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Traduction intégrale de la conférence du Dr. Peter Kleinwind donnée à Montcuc le 30 février 2018.
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Chers amis de la science et du genre humain , Bonjour,

 

Permettez-moi de retranscrire ici la conférence de Peter Kleinwind, flatulologue de renom et par ailleurs professeur ordinaire de philosophie à l’université de Bonsens.

 

Qu’est-ce donc qu’un pet ?

 

Le pet désigne le gaz que produisent les intestins et qui sort avec bruit de l’anus. Les matières décomposées qui se trouvent dans l’organisme fermentent et c’est ce qui cause les gaz intestinaux.

 

Certains le désignent de manière plus poétique en disant:

C’est de l’air carbonique,

Qui sort par le trou chismatique

et qui annonce avec fracas,

 

l’arrivée du capitaine Caca.

 

La definition étant donnée et le sujet cerné ( dans le sens défini mais pas dans le registre poche sous les yeux du matin ou le style “rendez-vous, vous êtes cernés” ! ), nous pouvons préciser notre propos  et avancer dans la présente conference. Nous disions donc:

Sujet ô combien prisé par les têtes blondes, châtains et crépues qui peuplent nos dans nos classes, le pet fait l’actualité. En effet, il y a peu de temps, je lisais dans les dans les colonnes d’un quotidien, que le Malawi étudiait une loi pour interdire les pets en publics.

 

Tant qu’à faire, je me demandais si nous ne devrions pas suivre l’exemple de ce pays africain, grand comme à peu près la Suisse, et interdire, nous aussi les pets en public en prenant soin, toutefois, de les définir de manière plus précise.

 

Ainsi, seraient interdits :

Les flatulences xénophobes, racistes, antisémites, islamophobes, homophobes, nationalistes, j’en passe et des pires : ces gaz nauséabonds qui font de la peur de l’étranger ou simplement de « l’autre », celui qui ne nous ressemble pas, un fond de commerce politique et prétendent nous enfumer pour que l’on oublie que l’on peut être un bon citoyen suisse, quel que soient notre origine, notre couleur de peau, nos croyances et surtout sans souscrire à ce délire haineux de l’altérité qui se prétend faussement patriotique.

 

Les vesses en rafales que lâchent les chatouilleux de la gachette pour asphyxier les suisses en prétendant qu’en contrôlant mieux les armes et en protégeant nos familles contre de possibles drames on rognait la liberté du citoyen.

Les pets religieux, inoffensif quand il s’agit de pets de nonnes, d’imams, de rabbins ou de bulles papales mais éminemment toxiques quand ils dégagent cette odeur de croisade ou de jihad ,ces  guerres sales et soi-disant saintes de tous les dogmatiques et fanatiques de tous poils qui troquent le Dieu d’amour des grandes religions monothéistes contre un sectarisme borné, dévastateur et assassin.

 

Les prouts pointus des pseudos élites au parfum de tiroir-caisse et de profit, qui, lâchant du bout des fesses une brise d’anus No 5 de Chamelle, pensent détenir dans tous les domaines, l’exclusivité du bon goût culturel, de la bonne gouvernance politique, de la bonne éducation, du bon comportement social, bref de leur vérité sans empathie ni solidarité et qui jugent leurs prochains à l’aune unique de leur petite lorgnette personnelle.

 

Les flatuosités pétaradantes des prédateurs du bitume qui compensent dans la vitesse et l’imprudence ce qui leur manque dans la tête, le cœur et la culotte et pètent haut et fort leur droit de polluer et de risquer de tuer nos bambins ou les autres usagers de la route.

Bref, on pourrait allonger à l’envi cette liste de nuisances qui nous empuantissent l’athmosphère.

 

Cependant, pour ne pas laisser filer la conclusion comme un pet sur une toile cirée, je dirais que le pet, le vrai, ne pourra jamais être interdit, même en public. Et que cela, finalement, a aussi du bon :

le pet fait du bien à ceux qui le produisent ; il peut faire s’écrouler de rire une classe d’élèves, une assemblée de paroissiens ou un meeting électoral ; il pue, certes, mais cela passe si l’on s’en éloigne.

 

Agissons donc de même avec les flatulences nocives citées plus haut : laissons-les péter dans l’azur, rions-en quand c’est possible et éloignons-nous quand ça pue. On peut espérer qu’ainsi elles deviendront aussi insignifiantes qu’un tout petit vent et que le Monde s’en portera mieux…

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