Une paresseuse sachant s'arrêter à la faveur d'un jour d'été
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À la faveur bénie d’une sieste alanguie

Abandon sans remords, opportune apathie

Tel l’orvet satisfait au soleil lézardant

Aspirant par sa peau les longs rayons ardents.

Étreinte ensoleillée, céleste embrassement

Son feu réconfortant dissout tous les tourments

Immobile en esprit la pensée assagie

Vaincues, les dures raideurs du corps se liquéfient.

Bienveillante inertie qui d’agir nous délie

Pendant que les envieux, pétris de jalousie

Enragent et vilipendent, dénigrant sans cesse

D’inutiles indolents, alliés de la paresse,

L’assoupi, lui, s’enchante, et béat d’allégresse

D’une quiétude bienvenue en apprécie l’ivresse

Riche du temps investi avec son âme infinie

À la faveur bénie d’une sieste alanguie.