Lors d'un atelier d'écriture on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. Celui auquel j'ai participé - en y arrivant très en retard - m'a permis, grâce au stress, de puiser dans les tréfond de ma mémoire un souvenir qui, dans d'autres circonstances, n'aurait jamais refait surface…
Reprendre la lecture

Pressée je l’étais, comme souvent, mais cette fois j’étais vraiment en retard et le rendez-vous auquel je devais me rendre revêtait une extrême importance.

Je n’avais enfilé qu’une manche de mon manteau et attrapai mon sac au vol en ouvrant la porte pour sortir précipitamment.

Bien sûr je fis tomber mes clés ! Et c’est en me baissant pour les ramasser qu’un petit papier, échoué sur mon paillasson, attira mon attention. Il était bleu pâle, très fin et ressemblait, dans sa découpe, à une aile d’ange. Je le pris et remarquai, au verso, quelques mots tracés d’une belle écriture qui me rappelai quelqu’un. Je les déchiffrai et restai immobile sur mon palier, stupéfaite.

 

Comment était-ce possible ? Non. Non, je devais  me tromper, ou rêver, les mots sur ce papier ne pouvaient m’être adressés. Comment auraient-ils pu l’être ? Il s’agissait d’une coïncidence. Mais bien sûr !

Rassurée par cette pensée rationnelle, je glissais le papier dans ma poche et fermai ma porte. Revenue à l’instant je dévalai plus que ne descendai l’escalier afin de rattraper mon retard. De loin j’actionnai l’ouverture de ma voiture et la minute d’après m’installai derrière le volant. Mais au moment de démarrer je renonçai et sorti de la voiture. Quelque chose n’allait pas. Ce papier dans ma poche occupait toute mon attention. Il fallait que je comprenne.

 

Presque aussi rapidement que j’étais descendue je remontai jusqu’à mon palier. Postée devant ma porte, le nez en l’air, je cherchai une faille ou un endroit par lequel aurait pu arriver cette feuille. Rien, aucune ouverture. Rien !

 

Je ressortis le papier en forme d’aile et le relu, calmement cette fois.

 

« Mon amour, même si je suis parti pour l’autre monde, je serai toujours avec toi. La preuve, un ange m’a prêté ses ailes pour que je te protège. Je t’aime, ne l’oublie jamais. »

 

C’était bien l’écriture de celui qui avait rendu son dernier soupir dans mes bras quelques mois auparavant…

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