont expliqué les scientifiques qui n’ont vraiment rien d’autre à faire que de s’occuper de pareilles futilités. La question qui se pose n’est pas tant de savoir pourquoi cette correction -dont on se fiche pas mal, surtout la nuit du réveillon- a dû être faite, mais bien de savoir comment ont été utilisées ces 24 heures et une seconde supplémentaires offertes à chaque habitant de notre planète. D’abord la journée. Tout le monde ou presque se souvient avoir eu droit à un 29 février. Mais si l’on demande à quelqu’un ce qu’il a fait durant ce temps, il ne s’en souvient pas vraiment.

• C’était quoi, comme jour? Un lundi? Je suppose que j’ai travaillé, comme tous les lundis…

Et si on questionne sur le salaire qu’ils ont perçu ou non au cours de cette journée, c’est l’expectative totale!

• Tu rigoles? Je touche un salaire mensuel, moi. Pas à l’heure ou à la journée!

• Oui, mais ce jour de travail supplémentaire, tu l’offres à ton employeur? Tu aurais pu lui expliquer que c’était pas prévu dans une année normale et que, de ce fait, tu es en droit de prendre congé. Je ne vois pas pourquoi ce seraient les jours de travail qui sont augmentés d’une unité et pas les jours de vacances…

A ce point de la discussion où l’on entre dans le domaine de la relativité du temps, peu de personnes parviennent à vous comprendre et préfèrent se casser plutôt que de suivre votre raisonnement et risquer de devoir aller trouver leur patron afin de lui expliquer tout cela pour, à la fin, se faire insulter et, peut-être même, renvoyer…Donc, la seule réponse que l’on retiendra est que vous n’avez pas su profiter de ces 24 heures pour faire quelque chose d’exceptionnel, et pour cause…En fait, c’est la façon de procéder qui pose problème : un jour de plus mis à un calendrier passe inaperçu, puisque, en fait on n’ajoute pas vraiment quelque chose. C’est juste un 29 après un 28 et celui qui ne consulte pas attentivement sa montre ou le calendrier ne s’en aperçoit pas vraiment. C’est en fait une véritable arnaque au temps (Que font les syndicats ?). Je suis certain qu’il n’en irait pas de même si l’on choisissait d’offrir véritablement cette journée, par exemple en ajoutant un 2e lundi à la semaine. Il y aurait donc lundi 28 suivi de lundi 29 février. Le décalage des jours de la semaine ne changerait rien dans la suite et n’influencerait pas la correction, nécessaire, tous les 4 ans. Cela fonctionnerait comme la seconde de plus d’ailleurs. Et qui est bien réelle, elle. On l’a bien senti lorsqu’il a fallu vivre durant 2 secondes la 3559e seconde de la nouvelle année. Oh! J’entends bien vos récriminations et autres remarques désobligeantes à ma question de savoir ce que vous avez fait durant ce temps réellement offert:

• C’est quoi, une seconde?

• Rien remarqué, moi…

• Tu te fous de ma gueule, là! 

• Mais c’est trop court pour avoir pensé à en profiter…

• T’as pas mieux à m’offrir comme salade?

Snif! Rien compris. Rien de rien. Tous des ignares ou des ingrats!Bien sûr que c’est court, une seconde… Mais quand même: ça permet de faire -ou de renoncer à faire- pas mal de choses. Je vais tenter de vous aider en établissant une liste de propositions. Et c’est à vous de choisir laquelle vous convient le mieux. Et sachez aussi que si vous n’avez pas encore bénéficié de ce moment offert, vous l’avez encore en bonus. Donc vous pouvez l’utiliser jusqu’au prochain cadeau qui arrivera… on ne sait pas encore quand, lorsque nos scientifiques auront du temps à perdre! Probablement dans quelques années. Mais vous avez toute votre vie pour en profiter et même le droit de cumuler ces petites rivières qui font des grands ruisseaux. Depuis 1972, où 10 secondes furent ajoutées d’un seul coup, une seconde a été offerte à 26 reprises.Voici donc, en cadeau pour vous, une liste de ce qu’on peut dire ou faire durant une seule seconde:

• Sourire au passant que l’on croise;

• Dire oui à une demande extraordinaire;

• Dire non à une imbécilité proposée;

• Rattraper l’enfant qui tombe;

• Prendre le bras d’une personne âgée qui cherche à traverser (la seconde pour le rendre, de l’autre côté de la route, ne compte pas…);

• Dire « Je t’aime » à un proche;

• Renoncer à dire « Je te déteste » à un proche; 

• Réfléchir une seconde avant de donner le coup de poing à celui qui nous a énervé;

• Finalement, renoncer à apposer sa signature sur un décret idiot que l’on voulait prendre en tant que président des Etats Unis ou encore hésiter avant d’appuyer sur “publier” au bas d’un tweet réac (là, je dois bien avouer qu’il en faudrait un bon paquet, de secondes!).

J’arrête là ma liste qui n’est pas exhaustive. A vous de prendre une seconde pour réfléchir à l’action que vous souhaitez entreprendre afin d’utiliser au mieux ce cadeau inespéré offert par le monde des sciences sous forme de seconde-chance.

Et, de vous à moi, personne n’y verra rien si vous trichez un peu et que vous décidiez d’en utiliser plus d’une…

Et si vous vous plantez dans ce minuscule instant de bonheur offert par l’horlogerie mondiale, pas de souci:  vous aurez…  une seconde chance!

Commentaires (0)

Cette histoire ne comporte aucun commentaire.

Laisser un commentaire

Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire