Créé le: 24.06.2025
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Un besoin d’évasion

Histoire

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© 2025 a Giulia.C

Dans cette maison de famille, au cœur d’un village déserté, je suis partie me retrouver. Entre nature, silence et souvenirs, un simple cliché va doucement troubler la quiétude… Et si la forêt gardait en elle bien plus que de la beauté ?
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Nos grands-parents possédaient une petite maison dans un vieux village, à l’époque où ils vivaient là, toutes les maisons du village étaient habitées. Les ruelles pavées serpentaient entre les habitations, menant à une place centrale où se dressait une ancienne fontaine, lieu de rencontre des villageois spécialement le dimanche matin, où la plupart des gens, allaient boire l’apéro en sortant de la messe.

 

Malheureusement, avec le temps beaucoup d’habitants ont désertés le village. Spécialement les jeunes qui cherchaient des opportunités d’emploi ou une meilleure qualité de vie en milieu urbain.

 

Nos parents y venaient régulièrement, mais avec le temps, de moins en moins. Personne d’entre nous avait eu le courage de la vendre. Trop de souvenirs, de merveilleux moments tous ensemble. Des Noëls, des anniversaires et pleins d’étés fabuleux.

 

Malgré le peu de monde qui y habitait encore, la maison restait toujours un véritable havre de paix.

Je  décidai de m’y octroyer un long séjour, j’avais besoin de me retrouver, de pouvoir revenir aux choses simples, pratiquer les activités qui me passionnent le plus : la photographie, lire, et qui sait, peut-être écrire.

 

La maison était simple mais accueillante. Une cheminée crépitait doucement dans le salon, où j’aimais passer des heures à lire, j’avais finalement le temps pour ces livres qui m’attendaient patiemment sur les étagères.

 

Les jours s’égrenaient lentement. Le matin, après une nuit paisible, je me réveillais dans  une douce chaleur et la première chose que j’avais envie de faire, était de regarder dehors, vers la forêt avoisinante qui semblait m’inviter à l’explorer. Respirer l’air pur. Retrouver les moments passés avec ma famille.

Juste le temps d’un café, je sortais pour me perdre dans cette immensité tranquille.

 

La  forêt paraissait peuplée de secrets, de parfums,  parfois un renard traversait à toute vitesse, une biche levait la tête, surprise de me voir, m’observait quelques instants de son regard calme, puis disparaissait dans l’ombre des arbres.

 

Le soir ce n’était que sons du crépitement du feu dans la cheminée ou l’hululement d’un hibou. Il m’était même arrivé de sortir la nuit pour contempler les étoiles, si nombreuses et éclatantes dans l’immensité du ciel.

 

Au gré d’une promenade, parfois, je croisais un autre promeneur, marchant avec lenteur. Un simple salut, un sourire, et chacun reprenait sa route.

 

Un matin,  bien décidée d’aller faire un tour plus loin que d’habitude, je pris mon appareil photos, espérant capturer les beautés du moment, je m’acheminais sur les sentiers qui traversaient la forêt.

 

Le soleil se levait à peine, créant une magnifique couleur au ciel, un doux mélange de nuances orangées et roses, une lumière presque magique.

Je marchais lentement, m’arrêtant souvent pour capturer un détail : la texture d’un tronc rugueux, la lumière qui traversait une feuille encore humide de rosée.

 

Chaque instant était une occasion d’immortaliser une scène unique, presque comme si la forêt me faisait cadeau de sa beauté la plus intime.

 

Le temps semblait se dilater, suspendu entre les arbres.

Je me sentais bien, à ma place, en communion avec ce monde qui m’entourait. Au milieu des arbres tout était si calme, si paisible, comme un refuge, un lieu où l’on oublie tout le reste. Les seuls sons qui brisaient le silence étaient ceux de mes pas, le vent léger dans les branches et, de  temps  à autre, un oiseau qui s’élevait soudainement dans le ciel. C’était un moment parfait, un moment de pleine conscience où rien d’autre n’existait que la forêt, la lumière, et moi.


Après un bon moment de promenade, je décidai de rentrer au chalet. J’allumai mon ordinateur et commençai à regarder les images prisent durant la balade. Le feu crépitait dans la cheminée, et la chaleur du chalet contrastait agréablement avec la fraîcheur extérieure. Assise confortablement, je commençai à trier mes photos, admirant la beauté de la lumière capturée et les détails subtils que j’avais pu saisir.

 

Mais alors que je parcourais les images une à une, une photo attira mon attention. Elle semblait tout à fait ordinaire au premier abord. Pourtant, en y regardant de plus près, quelque chose ne collait pas.

 

Une petit branche, qui au début me semblait parfaitement naturelle, ressemblait étrangement à un bras humain, Il semblait figé dans une position étrange. Une sensation de froid glacial m’envahit soudainement, bien que la chaleur du chalet soit toujours présente autour de moi. Un frisson me parcourut. Je zoomais encore davantage, scrutant chaque détail. Il n’y avait aucune autre forme humaine visible dans la photo.

 

J’espérais que c’était simplement un effet visuel. La logique me disait que c’était un simple hasard, un effet de lumière qui avait créé une illusion.

Je pris une grande inspiration et décidai de regarder les autres photos. Peut-être qu’il y avait d’autres indices, je me convins qu’il s’agissait simplement de ma propre imagination qui s’emballait. Car, après avoir parcouru les autres images, je ne trouvai rien de comparable. Rien d’autre ne semblait sortir de l’ordinaire.

 

J’éteignis mon ordinateur, car je me connais, mon imagination m’a eu  très souvent joué des tours.

Je décidai d’y retourner le lendemain.

 

La nuit fut agitée. Remplie de rêves les uns plus étranges que les autres. Cette découverte m’avait plus perturbée que je ne l’aurais cru.

 

Dehors le temps était maussade, il pleuvinait. Je décidai de sortir quand même. Avec l’excuse de pouvoir faire des photos différemment et puis, il y avait cette branche à retrouver.

 

Après le petit-déjeuner, je parti sur les mêmes chemins que le jour précédant. Avec les quelques points de repère que j’avais pris je n’eux pas de difficultés à retrouver l’endroit.

 

Arrivée sur le lieux où j’avais pris ma photo, en m’approchant,Je me suis rendue compte qu’effectivement ce n’était qu’une forme intrigante,  d’un morceau du bois ressemblant fortement à une silhouette de bras.  Une branche accrochée à un arbre mort, tombé au sol.

 

J’en suis rassurée. Je pourrais mieux dormir la nuit prochaine.

 

 

 

 

 

 

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