2024 Témoignage Christoweb – Coup de cœur
Titre: Vos fidèles compagnons
Durant l’été, profitant de vacances méritées sous le soleil sarde, je me suis lancé le défi d’écrire une nouvelle sur un thème imposé, dans le cadre d’un concours organisé par un journal satirique.
Les idées jaillissaient rapidement et en très peu de temps un texte assez conséquent avait émergé. L’essentiel du travail consista pour les quelques jours suivants à élaguer, corriger, reformuler pour correspondre à ce qui était demandé. Je me suis alors découvert particulièrement assidu à cette tâche, mais surtout amusé. Discipliné avec un soupçon de perfectionnisme, j’écrivais le soir et m’envoyais quotidiennement la dernière version du texte sur mon téléphone, que je relisais le lendemain sur la plage en prenant des notes pour le soir suivant, et ainsi de suite.
L’expérience achevée et l’exercice m’ayant plu, je me suis donné l’objectif de participer à d’autres concours de nouvelles. C’est alors que je suis tombé sur le thème « Au-delà » sur webstory, que j’ai découvert par la même occasion.
Je me suis souvenu d’un texte que j’avais écrit quand j’avais vingt-cinq ans, il y a près de vingt ans. Il dormait dans le dossier « nouvelles » de mon macbook et, grâce au cloud (c’était bien le seul nuage qui me suivait en ce mois de juillet), j’ai pu remettre la main dessus assez facilement. J’en ai conservé la teneur en y modifiant quelques formulations, ajoutant quelques éléments, mais faisant attention de ne pas en changer ni l’atmosphère, ni l’esprit, même si j’aurais sûrement modifié encore maints détails.
L’approche était totalement différente de ce que je faisais deux jours auparavant : l’amusement fit place au sérieux, voire au recueillement, et la spontanéité succéda au perfectionnisme, le tout en regardant la mer. C’est ainsi que ma deuxième participation à un concours enfanta Vos fidèles compagnons.
Le coup de cœur d’IL EST UNE FOI: Vos fidèles compagnons de Christophe Weber (Pseudo Christoweb)
MOT DU JURY:
Intervention de Geoffroy de Clavière, Délégué responsable du festival IEUF, animateur d’ateliers d’écriture et auteur.
C’est un très beau texte qui nous a tous beaucoup plu. Je trouve cette manière de que vous avez de décrire les objets qui entourent un malade qui est en train de mourir lentement a quelque chose de tout à fait particulier, et très précis, qui vous permet de travailler sur l’entourage de l’intimité de la mort. Il y a d’ailleurs un moment assez troublant dans la suite de votre texte puisque la personne qui est en train de mourir se sent presque bien au milieu de tous ces objets, et elle appelle, il appelle et personne ne répond. Et son fils, est pourtant dans la maison ou dans l’appartement et il n’ose pas y aller parce que cette fin est en train d’arriver. C’est vrai qu’on est souvent très démuni par rapport à ce genre de situation et il y a là quelque chose de vraiment troublant dans cette manière que le personnage que vous décrivez qui est en train de mourir, est en fait abandonné par les humains et ne peut que se raccrocher aux objets qui l’ont magnifiquement accompagné. C’est en tout cas ce que vous décrivez dans ces derniers jours… Et en fait, c’est eux, la famille, qui sont absent. Bravo, félicitations pour ce beau texte.