Créé le: 28.02.2014
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La chanson de l’hédoniste

Philosophie

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© 2014-2024 Thierry Villon

Immodeste et cynique, je suis un hédoniste, j’aime l’argent et tout ce qui va avec…
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Immodeste, moi ?

J’aime le dollar $, l’US, le Canadien, l’Australien, j’aime l’argent et ce qui va avec : pouvoir, respect, douceur de vivre dans des palaces dorés, me faire bronzer la peau au bord de piscines bleutées, entouré de vahinés à la peau si douce qu’on croit embrasser une pêche. J’aime la vie facile, les jours qui coulent à la recherche du plaisir permanent. Je suis un hédoniste, j’adore par-dessus tout jouir par tous les pores de ma peau, la bonne nourriture est mon dû, les joies de l’amour sont à ma portée, les paysages de rêve m’appartiennent tout autour de la terre, mon destin, c’est de profiter de tout : honneur, “amis”, le compte en banque bien garni, jamais de souci, jamais de mauvaises surprises : un bon génie, là-haut, veille sur moi, afin que je ne manque de rien. Et ça marche, ma peau est lisse, mes bras musclés, mon ventre plat, mes nerfs détendus, mon cerveau tranquille. Elles peuvent bien s’agiter, les masses besogneuses, qui m’accumulent des richesses pour presque rien en échange. Moi je reste cool, je suis sur terre pour avoir toutes les satisfactions. Ah! Oui, mon nom : je m’appelle Richman, original mon nom, non ? Mieux que Ducon, Durand, Dupont. Richman cela sonne tellement bien aux oreilles des banquiers, tout comme Fortune, success story, jet set, etc.

Je viens du Tennessee, paraît-il, mon défunt père me l’aurait écrit dans son testament, mais ça, c’est à voir… De racines, point, des envies beaucoup, mais sur ce plan-là, contrairement à la majorité des terriens, j’ai les moyens de les satisfaire mes envies, tout simplement, immodestement

 

Cynique, moi ?

Mes ennemis, je les écrase, mes amis, je les trahis, les femmes, je les prends, les hommes, je les utilise, les enfants, je les envie parfois, les jaunes, je les crains, les noirs, je les plains, les rouges ont disparu, les blancs sont mes frères, mais la similitude s’arrête là. Seule notre couleur de peau est semblable, le reste est tout différent. Je prends plaisir à l’existence, à chaque seconde qui passe, je ne viens pas d’un milieu très élevé, mais je me suis élevé, j’ai réussi, parti de rien du tout, venu de nulle part, j’ai franchi toutes les épreuves avec succès, je suis une success story à moi tout seul, pas modeste pour 1 cent, pas humble pour 1 penny, pas introverti pour 1 centime, vraiment pas couleur muraille. Je compte rester sur terre assez longtemps pour les voir tous s’entretuer pour attraper les quelques miettes que je leur lance de temps à autre dans la fosse d’où ils essaient de s’échapper. Écraser leurs doigts lorsqu’ils s’agrippent au bord pour s’enfuir, est mon plaisir favori, un peu sadique, je le reconnais. Mais les discours ne servent à rien, mieux vaut en rester là. Je vous ai assez révélé le fond de mes noires pensées. Si un jour, ces confessions allaient tomber dans les mains d’un journaleux quelconque, j’en aurais pour des millions à l’acheter, le salaud, mais tout ne s’achète-t-il pas ?

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