Une toute récente publication de l’OMS va certainement déclencher un scandale planétaire.
Reprendre la lecture

L’OMS vient de publier un rapport alarmant sur le délabrement psychique de la jeunesse en Kerjavie. Les adolescents kerjaves n’écoutent pas du rap ; ne font pas des tags sur les murs ; ne fument pas du cannabis ; donnent le meilleur d’eux-mêmes à l’école ; ne bavardent pas pendant les cours ; se comportent avec courtoisie ; poursuivent un idéal chevaleresque. Selon le professeur Smith, expert reconnu dans le monde scientifique, cette accumulation de troubles mentaux ne peut venir que d’un climat social extrêmement malsain.

Une commission de l’ONU a mené une enquête en Kerjavie. Des milliers d’élèves ont été interrogés. Il ressort de leurs réponses que les jeunes Kerjaves préfèrent la musique classique au rap ; pensent que seules des personnes déséquilibrées peuvent pulvériser en cachette de la peinture sur les murs pour produire des gribouillis très laids ; n’ont pas envie de se bousiller les neurones avec des drogues ; vénèrent le savoir ; ont le respect des adultes qui se chargent de les instruire ; aiment le roi qui gouverne avec sagesse leur pays et veulent lui faire plaisir en s’efforçant d’atteindre l’excellence.

Ces déclarations sont tellement aberrantes qu’il est impossible de leur accorder foi.

La commission d’enquête s’est lancée sur la piste d’une confusion mentale collective qui résulterait d’une propagande massive organisée par un régime dictatorial ultra répressif.

Hélas, cette piste s’est avérée fausse. La monarchie kerjave n’a rien d’une dictature, la liberté d’expression y est beaucoup plus élevée qu’en France ou au Canada, la propagande y est cent fois moindre qu’à Genève et le roi est vraiment très aimé.

Il n’en reste pas moins que la Kerjavie n’est pas un régime fondé sur le suffrage universel. C’est probablement ce manque inexcusable qui se trouve à l’origine de tous les maux dont la jeunesse kerjave est victime.

La mission des organisations internationales est d’agir pour apporter aux jeunes de tous les pays du monde les bienfaits du modèle démocratique, dans l’une des variantes qu’approuvent les intellectuels civilisés.