La machine à suspendre le temps...

Oui, le désir est la clé de la machine à tuer le temps, le temps qui passe et celui qui est passé, et même celui qui passera jusqu’à notre trépas.
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Vieillir, c’est pas de la gnognotte… Va falloir que je freine cette irrépressible déchéance, si je ne veux pas me retrouver dans un corps incapable de suivre mes besoins, mes délires, mes coups de chaud.

Du coup, je fais appel à mes intimes connaissances qui, comme chacun le sait, sont éclectiques, suffisamment scientifiques, quelque peu ésotériques, et fortement érotiques. Je m’interroge. Quel est le principal moteur de ma vie d’être humain ? Mes poumons, pour respirer ? Sûrement essentiels, mais ils pompent tout seuls sans mon aide consciente. Mon système digestif ? Certes, fondamental, surtout quand je déguste des truffes au chocolat noir… Mon cerveau, pour me savoir vivante et savourer ce fait incroyable du mieux possible ? Sans aucun doute. Il y aurait encore ma truffe pour le goût et l’odorat, et mes yeux et mes oreilles pour me situer dans le monde, et l’admirer.

Rien de tout cela ne m’est vraiment essentiel pour tuer le temps. Je dois donc faire appel à mon instinct le plus profond : la recherche de l’orgasme. Vaste sujet !

 

Après des années de sang, de sueur et de larmes (dont certaines de bonheur…), je crois avoir trouvé. Et mon public bien-aimé en sera le premier informé. Applaudissements.

Merci. Mais laissez-moi vous en dire plus…

En premier lieu, caressez-vous. Gentiment.
Vos mains, s’explorant l’une l’autre, se réchauffent. Peu à peu, elles s’aventurent dans votre cou, sous vos aisselles : elles sont encore froides, laissez-les entrer en chaleur. Elles iront bientôt d’elles-mêmes explorer d’autres zones.
Par vos mains, faites naître ou renaître des sensations dans votre corps tout entier.

Ensuite, bougez.
Sensuellement. Sentez comme vos muscles se tendent, ou se détendent.
Levez-vous. Laissez aller vos hanches. C’est la base solide de votre corps, elles éveillent vos jambes et surtout votre ventre, ces abdos que vous détestez et qui sont pourtant – eux aussi – indispensables si vous ne voulez pas finir en baleine échouée sur une plage solitaire.

Entre vos hanches, vos cuisses et votre ventre, au centre de votre être, se trouve le moteur.

Si vous suivez toujours mes instructions, ces quelques exercices l’auront allumé.
Quelque chose vibre là en bas, un pétillement qui confirme que vous êtes bien en vie.
Si vous êtes un homme, votre verge se gorge peu à peu. Si vous êtes une femme, votre utérus vous offre des contractions – minimes, certes, mais délicieuses. Il va sans dire que vous êtes en droit de choisir la musique, voire les images qui stimuleront au mieux votre désir.

Désir ? J’ai bien dit désir ? Eh oui. Le désir est la clé de la machine à tuer le temps, le temps qui passe et celui qui est passé, et même celui qui passera jusqu’à notre trépas.

À partir de là, deux voies vous sont ouvertes.

Soit il n’y a personne autour de vous, et vous n’avez pas le droit, le courage ou l’envie de sortir à la recherche de la clé-sœur qui ouvrira votre porte :: dans ce cas profitez ! Fermez toutes les écoutilles, montez le volume de la musique qui vous accompagne, et laissez s’exprimer votre corps : il sait le faire ! Il faut juste lui donner une chance… et éventuellement quelques accessoires bien choisis.

Soit vous avez un partenaire de jeu à disposition. Un conjoint peut (parfois, voire souvent) faire l’affaire. Mieux encore, une rencontre impromptue, un échange de regards et de phéromones, phase de séduction qui pourra titiller votre curiosité, stimuler votre envie et alimenter votre ego (moteur, lui aussi… si je ne m’aime pas, comment pourrais-je aimer quiconque ?)

L’énorme avantage d’avoir un partenaire, c’est la bouche ! La sienne, la vôtre, mêlées dans un baiser éternel, baveux et tournoyant, ou, au contraire, s’approchant à peine, pour échanger vos souffles – avouez-le, y a-t-il plus efficace pour suspendre le temps ?!

La bouche aussi, humide et chaude, pour explorer le corps de votre partenaire, pour sucer son mat fièrement dressé, tellement meilleur qu’un Carambar… ou pour que la sienne s’empare de votre sexe, approche en douceur puis plus vite (jamais assez vite), s’emparant totalement de votre vulve qui s’ouvre en fleur, de votre clito qui tressaille, qui frémit, qui jouit enfin dans un joyeux embrasement dont la violence vous anéantit – et le temps avec.

Croyez-moi, testez la machine à suspendre le temps que vous offre votre propre corps !

Et pour les cours pratiques, n’hésitez pas à me contacter.
Je n’ai donné ici qu’un aperçu de ce dont, vous et moi, sommes capables d’inventer.

 

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