suite de mon "feuilleton de l'été"
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Au coin de l’ordinaire chapitre 23
Quelques mois plus tard, Jérôme Reblochon annonça à la presse son retrait du parti nationaliste. Il le fit en des termes empreints de modestie et de repentir et fit son mea culpa public avec des accents de sincérité qui laissèrent les journalistes pantois, habitués qu’ils étaient à son arrogance et à ses discours sur la défense de la civilisation occidentale et chrétienne face aux soi-disant hordes de barbares qui envahissaient le pays. Il ne parla plus d’insécurité due aux étrangers de couleur ni d’islamisation rampante du pays. Il martela son credo dans la pluralité des opinions et dans les valeurs démocratiques qui ont construit la Suisse depuis des siècles.
Accessoirement, il annonça son inscription dans un parti bourgeois représentant plutôt les milieux d’affaires et la grande industrie, mentionnant au passage sa prochaine candidature comme député au parlement cantonal.
Le soir – même, son épouse, dupe comme tous les autres, se donna à lui, ce qui n’était pas arrivé depuis belle lurette, en lui murmurant sa satisfaction qu’il ait enfin coupé les ponts avec des relations aussi sulfureuses que ce Golaz qui avait trempé dans la récente tentative de coup d’Etat et surtout qui lui avait, comme elle se plaisait à le dire, volé son mari, le forçant à négliger sa famille pour la politique, et encore, pour une politique que tout le monde ou presque rejetait depuis peu.
Très vite, dopée par le regain de respectabilité de Jérôme, l’agence immobilière de ce dernier reprit du poil de la bête et il put même, grâce à ses nouvelles relations politiques, acquérir le terrain de l’ancienne usine de cartonnage sur lequel il comptait implanter des immeubles de luxe. Le centre d’accueil pour réfugiés avait été finalement installé dans un ancien hôtel de la périphérie . Jérôme se fit même à cette occasion une réputation de bienfaiteur en cédant à la ville pour une somme très raisonnable, ce vieil immeuble qui lui appartenait, où tout était à refaire mais qui semblait subitement assez salubre pour créer un nouveau centre d’accueil et y loger des requérants d’asile.
Pendant la même période, les évènements s’accélérèrent pour moi aussi. Il devint vite évident qu’aucune preuve ne pouvait être retenue contre moi et, suite à la deuxième tentative de meurtre à l’hôpital et aux aveux de Rustem, on attribua l’agression de ma directrice à Golaz sans toutefois en comprendre vraiment les raisons.Les corps de Golaz et de ses comparses venaient d’être identifiés et l’on conclut à un règlement de compte suivi d’un accident. Le scénario officiel était que l’un des complice, le policier ripoux nommé Robert, avait abattu les deux autres avant d’être touché lui-même par son complice qui avait tiré avec un Fass 90 au numéro de série jusqu’à présent illisible.
J’avais donc repris donc mon poste d’enseignant et Francesca avait retrouvé ses fleurs.
Pietro avait enfin réintégré la brigade des mineurs de la police dans laquelle il se sentait plus à son aise .Lucie commençait à émerger de sa phase de dépression et de déni. Elle pouvait à nouveau évoquer son agression et en parler avec son psycho-thérapeute sans craquer et fondre en larmes. Elle n’avait pas encore repris son travail de journaliste et assumait l’essentiel de la prise en charge du ménage et des enfants, avec l’aide régulière de Christine et de Ferran devenus inséparables depuis les évènements de l’hiver et du printemps passés.
Les beaux jours étaient de retour. J’avais planté des arbres, acheté trois ruches et trois colonies d’abeilles. Francesca avait organisé l’architecture du jardin potager et des plates-bandes, à la fois par plaisir et pour se fournir en fleurs fraiches pour sa boutique. Bref, la vie avait repris comme avant, enfin pas vraiment, beaucoup mieux qu’avant devrait-on dire !
C’est alors que se produisit un événement inattendu : Après trois mois de coma, Mme Souby-Roux en émergea un jeudi soir. Elle regarda son infirmière, demanda l’heure et dit qu’elle avait faim. Les jours suivants, son état général s’améliora rapidement : elle put à nouveau marcher et se souvenait de tout, sauf des circonstances qui l’avaient amenée à l’hôpital. Un médecin l’informa de son agression et des évènements qui avaient secoué le pays pendant son coma. Elle en fut bouleversée mais pas autant qu’en voyant, dans un magazine récent, un article annonçant le changement de parti de son amant , illustré par une photo le montrant souriant et tenant son épouse par la taille. Elle devait absolument le voir avant d’être interrogée par la police. Elle prendrait sa décision après.
Malheureusement pour elle, le hasard en décida autrement. Informé de la situation, l’inspecteur Musy fut chargé de l’interroger afin de confirmer la culpabilité de Golaz, même si le décès de ce dernier annulait évidemment toute poursuite. Désireux à la fois de boucler ce dossier une fois pour toute, de montrer son zèle à ses supérieurs et au juge chargé du dossier, il se présenta à l’hôpital le jour même où le médecin venait de parler à sa patiente. Cette dernière venant d’affirmer haut et fort sa guérison et son désir de rentrer chez elle, elle ne put arguer de sa fatigue pour refuser la visite du policier. C’est donc à contrecœur et passablement angoissée qu’elle accepta d’être interrogée.
– Connaissez -vous cet individu ? Lui demanda Musy en tendant à Béatrice Souby-Roux une photo de Golaz prise au moment de son arrestation.
– Evidemment, c’est un collaborateur, le comptable si je ne fais erreur, d’une de mes connaissance, M. Jérôme Reblochon qui dirige une agence immobilière en ville. Je crois que c’était aussi le secrétaire local du parti dans lequel était inscrit M. Reblochon.
– Etiez-vous en contact avec M. Golaz ?
– Non, pas du tout, Tout au plus j’ai du le croiser une fois ou deux lors d’un meeting électoral auquel m’avait invitée M. Reblochon.
– Donc, il n’avait vraisemblablement aucune raison de vous en vouloir ?
– Je…, je ne sais pas.
– Allons madame, si vous avez quelque chose à dire, c’est le moment, Cet individu est d’ailleurs décédé dans des circonstances tragiques et vous n’avez plus rien à craindre de lui.
– C’est à dire que… enfin… c’est un peu gênant et j’aimerais pouvoir compter sur votre discrétion.
– C’est le juge qui en décidera. Mais rassurez-vous, il n’est pas dans les habitudes des autorités judiciaires d’étaler la vie privée des justiciables
– Bon alors voilà. C’est tout simple. M. Reblochon est mon amant, ou en tout cas l’était avant mon coma. Peut-être que le secrétaire du parti, M. Golaz, a eu vent de cette relation et l’a jugée dangereuse pour la réputation du député Reblochon. Et d’après ce que l’on vient de m’apprendre sur le coup d’état manqué et sur ce personnage, il se pourrait qu’il soit effectivement pour quelque chose dans mon agression.
– Je vous remercie madame, je crois que vous venez de mettre un point final à notre enquête et je vais en informer le juge. Je suis certain qu’il fera tout pour garder cette information confidentielle. Bon rétablissement et au plaisir chère madame.
Bernadette attendit que la porte se soit refermée et se laissa tomber sur son lit en poussant un grand soupir de soulagement. Elle avait vu juste : ne pas avouer sa relation avec Jérôme aurait peut-être incité les policiers à chercher par eux-mêmes le lien possible entre Golaz et sa victime. Et là, rien ne garantissait qu’ils ne mettent pas la main sur autre chose. On ne savait pas ce que Golaz avait pu laisser derrière lui. Et que lui avait dit Jérôme de la tentative de meurtre de la journaliste, de l’élimination du russe et de l’assassinat de l’autre, le Roger, abattu par le russe ? Golaz était-il complice et exécuteur des basses œuvres de Jérôme ou le réel instigateur de leurs crimes et toutes leurs magouilles? Il fallait qu’elle voie Jérôme le plus vite possible pour tirer tout cela au clair et surtout, pour se rassurer sur ses sentiments à son égard. Après, elle aviserait.
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IL faisait beau. La température était douce. Les arbres en fleurs devant l’école exhalaient des senteurs printanières. La journée s’était très bien passée et c’est en sifflotant, le coeur léger et ma pile de corrections sous le bras, que je me dirigeai vers ma voiture. A l’entrée du parking j’aperçus Jérôme Reblochon et eus un mouvement de recul. Trop tard, j’allais être obligé de le croiser et de la saluer.
– M. Ravoire, avez-vous cinq minutes à m’accorder ?
– Certainement mais pas plus, on m’attend à la maison.
– Je serai bref. Voyez-vous, je voulais vous présenter mes excuses pour les propos que j’ai tenu lors de notre dernier entretien, l’année passée. J’étais alors sous l’emprise de mes collègues du parti nationaliste et il a fallu cette pathétique tentative de coup d’état pour que je comprenne enfin que je m’étais fourvoyé. Je sais que vous avez agi au mieux avec mon fils et je voulais vous assurer que vous aviez désormais toute ma confiance.
– Cela me touche M. Reblochon et je vous remercie. Mais ne m’en veuillez pas, je suis un peu pressé. Alors au-revoir et au plaisir.
– Au revoir M. Ravoire.
Je gagnai ma voiture avec une drôle d’impression. Connaissant le bonhomme, je ne pouvais que m’étonner de ce brusque élan de lucidité et de ce repentir qui sentait à plein nez le politicien en campagne. J’avais certes appris sa démission du parti nationaliste mais n’arrivai pas à être convaincu de sa sincérité, sachant le discours qu’il m’avait tenu quelques mois auparavant et les démarches qu’il avait entrepris à l’époque auprès de ma directrice. Mais bon, peut-être n’étais-je pas assez confiant dans le genre humain et en sa capacité à changer et à s’améliorer. De toute façon, je ne perdais rien à être poli avec des parents d’élèves et à éviter des désaccords et des conflits qui ne pouvaient que me prendre la tête et m’apporter des ennuis.
Je regagnai mon domicile et me mis aux fourneaux. Francesca bénéficiait, aujourd’hui, comme tous les petits commerces du centre-ville, d’une heure de fermeture retardée. C’était donc mon tour de l’accueillir avec un repas prêt quand elle rentrait à la maison, même si mes compétences culinaires arrivaient loin derrière les siennes.
Le repas mijotait au four. La table était mise. Je décrochai donc le téléphone et profitai de ce moment pour prendre des nouvelles de ceux qui étaient devenus, au cours des derniers mois, plus que des amis, presque une famille.
Pietro me parla d’abord des enfants : ils se portaient tous bien et appréciaient de plus en plus la présence de Lucie. Sa deuxième, Aline, avait même noué une relation très complice avec Lucie et menacé Pietro de faire ses valises s’il ne s’avérait pas capable de garder, et pour la vie avait-elle précisé, sa compagne. D’ici quelques semaines, il allait pouvoir prendre un mois de vacances pendant les congés scolaires des enfants grâce à un bon nombre d’heures supplémentaires accumulées dans sa dernière enquête qui avait permis de démanteler un réseau de pédophiles qui utilisaient les réseaux sociaux et les sites de « chat » pour appâter des enfants dont les parents ne surveillaient pas vraiment leur utilisation d’internet. Il était fatigué mais content de lui comme à chaque fois qu’il pouvait protéger des enfants et mettre hors d’état de nuire leurs prédateurs.
Il m’apprit la sortie du coma de Mme Souby Roux en même temps que son incapacité à dire quoi que ce soit sur son agression. Je lui dis mon regret de ne pas disposer d’une preuve irréfutable de mon innocence et mon sentiment que l’attribution de cette agression à Golaz était un peu légère et précipitée même s’il est vrai qu’elle m’arrangeait bien en me mettant ainsi hors de cause.
Il exprima les mêmes doutes que moi mais désirait avant tout tourner la page et se consacrer à Lucie, à ses enfants et à son travail. « On ne peut pas tout faire », me dit-il, en insistant encore sur son besoin de retrouver une vie plus régulière pour autant que cela existât vraiment avec le métier qu’il exerçait.
La conversation se prolongeant, je voyais que je n’aurais pas le temps d’appeler Hans et Ferran et demandai à Pietro s’il en avait des nouvelles.Il n’avait pas vu Hans et Xhemile depuis un moment mais Ferran venait de se mettre en ménage avec Christine. Par la force des choses, en tant que presque beau-frère, il débarquait donc régulièrement chez Pietro.
Une légère odeur de brûlé et de caramel commençait à s’insinuer dans la pièce et je me rappelai ma tarte aux pommes. Je pris congé de Pietro, lui promettant de passer le voir d’ici peu, raccrochai et me précipitai dans la cuisine pour sauver notre dessert. Au même moment, j’entendis la voiture de Francesca se parquer devant la maison.
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L’épouse de Jérôme décrocha le téléphone, répondit et appela son mari.
– Jérôme, c’est pour toi, madame Souby-Roux.
– J’arrive !Jérôme , le coeur battant, le souffle court, prit à contrecœur le téléphone que lui tendait sa femme et s’éloigna aussitôt dans le jardin, refermant la porte derrière lui
– Bonjour. Tu vas mieux alors ? Mais pourquoi ne pas m’appeler sur mon portable. On avait pourtant convenu que tu n’appelles jamais à la maison.
– Ecoute, je viens d’émerger d’un coma. J’ai été agressée. Quelqu’un m’a défoncé le crâne et je suis restée des mois dans les vaps. Je ne me rappelle de rien en ce qui concerne ce moment. J’ai besoin de comprendre ce qui s’est passé et j’ai besoin de savoir à quoi m’en tenir avec toi. Je n’ai par contre rien oublié de tout ce qui s’est passé avant. Alors rappelle-toi tout ce que je sais de vos magouilles avec ton copain Golaz. T’as donc intérêt à bouger tes fesses et à rappliquer ici tout de suite.
– Golaz est mort …
– Je sais. Un policier du nom de Musy vient de me l’apprendre. De toute façon bon débarras ! Tu me raconteras les détails tout à l’heure…
– Mais, ma femme…
– Ta bourgeoise , tu lui inventes une excuse ou tu lui dis que ta maîtresse s’est réveillée et que tu la quittes. Je m’en fous comment tu te débrouilleras, mais tu rappliques dans l’heure ou je crois que je vais devenir bavarde…
Jérôme raccrocha tout en cherchant comment il allait expliquer à son épouse son départ imminent pour l’hôpital.
– Chérie, il faut que je passe voir madame Souby- Roux à l’hôpital. Tu sais, c’est la directrice de l’école qui s’était fait agressée il y a quelques mois, peu de temps avant la tentative de coup d’état. Elle est sortie du coma la semaine passée. Elle est cliente chez nous pour un petit immeuble qu’elle possède en ville et c’est nous qui lui avons vendue sa villa. Elle voudrait que je passe pour lui dire où en sont ses affaires et pour discuter d’un projet de rénovation. Elle veut me voir tout de suite. Au point où en sont nos affaires après les bêtises et le décès de Golaz, je n’ai pas trop le choix. J’essaierai de faire au plus court et de lui fixer un autre rendez-vous pendant les heures de bureau.
– Tu es vraiment obligé ? mon soûper est presque prêt et Pierre va rentrer du judo d’ici un quart d’heure
– Je ne vais pas m’attarder, je t’ai dit. Allez, je file. Plus vite parti, plus vite revenu. A toute à l’heure.
Jérôme n’attendit pas de réponse et se précipita à l’extérieur, s’engouffra dans sa voiture et démarra aussitôt.
Mme Bernadette Souby-Roux, directrice d’ école et surnommée « l’Apparition » par ses enseignants était assise sur son lit d’hôpital et feuilletait une série de magazines des mois passés, histoire de combler ce qu’elle n’avait pu connaître de l’actualité récente à cause de son coma.
Absorbée par sa lecture, elle n’entendit pas la porte de la chambre s’ouvrir et soudain, leva la tête pour découvrir que Jérôme était debout à côté du lit. Elle le fixa un moment mais ne fit aucun geste en sa direction. Elle attendait qu’il prenne l’initiative. Il semblait tétanisé, ne disait rien. Enfin, il se pencha et l’embrassa brièvement sur la joue.
– Je vois que ton enthousiasme est intact. Mais on verra ça plus tard. Pour le moment, raconte !
Jérôme entreprit de lui décrire en détail le coup d’état de Golaz et de ses comparses. Il lui dit que Golaz, qui craignait qu’elle ne parle de leurs « affaires », avait payé quelqu’un pour l’agresser puis pour tenter de l’achever alors qu’elle était dans le coma. Il parla de l’arrestation à tortde Louis, qui avait été le dernier à la voir vivante et qui l’avait retrouvée inanimée dans son bureau en venant rechercher sa veste ou son téléphone, il ne savait plus exactement. Il lui annonça aussi son changement de parti politique, une décision qu’il jugeait indispensable pour conserver à la fois sa respectabilité et la bonne marche de son agence après le putsch manqué fomenté, entre autres, par son ex-employé et secrétaire du parti nationaliste.
– Tu es bien placé pour parler de respectabilité ! Quelqu’un qui organise un faux attentat puis exécute les exécutants, c’est assez comique et inhabituel pour un notable.
– Il me semble que tu n’as pas de leçon à me donner : la journaliste, le légionnaire, le russe : ton palmarès est assez intéressant aussi. D’ailleurs, si Golaz a organisé ton agression, c’est que tu en avais trop fait et que tu en savais trop !
– C’était dans ton intérêt. La journaliste aurait vite fait de découvrir vos magouilles et les deux minables auraient parlé un jour ou l’autre.
– C’est toi qui le dis. Maintenant, par contre, tu vas m’expliquer ce que tu attends de moi.
– Que tout continue comme avant mais qu’en plus, tu largues ta femme qu’on puisse vivre autrement que clandestinement.
– C’est hors de question. Je ne t’aime plus. Tu ne me sers plus à rien. Et tu as beau menacer de me dénoncer, j’en ai autant à ton service. Et je sais que tu aimes assez ton confort pour ne pas vouloir finir tes jours entre quatre murs. Tes menaces sont donc totalement inopérantes.
Au coin de l’ordinaire chapitre 23
La gifle claqua sur les joues de Jérôme qui réagit en assénant au visage de Bernadette un coup du revers de la main, le visage déformé par la colère. Sous la douleur, Bernadette étouffa un cri et en même temps, eut la vision de Jérôme surgissant de l’armoire de son bureau, à l’école, un marteau à la main et les traits marqués par la même expression qu’elle voyait maintenant
– C’était donc toi ! C’était pas Golaz, c’était toi ! mais quel salaud ! Tu as voulu me tuer. Tu ne vas pas t’en sortir comme ça !
La Souby Roux, hystérique, hurlait en disant ces mots qui se terminèrent en un long hurlement sans fin. La porte de la chambre s’ouvrit et une infirmière entra.
– Qu’est ce qui se passe ?! Madame calmez-vous. Monsieur, je dois vous demander de sortir. Madame est encore fragile, Il ne faut pas la fatiguer. Allez-vous en ! s’il vous plaît !
– Je ne sais pas ce qui lui a pris. On discutait, calmement, puis elle s’est mise à hurler comme ça et…
– On s’en occupe monsieur, il faut partir maintenant !
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