Détournement du fameux conte de Perrault
Avec 7 mots finissant en -ette.
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Capucine avait dansé tout l’été, mais n’était point dépourvue ni d’atouts, ni d’atours…
Elle s’en allait gaiement visiter sa mère-grand, quand, au détour du sentier, elle rencontra le beau Loup, un des gars du village pour qui elle ressentait (pourquoi ne pas l’avouer)… il était son grand amour.
– Eh, belle Capucine, où vas-tu de ce pas ?
– Rendre visite à ma mémé Juliette… et toi ?
– Ah, c’est bien. Moi je ne fais que passer… Bonne journée !
Un zeste déçue, voire vexée, la jeune fille haussa les épaules, cueillit quelques pâquerettes et reprit son chemin, flânant au gré de ses pensées.
Loup, lui aussi ému de cette rencontre, avait eu une idée. Enfourchant sa mobylette, il contourna les bois et frappa chez l’aïeule.
– Tiens, mais c’est Loup ! Entre donc mon garçon, j’avais justement envie de te faire la causette. Tu connais Capucine ? Ah ! Pas besoin de répondre, ton regard en dit long. Je pense qu’il est grand temps que vous passiez à l’acte ! Mais avant cela, je me dois de vérifier si tu es à la hauteur…
Juliette l’attira vers elle, d’une main experte soupesa ses bijoux de famille.
Puis elle l’embrassa fougueusement et l’invita au lit ! Loup était ébahi. La vieille était bandante, certes, et un peu fofolle, mais de là à…
– Allez, viens, mon ami ! Je connais ma jeunette, elle va tarder une heure… Si tu me fais jouir, elle sera tout à toi.
Ce ne fut pas chose facile. Juliette ne voulait pas d’un coup à la sauvette.
Le jeune homme dut réfréner ses ardeurs et appliquer toute sa dextérité, et sa langue et ses doigts, pour qu’enfin explose son bouton en orgasme.
Ils étaient enlacés et fortement épuisés, elle de cette belle branlette et lui des efforts qu’il avait prodigués, quand ils entendirent arriver la petite.
Déposant un bisou sur son nez, la femme sortit du lit, s’habillant prestement :
– Reste sous les draps, je vais lui ouvrir.
Loup n’eut pas le temps de répondre.
– Bonjour Mémé !
– Bonjour ma jolie !
Après les bises et les compliments d’usage, elle reprit :
– Viens, j’ai un cadeau pour toi…
La tenant par la main, elle emmena sa petite-fille dans la chambre à coucher :
– Tadaaaam !
– Oh, grand-mère, comme il a de grands yeux !
– C’est pour mieux t’admirer, mon enfant…
– Oh, grand-mère, comme il a de grandes lèvres !
– C’est pour mieux t’embrasser, mon enfant…
– Oh, grand-mère, comme il a une grande queue !
– C’est pour mieux te baiser, mon enfant !
Éclatant de rire, la vieille les laissa seuls. De retour dans sa cuisine, elle se fit du thé et, guillerette, sourit largement quand les soupirs puis les cris, les han, les oohh et les aaahhh traversant les murs lui confirmèrent le plaisir partagé par les deux jeunes amants.
Elle était comme ça, Juliette : naturellement serviable
et, dans l’âme et dans le corps, quelque peu… chaufferette !
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