Créé le: 30.06.2014
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Rendez-vous secrets

Fiction

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Les turpitudes d'Antoine!
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Rendez-vous secrets

Bien que l’été commence plus tôt que prévu, comme chaque jour, Antoine attendait son heure avec impatience.

À l’heure juste, c’est avec le cœur haletant, et le front en sueur, qu’il descendit rapidement les marches de l’escalier. Antoine pénétra enfin dans la cour de son immeuble, puis regarda autour de lui avec angoisse.

Personne à l’horizon!

Il se rua vers la porte de sortie et l’ouvrit précipitamment et avec force, pour la refermer aussitôt avec la même puissance.

Une fois dans la rue, Antoine héla un taxi stationné sur l’autre bord de la rue, le chauffeur du taxi s’approcha aussitôt. Antoine s’y engouffra toujours aussi précipitamment à l’intérieur. Le conducteur démarra donc en trombe, car le feu venait de passer à l’orange.

Après un rapide trajet, le taximan s’arrêta devant un immeuble avec une cour intérieure. Antoine régla sa course et sortit au pas de course.

Il pénétra dans l’immeuble et s’arrêta net, dans la cour, les yeux rivés vers la fenêtre, attirés comme un puissant aimant.

Tout dans l’attitude d’Antoine laissait présager un rendez-vous galant.

Il vit de la lumière, et son cœur se mit à battre très fort. Il guetta l’ombre de sa belle, derrière les rideaux transparents.

Une silhouette dissimulée derrière les rideaux transparents, se dessina dans l’embrasure de la fenêtre. Antoine reprit son souffle, le cœur affolé.

Il pouvait distinguer tous les contours de la silhouette qui lui était bien familière.

Il observa le reflet du doux visage derrière la fenêtre.

Pendant de douces minutes, un peu en retrait, le regard discrètement braqué sur la fameuse fenêtre, Antoine observait, scrutait la silhouette.

Il sentit une tension au niveau de ses muscles! Son regard était emporté par la vision!

La silhouette s’avança vers la fenêtre, écarta les rideaux transparents, et ouvrit la fenêtre.

Antoine sursauta.

Son regard balaya la cour de l’immeuble, puis s’arrêta sur Antoine qui était adossé à un mur. Un sourire de satisfaction éclaira son visage. En proie à un très grand trouble qui ne laissait pas de doute quant à la nature de ses sentiments, Antoine tenta de se reprendre.

Leurs regards se croisèrent avec insistance. Elle lui sourit et d’un regard très appuyé, il l’encouragea à la rejoindre. Antoine lui rendit son sourire, puis, il se décida enfin à emprunter l’escalier.

Bien qu’il fut inquiet, Antoine ne voulût rien laisser paraître de son état.

Il sonna à sa porte, très impatient de la voir.

Elle ouvrit la porte avec un air engageant, et resta posté dans l’embrasure de la porte, sans bouger. Ils s’observèrent mutuellement un moment, dans un silence qui semblait être une éternité, puis, ils éclatèrent de rire.

Elle fut la première à rompre le silence :

– « J’apprécie que vous soyez venus me rendre visite ici ! »

– « C’est un rendez-vous que je n’aurais jamais raté pour rien au monde ! »

– « Je craignais que vous ne fussiez déjà partis ! »

– « Non, vous voyez, il n’en est rien, je vous attendais, mon cher ! »

Antoine marmonna :

– « Plût-il au ciel… »

Elle lui coupa la parole et dit :

– « J’aimerais que vous reveniez sans tarder, mon ami !»

– « Très chère, il est très possible que je revienne régulièrement vous conter fleurette ! »

Amusée, elle s’écarta et le fit entrer. Il lui remit un sac à provisions.

Elle lui dit :

– « Il est heureux que vous ayez pensé à faire quelques provisions mon ami, car je meure de faim ! »

Il déclara d’un air taquin :

– « Nous ne sommes pas pressés, nous avons toute la nuit devant nous, n’est-ce pas ! »

Elle perdit sa mouche d’étonnement. Il se baissa pour la ramasser et lui demanda :

– « Alors, cette mouche, vous la portiez au visage ou sur le décolleté ? »

– « À vous de la mettre où vous voulez, j’en comprendrais le langage ! »

Elle le toisa avec un regard qui en disait long sur ses pensées.

Face à un regard aussi éloquent et plein de sous-entendus, qui le déstabilisa quelque peu, Antoine sourit nerveusement !

Et sans se démonter, il prit la petite coquetterie et la lui colla au visage !

Ils éclatèrent de rire et ils refermèrent la porte derrière eux !

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