Créé le: 06.08.2017
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Dès hier, depuis demain

Entendu au marché... 2017

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© 2017-2024 André Birse

« Mais ta femme, je l’ai connue avant toi » m’a fait penser à tout ce qui en amour se passe, non plus avant, mais après, quand ça ne se passe pas. J’en ai conçu un malaise conjugal dont le destinataire meurtri de cette phrase aurait mieux pris conscience en l’entendant. Au début il s’en va. La suite n’est pas funeste.
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Dès hier, depuis demain

La discussion s’est arrêtée nette. D’un instant à l’autre, je n’y étais plus. Pas de vertige, ni de nausée. Ça viendra plus tard. Pas de colère non plus. Juste un coup d’arrêt suivi d’une envie de m’éloigner et de marcher. Rien dit. Il n’a pas compris. Nous ne sommes pas amis. Aucune réplique, ni humour pour rattraper cette phrase facile et nuisible qu’il semblait avoir eu envie de me servir depuis un moment. Nous ne nous parlons que deux ou trois fois l’an à l’occasion de rencontres inévitables devant les stands des puciers. Rien à partager avec lui sinon les hasards creux de la superficialité. Il voulait en dire plus, était à ce point plongé dans ses dires qu’il n’aura pas perçu mon malaise. C’est la vie. “Ta femme”. Ma femme, la sienne avant moi. « On a connu celles que l’on a connues » puis, « ta femme, je l’ai connue avant toi ». Sans plus. Il faut prendre soin de son respect d’autrui quand bien même l’arrogance et la maladresse nous guettent et nous surprennent dans nos propres mots. Lui, ne s’est pas retenu. Il a lancé sa phrase percutante, a exercé sa volonté de dire et d’égaliser. Aucune gêne, “du tout”. Ce devait être important pour lui. Il a dit la vérité. Je m’en doutais et ne m’en inquiétais pas. Rien de changé. C’est toujours vrai, je le sais et ne m’en inquiète pas davantage.

 

Laurence a connu ses hommes comme elle dit. Ses amis, ses amants et c’est parfait. Enfin, parfait, en la matière, vie amoureuse, sentimentale et sexuelle, personne ne peut dire ce que ça représente, moi le dernier, ou parmi les derniers. C’est là que je me situe en ce moment, depuis ces mots assénés: “connue avant toi”. Il faisait partie de son groupe d’amis, de trentenaires. Je ne l’ignorais pas et connais d’autres de leurs amis, à lui et à Laurence. Un groupe qui n’a pas tenu d’ailleurs. On se demande bien ce qui tient. La solitude, le souvenir et la dynamique relationnelle, tant qu’on y tient.

 

Après les mots malotrus, j’ai marché en ville. Le sommeil et la marche ont toujours été mes compagnons de désarroi affectif. L’un pendant de l’autre. Brasser ses rêves en ville et poser ses pensées à côté de soi avant de dormir. Stalagmites et stalactites. Laurence fut mon premier amour, à dix-sept ans. Trois ans à se regarder et à parler, à s’approcher, à la vouloir, à découvrir le fait de la vouloir ou à me vouloir aimant, avec ce que j’avais pour corps et ce qu’était mon âme, ce moi qui fait corps avec soi et avec celle qu’il découvre aimer. Mélange complexe de sympathies pour soi et pour l’autre. Nous y étions arrivés. J’ai découvert avec et par elle , pour nous, la sexualité. 

 

Elle me l’a longtemps rappelé avec un vif et franc sourire, qui m’étourdissait de joies terrestres et sensuelles. « C’était beau », dit-elle aujourd’hui plus lentement. Durant plus de vingt ans, en effet, nous ne nous sommes pas revus.

 

En marchant, depuis un moment, en m’éloignant de lui, j’ai voulu, faisant l’effort, me concentrant, repenser à ma relation avec Laurence, comme un tout qui s’est estompé. Doucement, encore, comme la neige et le sable, sans s’effondrer, qui se défait peu à peu. Elle m’avait écrit, je l’ai rappelée, elle flanchait quelque peu dans la vie, et je calais aussi, affectivement. Amants adolescents, puis ces années sans se revoir, et nous nous sommes retrouvés, juste avant notre quarantaine. Préfiguration. Nous vivons ensemble depuis près de dix ans. Chacun son monde d’activité et une complicité du soir que je ne parviens plus à m’expliquer et qui surtout, ne se prolonge pas dans la nuit.

Une tendresse essentielle, aux sources de notre adolescence avec la capacité de l’un et de l’autre de se souvenir de tout. Une relation forgée dans un ancien monde, les années quatre-vingt, de nos premières amours, et reprise par les effets d’une vieille dynamique, les années nonante, de notre rencontre adulte, qui devait être celle de l’avenir. Elle sera celle d’un temps mal défini. Nous avons conjugué Laurence et moi, je ne sais quelles peurs. Elle parle parfois de souffrances irrésolues. J’en mesure l’ampleur et les profondeurs. Une lucidité émotionnelle qui m’est venue comme ça et qui n’aide qu’à comprendre. Nous étions très déterminés. Puis au moment de notre rencontre adulte, il y a eu la mort de son père à l’égard duquel elle a eu des mots rudes. Nous avons emménagé dans le même appartement, ce quatre-pièces traversant qui nous va bien. Chacun sa chambre.  Je ne voulais pas reprendre notre intimité alors qu’elle était endeuillée. Plusieurs mois ont passé et nous avons pris nos habitudes. J’étais patient et confiant. L’avenir était nécessairement amoureux et la sexualité allait surgir comme dans toute mythologie.

 

Elle me respecta solidement dans mes actes, mon organisation de vie et mes propos, qu’elle conteste parfois avec talent et amusement, mais plus lentement. Nous nous sommes bien entendus. À notre façon, routinière avec des espoirs faiblissants et de véritables abysses dans nos psychés. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais les faits sont là, ou plus précisément leur absence : nous nous sommes éloignés sexuellement plutôt que de nous retrouver. Et c’est toujours le cas.

Je l’ai connue à dix-sept ans et garde un souvenir ravi de chaque approche, de nos effleurements et de nos actes sexuels de jadis joyeusement découverts et consentis. Le fameux inventaire, de la tête au pied, c’était vrai. Mais nous ne l’avons plus dressé et nous ne ferons plus l’amour. Dernière fois, elle et moi, 1987. J’ai cru la retrouver et ce ne fut que partiellement vrai. Intimité mise de côté, laissée en attente, incorporée dans les espaces maudits, les contrées inaccessibles. Proscrite.

 

S’il est mal tombé avec sa phrase ce n’est pas pour les effets peut-être recherchés. Volonté de se positionner. “Non, tu ne l’as pas connue avant moi, ma femme, mais après, dix ans après et, si je l’ai retrouvé, dix nouvelles années plus tard, je ne l’ai plus jamais touchée”. Plus connue. Je ne me suis bien sûr pas fait l’affront de prononcer ces mots. Cette phrase n’a claquée que dans ma tête. Sa vantardise était intempestive et plus encore anachronique. Mais elle a eu tout son effet secret: j’ai reçu un coup de fouet.

 

Venues de l’extérieur et dont la force s’est amplifiée dans les tréfonds de mes émotions. Irruptions psychanalytiques. Ce n’était pas un problème, juste une déception grandissante, soit le tout-venant de la plupart des réalités conjugales. Cette désertion de l’intime est fréquente, inéluctable, je ne l’ignore pas. Les exceptions sont les exceptions. Leurs qualités et leur nombre ne ressortent d’aucune étude; et des études Dieu sait s’il y en a. Rien d’absolument singulier. Je ne suis pas resté un parfait ascète. J’ai mes adresses. Laurence, doit le savoir. Je ne crois pas qu’elle ait les siennes.

Elle me semble s’être marginalisée. Elle a trouvé un équilibre entre souffrance, lenteur, amusements et intérêt pour la vie. Il s’est passé quelque chose en elle qu’elle n’exprime pas et doit penser la même chose à mon propos. J’attendais je ne sais quoi, de jour de l’an en jour de l’an. Et la vie s’est faite béton armé. Non! Pas ça. Attention à ce que tu te dis. Ne laisse pas les mots prendre sans passion les formes de toutes les vaines réalités. Fait les vivre. Donne-leur plus de liberté et de légèreté. Décoffre-toi.

 

Sur deux mois, c’était comme ça. Sur six, c’était mal reparti. Une année devenait problématique, puis nous nous sommes habitués non sans espoir de retour. Colocataires amicaux, couple en société, nous avons fait évoluer notre relation, une vraie confiance, une sorte, c’est fou de le dire, de reconnaissance, et nous avons aussi laissé se développer, je ne dirais pas un venin, ni un acide, pas même une aigreur, vers le haut et vers le bas, stalactites et stalagmites, un échec qui va s’aggravant.

 

Il a dû déclencher un mal-être, si je me relis bien. Déclencher ou révéler, il ne ferait pas la nuance. Moi non plus du reste. Si je le méprise, c’est que je suis capable de mépris et c’est parce que je suis capable de mépris que j’ai passé à côté de l’amour. J’ai entendu ça. Pas à l’égard de Laurence. Notre relation a sa substance, cette absence de sexualité ne la réduit pas à néant. Mais elle n’est plus acceptable. Comment avons-nous accepté cela, dix ans durant ? Il faut que je lui parle. Je le ferai ce soir, en rentrant, chez nous.

 Je mettrai à profit cette phrase somme toute bienvenue pour lui parler enfin. Je le ferai. On parle de quel enfer là ? Le sien, le mien dont elle serait ou je serai la cause. De quelle bienveillance ? De quelle lâcheté ? Faire l’amour le premier soir et le refaire à l’envi. Les films. Les récits de nos amis. L’engagement et la spiritualité. La conscience aussi, la généalogie des silences et des faux-savoir. Il y a des responsabilités et des dégâts. Je ne veux plus me débattre. Avec Laurence, à quoi avons-nous renoncé ? Au recommencement de l’amour peut-être.

 

C’était un choix finalement. J’en suis … heureux c’est beaucoup dire : en échec et pas malheureux. Elle me le dit clairement, avec une certaine lenteur, n’être « pas malheureuse ». Nous en avons déjà parlé, de manière subliminale. Mais avec cette question d’ « avant toi », je souhaite passer au stade suivant, sinon de l’intimité, du moins de l’expression. Me suis-je perdu ? En amour certainement. Ça ne se passe pas autrement. Une réalité globale, de l’espèce, sociale, culturelle et individuelle, le decrescendo post-moderne avant de partir. L’accomplissement post-mortem, auquel nous n’avons pas beaucoup de raison de nous accrocher et encore moins ne nous retenir. Je me retiens pourtant et deviens quelque peu audacieux là, avec l’amour et avec la mort qui ne m’ont rien fait jusqu’à présent sans tout à fait me laisser tranquille. Les remettre en jeu alors qu’elles en sont, c’était donc ça, les tenants et les aboutissants. Aller chercher plus loin.

 De vaines attentes et un dialogue inédit. Entre elle et elle avant la vie. Il est question de bonheur sexuel, d’amour triomphant et de réussites personnelles, en couple. De toutes les façons, de toutes les manières. J’aurais aimé grandir et m’en sortir, avec et pour l’amour, le vivre galamment, aussi naturellement, souvenirs choisis, saisir et mordre les fruits en laissant à leurs lits les rivières. Encore un tour du quartier, jusqu’aux rives, puis je rentrerai et parlerai à Laurence. Je lui dirai. Comment ne pas la blesser. Nous avons fort bien partagé notre neutralisation si achevée. Je ne peux pas lui faire ça. L’accord et parfait. Tacite. On ne peut plus revenir là-dessus. Qu’aurais-je fait dans une vie de couple réussie? Je ne m’en serais pas sorti. Cette tare, cette imperfection me convient tout aussi bien. Les retours de Thaïlande aucunement enchanteurs, je ne les vis que dans les mornes discours d’autrui. L’hiver sans neige, l’été pluvieux, la vie ne caressant que des rêves.

 

Il faut paraît-il se responsabiliser, admettre que l’on vit ce que l’on a bien voulu vivre. Je vois dans tant de regards que ce n’est pas ou plus tout à fait ça et les champions de l’amour sont dans une telle recherche perpétuelle, une tension obsédante qu’ils ne m’inspirent pas. Je veux bien croire que nous sommes une génération sacrifiée. Je laisserai Laurence tranquille avec ça. Je pourrais lui offrir « Clair de femme » de Romain Gary et lui demander quel fut à son avis l’avenir du couple Lydia et Michel. Yves et Romy dans le film que nous avions vu ensemble dans notre premier moment. Nous pourrions passer du cinéma à la littérature, à trente ans de distance, pour peut-être décrire notre réel actuel. C’est triste et ça ne l’est pas. Il y a de la force et une capacité à s’accompagner dans la vie. Avons-nous eu le choix ? Est-elle d’ordre intime ou culturel cette question-là. Mon orgueil a été blessé par mon faux ami rencontré chez les puciers.

 Tant mieux pour lui, s’il a connu Laurence avant moi qui ne la connais plus depuis trop longtemps ne parle plus d’amour ni d’amitié et ne veux pas lui faire mal. Qu’importe ma souffrance, ce à quoi elle me fait résister, puis aspirer, par un mouvement de balancier. Si l’accomplissement sexuel se dénoue durant l’adolescence, nous l’avons bien réussi. S’il doit se confirmer au cours de la vie, c’est manqué. L’échec en la matière est inéluctable. Encore faut-il savoir ce qu’on en fait. Si intense et si accessible le désir adolescent et le corps de l’autre goûté, succulence de la pensée, avidité du toucher. Je n’ai pas perçu toutes les couleurs de ses silences. Elle a craint mes eaux sous-terraines. Rien de cela dans les regards, les propos, les attentes ou nos sommeils. Je vois un port sur le lac, un jour de ciel sombre, une scène vide et constante. Je pourrais y retourner. Ça ne s’est pas passé.

 

Je vais rentrer. J’ai oublié la phrase. Celle de son amant d’avant moi qui à vrai dire l’était d’après et la mienne, toutes mes phrases sur l’instant comme avant d’entrer en scène dans certains rêves proches de l’aube. Je la lui laisse, sa phrase, sans quitter Laurence. Déçu, certes de tout ce qui n’est pas arrivé. Peut-être lui parler, à « ma femme » tout de même, ou lui écrire. Lui lire à haute voix. Non lui, parler. J’aurais cette force. Pas sûr pour elle. J’ai accepté. Cette force, elle ne l’avait plus, déjà, à la mort de son père et ces mots rudes s’adressaient aux hommes d’entre lesquels, à ses yeux, je suis le moins mauvais. C’est ainsi que je le comprends. Je ne dirai rien, j’assumerai et l’avenir prendra ses parts. Nous verrons bien. Il est vrai que « au temps des amours mortes » une certaine ville est triste et que d’ici aucun bateau ne repart. Je ne sais pas où je trouve de la joie. Je dois trouver très respirable ce qui est inexorable et poursuivre un dialogue inconscient entre les générations. Ce doit être ça.

Les histoires que nous racontent les météorologies de la pensée quand elle se refuse au sublime ou à l’essentiel. Ses deux aventures terrestres. Tout ce qui allait advenir. Ce n’était qu’une question de temps. Le réel s’est fait accrocheur et j’ai fait attention de ne pas tomber. Ce qui remonte. Ce qui revient n’est pas la fleur humée ni la fleur séchée. J’aurais pu être violent. Le devenir. Je l’ai été idéalement et me suis calmé. Je les comprends tous mais ne tolère plus rien, ni le beau, ni le vrai. Ils sont insupportables. Laurence voit la réalité sous ces deux angles là. Morts. Mon pessimisme l’amuse alors qu’il m’empêche. Inversion des rôles. Ma gentillesse adolescente lui a suffi. Pour la vie.

 

Je pourrais l’avoir mauvaise, mais pas à son égard, ni au mien du reste ; ni-même à l’égard de celui qui m’a balancé ça, comme un démon qui aurait répandu de l’essence. Je le laisse faire. Il n’écrira pas. Ses éructations lui suffisent. Il n’a rien résolu. Nous non plus. Je me suis perdu là. Dans mon propre quartier dont je fais si souvent le tour. Tiens, de nouvelles constructions, vites édifiées. Deux rues plus loin que mon chemin d’habitude et me voilà dans un autre siècle. Ils ne m’ont pas attendu.

Cette fois le vertige est puissant, je dois être vacillant si l’on me voit. Tiens bon. Tu as trop vagabondé dans ta tête. Rentre et repose-toi. Elle te croira ivre alors qu’elle ne t’a jamais vu comme ça. Un jour ou l’autre il y a de la houle, même sans la mer. Tu lui parleras une autre fois. En écrivant, en dessinant, en laissant des images sur Instagram, en ne changeant pas de cape mais d’épée. En faisant des jeux de mots faciles, pour l’amuser. Tu prendras des leçons par transmission de pensée avec cet homme au bout de son âge que tu pourrais aider à faire de moins mauvais cauchemars sur la vie, en commençant par la tienne. 

 

« Bonsoir Laurence, Oui tout va bien. Je me suis baladé aux puces. J’ai comme des vertiges-là. En ouvrant le parapluie. Un coup sur l’oreille. Ça tourne un peu. Je vais m’allonger. Tout va bien. Tu souhaites me parler ? Ah bon ! A quel propos ? Non c’est bien. On peut parler maintenant. Alors, je ne m’allonge pas. Les vertiges ça passera. Enfin j’espère. Parlons. Je t’écoute.»

 

Une autre rencontre est-elle possible ? Avec la même femme, après tant d’années. C’est improbable. Elle me l’a pourtant proposé. Avec beaucoup de cœur et d’intelligence. Elle m’a notamment dit que c’est bon pour la santé. Qu’elle est prête à recommencer. Avec moi ou avec un autre. Mais qu’elle souhaite s’offrir « un tapis volant de sexualité ». Elle a précisé qu’il retombe souvent et que ça n’est pas une raison pour ne pas recommencer. Il y a des sites et des endroits.

« Chez nous cela peut-être bien, ou ailleurs si tu veux ». C’est gentil, lui ai-je dit, « d’avoir d’abord pensé à moi », pour son tapis volant. Elle m’a dit qu’en pensée on y arrivera plus, mais avec des gestes et de la volonté « dans le sens de désir ». On aurait tort de ne pas essayer et de persister. Elle m’a dit être très déterminée et m’a parlé de son désir et du mien qui l’un et l’autre pourraient manquer. Si, chez moi, il y a impossibilité de désir, il faut que je le lui dise clairement. Elle a étudié une ou l’autre méthode et s’est vite montrée précise et coquine par les mots. Pour recommencer. « Je vais mieux, tu le vois j’espère. Tu m’as aidée ». On peut même imaginer des rendez-vous à l’hôtel ou louer un studio. Pour nous, à part. J’ai trouvé la tentative miraculeuse. Je lui ai dit que j’accepte de ne pas y réfléchir et que nous avons, c’est étrange, des choses à redécouvrir. « Toi et moi on se connaît tellement ». Ai-je ajouté machinalement. Elle m’a dit avec une preste éloquence qu’en amour la connaissance est toujours celle qui vient. Tout à l’heure j’étais perdu dans ma tête et dans les rues et là, je sais que je vais marcher dans sa combine. Troisième type de la rencontre. Connais-là toi-même et permets lui d’en faire autant. Dès hier et depuis demain.

 

Genève, le 5 août 2017

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