Créé le: 23.11.2013
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Rencontre matinale

Fiction

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Un regard et le temps figé!
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Rencontre matinale

Quelquefois le matin, j’arpente les bords de lac en quête d’ailleurs. Je traine inlassablement mon corps et mon esprit encore endormis sous les charmes de la rosée matinale.

Au milieu des beaux paysages, du bord du lac, qui se réveillent, alors que les rares cris d’enfants résonnent de gaieté matinale et que des groupes d’oiseaux font la ronde matinale dans le ciel. Un petit vent frais balaie souvent quelques feuilles et caresse les joues.

Tout d’un coup, au milieu des passants, un passant singulier s’assied sur un banc, le regard perdu dans les nuages mais conscient de la brume matinale.

Soudain, ébloui par une lumière venue d’un premier rayon de soleil, l’inconnu mystérieux sursaute et son regard balaie les alentours et s’arrête finalement sur moi.

Ce regard énigmatique croise mon regard et s’y arrête quelques instants, longuement! Un de ces regards qui transpercent au plus profond de soi et touchent alors l’âme attendrie. Alors, malgré soi, tout devient une évidence!

Le cœur palpitant et le souffle coupé, je n’ose pas détourner mon regard du sien, de peur que la magie de l’instant ne s’interrompe. Je suis éblouie par ce regard pénétrant d’une clarté désarmante. Cet inconnu dont j’ignorais tout venait d’envahir mon espace, ma vie, comme si de rien n’était! Cet inconnu me semblait familier et m’était devenu indispensable!

Je devais être malade ou stupide, mais je ne me contrôlais plus! Je ne me reconnaissais plus! Pourtant, je n’étais pas une adepte de ce genre de situations, cela ne me ressemblait vraiment pas! Ciel, mais que devais-je faire?

Soudainement, des senteurs florales se font sentir, l’air marin titille mes narines, puis, plus rien!

Et le regard dans le regard, le temps semble s’être figé! Mon esprit s’émerveille, je me sens affolée, c’est à qui cédera, en premier!

Soudain, éblouis par une lumière venue d’un deuxième rayon de soleil, nous sursautons en même temps, et de concert, nous nous sourions, quelque peu déstabilisés.

Conscients que le destin venait de frapper et d’écrire la première page de notre histoire, nous nous levions instinctivement et nous dirigions l’un vers l’autre.

Ainsi donc, je voudrais que ces instants se prolongent à l’infini, ces instants qui recolorent toute une vie et qui dessinent des projets futurs.

Ah, l’influence de la nature au matin sur nous, pauvres humains !

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