Créé le: 19.02.2013
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Une fenêtre sur cour

Polar

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Ordinaire d’un immeuble!
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Une fenêtre sur cour

Après sa petite sieste, Sama Martin voulut aérer son appartement et faire entrer un peu de luminosité.

Il ouvrit les rideaux, puis la fenêtre et les volets.

La vue donnait sur la grande cour de son immeuble et d’autres appartements bien en vue.

Il jouissait d’une vue, bien dégagée et très ensoleillée, sans vis à vis.

Des appartements des voisins, Sama Martin entendait, en arrière-fond, des bruits habituels, des bruits bizarres, quelques éclats de voix et de rires, des accords de guitare et des notes de piano, etc.

Dans la cour de l’immeuble, il y avait souvent du brouhaha, des mouvements de va et vient des voisins, donc, rien de moins banal que d’habitude. C‘était la vie ordinaire dans une cour d’immeuble !

Rien de bien extraordinaire, juste une après-midi ordinaire, pensait Sama Martin.

Sama Martin profita donc un peu de quelques rayons de soleil. Puis, il jeta un dernier coup d’œil circulaire à la ronde.

Au moment où Sama Martin allait fermer sa fenêtre, il entendit un coup de feu.

Il sursauta. Il regarda par la fenêtre.

Sama Martin entendit des mouvements, des aboiements de chiens qui se rapprochaient.

Sama Martin se pencha, et passa son buste par la fenêtre pour voir ce qu’il se passait, comme d’autres voisins d’ailleurs.

Il aperçut une jeune femme frêle, mais d’une énergie incroyable, qui courait dans tous les sens, effrayée, semblait-il.

La jeune femme allait d’une porte à une autre.

Des chiens aboyaient, des chats miaulaient.

Une nuée d’oiseaux de passage surgissant de nulle part, s’élança dans le ciel azuré.

Un léger vent balaya quelques feuilles mortes qui trainaient au sol.

Quelques feuilles mortes éparses roulaient lentement et se soulevèrent en tourbillonnant avant de retomber au sol, plus loin. À un moment, le volet de la fenêtre se ferma brusquement, sous l’effet du vent.

Sama Martin l’ouvrit à nouveau.

Au moment où il passa sa tête par la fenêtre, la jeune femme leva furtivement la tête et croisa son regard.

Sama Martin tressaillit et eut un mouvement de recul si spontané qu’il en fut gêné.

Quelque peu troublé, Sama Martin recula brusquement vers l’intérieur de son appartement.

Il tira ses rideaux et essaya de vaguer à d’autres occupations, mais le cœur n’y était pas. De toute évidence, ses pensées étaient ailleurs, vers l’extérieur.

Il fit les cent pas, tournant en rond dans son appartement. Il se demandait ce qui pouvait se passer dans la cour de l’immeuble.

Au bout d’un moment, n’y tenant plus, Sama Martin alla à sa fenêtre pour assouvir sa curiosité, à ses yeux, un peu honteuse.

Au moment où il allait ouvrir sa fenêtre, on frappa à sa porte.

Il soupira, car il se trouva arrêter dans son élan.

Sama Martin courut à sa porte, en songeant à la manière dont il allait se débarrasser de la personne qui osait le déranger ainsi.

Bien décidé à se débarrasser de l’importun, il ne prit pas le temps de regarder par le judas optique de la porte.

Il ouvrit directement la porte.

Il se trouva nez à nez avec la jeune femme dont il avait croisé le regard quelques instants plus tôt.

La jeune femme, mal en point, semblait essoufflé et transpirait abondamment.

Ils se regardèrent, profondément, pendant quelques instants sans rien dire.

L’un en face de l’autre, ils restèrent ainsi quelques secondes sans engager la conversation.

Puis, Sama Martin reprit ses esprits et lui sourit. La jeune femme voulut lui sourire mais fit une petite moue maladroite et touchante.

Sama Martin s’écarta pour laisser entrer la jeune femme dans son appartement et referma sa porte derrière lui.

Commentaires (1)

André Birse
25.02.2018

'Le 24 février 2013, vous avez eu plaisir à écrire ce texte. Le 24 février 2018, j'ai eu plaisir à le lire. C'est un faux anniversaire, mais une vraie occurence, écriture - lecture. Il y en aura d'autres n'est-ce pas. Meilleures messages. '

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