Elena, étudiante en littérature, mène une double vie secrète en tant que fille d'un puissant chef de mafia, Antonio Moretti. Sa vie bascule lorsqu'elle rencontre Alessio, un mystérieux jeune homme au passé trouble. Entre amour interdit et loyauté familiale, Elena devra faire des choix difficile.
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PROLOGUE

 

Le jour de ma naissance, les ruelles sombres de la ville étaient enveloppées d’une atmosphère mystérieuse. Ma mère, Maria, une femme d’une beauté envoûtante, était la maîtresse d’Antonio Moretti, le chef de la mafia. Ce jour-là, les yeux de ma mère brillaient d’un mélange d’excitation et de crainte, car elle savait que notre existence resterait un secret caché aux yeux du monde.

Lorsque j’ouvris les yeux pour la première fois, ma mère sut immédiatement que j’étais un rappel constant de sa liaison interdite. La femme d’Antonio, Francesca, avait toujours soupçonné leurs liaison, et mon arrivée au monde ne fit qu’accroître sa colère et sa jalousie.

Cependant, Antonio vit en moi une opportunité rare. Il savait que ma naissance, gardée secrète, serait un atout précieux pour protéger ses intérêts. Il décida de me transformer en une arme, une tueuse à gages redoutable que personne ne connaîtrait, une carte cachée pour garder l’avantage sur ses ennemis.

Un soir, alors que je n’étais encore qu’un bébé, le destin bascula irrémédiablement. Antonio ordonna à l’un de ses hommes de main, un homme cruel et dévoué, de tuer ma mère pour effacer toute preuve de notre existence. Le meurtre fut impitoyable, et je fus témoin de l’horreur dans les bras de ma mère, sans comprendre la tragédie qui venait de frapper ma vie.

Antonio me confia alors à un homme loyal de sa famille, Pietro, qui serait responsable de mon éducation et de mon entraînement. Pietro m’enseigna les arts sombres du crime, devenant mon mentor et mon protecteur dans l’ombre. Il me forma à devenir la plus redoutable tueuse à gages que le monde n’ait jamais connue.

Alors que je grandissais, je me demandais souvent pourquoi ma vie était entourée de tant de secrets et de mensonges. Je ressentais en moi une force intérieure qui me poussait à chercher la vérité sur mon passé, sur la mort de ma mère et sur les raisons qui avaient poussé mon père à faire de moi une arme secrète.

Mon existence était marquée par la dualité. D’un côté, j’étais une tueuse impitoyable, cachée aux yeux du monde, et de l’autre, une jeune femme en quête de vérité et de rédemption. Mon cœur était déchiré entre mon devoir envers mon père et ma soif de comprendre qui j’étais vraiment.

Dans l’ombre des secrets et de la violence, j’allais devenir la plus redoutable tueuse de la mafia.

 

CHAPITRE 1 : NOUVEAU DEPART

 

Les rayons du soleil jouaient avec les rideaux de ma chambre, annonçant un jour spécial qui allait marquer un tournant dans ma vie. Aujourd’hui, je m’apprêtais à quitter le confort de mes cours à distance pour rejoindre l’université, malgré les réticences de mon père, Antonio Moretti, chef intransigeant de la mafia.

 

Mon cœur battait la chamade alors que je repensais à la conversation difficile que j’avais eue avec mon père la veille. Il m’avait ordonné de rester à sa disposition en cas où mes talents de tueuse à gages seraient requis. C’était une promesse que j’avais été contrainte de faire pour obtenir son accord de partir étudier à l’université.

 

En apparence, je quittais la mafia pour me consacrer à mes études et devenir professeur de littérature. Mais en réalité, je restais liée à mon passé, prête à répondre à l’appel de mon père si jamais il avait besoin de mes services sombres et dangereux.

 

Je pris une profonde inspiration et terminai de faire mes bagages. Avant de quitter ma chambre, je jetai un dernier coup d’œil à la photo de ma mère, celle qui m’avait aimée inconditionnellement et qui avait payé le prix ultime pour sa liaison avec mon père. Je lui avais promis de suivre mes rêves, de poursuivre ma passion pour l’enseignement, tout en gardant mon identité secrète.

 

J’arrivai sur le campus de l’université, anxieuse et excitée à la fois. Tout était si différent ici, si éloigné de la vie que j’avais toujours connue. J’étais une étrangère parmi ces étudiants insouciants, portant en moi un lourd secret que personne ne devait connaître.

 

Alors que je marchais, je me sentais un peu perdue, ne sachant pas par où commencer. C’est alors que je vis une jeune femme aux cheveux bouclés et au sourire doux qui m’adressa un signe de la main.

 

« Bonjour ! Tu es nouvelle ici, n’est-ce pas ? Je suis Emma, enchantée de faire ta connaissance ! » dit-elle d’une voix chaleureuse.

 

Je fis un léger signe de tête, me méfiant encore de cette nouvelle rencontre. J’avais appris à me méfier des étrangers, et le monde de la mafia m’avait rendue sauvage et en retrait.

« Oui , je suis Elena, » répondis-je d’une voix blanche.

 

Emma ne sembla pas se formaliser de mon manque d’enthousiasme. Au lieu de cela, elle afficha un sourire encourageant et me tendit la main. « Je suis certaine que tu vas te plaire ici. Si tu as besoin d’aide ou de te faire de nouveaux amis, je suis là pour toi. »

 

Je fus touchée par sa gentillesse et sa délicatesse. Personne ne m’avait jamais tendu la main de cette manière, sans rien attendre en retour. Mon cœur s’adoucit légèrement.

 

« Merci, Emma. » dis-je avec un léger sourire.

 

Elle me conduisit à la résidence étudiante, me présentant les lieux et m’aidant à m’installer dans ma chambre. Tout en rangeant mes affaires, Emma me raconta comment elle avait hâte de commencer ses études en psychologie, et comment elle espérait se faire de nombreux amis ici.

 

Peu à peu, je me sentis à l’aise en sa présence. Son amabilité et sa bienveillance m’avaient mise en confiance. Je décidai de lui parler de mon amour pour la littérature et de mes aspirations à devenir professeure.

 

« C’est génial! Je suis sûre que tu seras une professeure extraordinaire, » dit-elle avec un sourire sincère.

 

J’acquiesçai doucement, touchée par ses encouragements. Emma avait ce don de rendre les choses plus légères, mais je gardais toujours une certaine distance et un côté froid envers les autres. Sa gentillesse me permettait de me détendre un peu, mais je restais méfiante, consciente que je devais préserver mes secrets.

 

Durant l’après-midi, Emma m’invita à faire une promenade dans le parc du campus. C’était un endroit paisible, où les étudiants se détendaient entre les cours. Alors que nous marchions sous les arbres, je remarquai un groupe d’étudiants en train de rire aux éclats à quelques pas de nous. L’un d’eux se démarquait par son charisme.

 

Emma leva la main pour le saluer, et il s’approcha de nous avec un sourire chaleureux. « Salut, Emma ! Et salut à toi aussi, » dit-il en me dévisageant avec curiosité. « Je ne crois pas t’avoir déjà vue ici. Tu es nouvelle, n’est-ce pas ? »

 

Je hochai la tête, gardant mon regard froid. « Oui, je viens de commencer mes études ici. Je m’appelle Elena. »

 

Il me tendit la main, mais je la déclinai poliment. « Enchanté, Elena. Je suis Ethan, un ami d’Emma. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me demander. Je connais cet endroit comme ma poche. »

 

Je lui adressai un sourire léger. « merci. Je garde ça en tête. »

 

Emma intervint, taquine. « Ethan est le maître des soirées étudiantes, Elena. Si tu veux t’amuser et te changer les idées, il est ton homme. »

 

Ethan fit mine d’être flatté, mais son sourire se transforma rapidement en malice. « Ah, Emma, tu sais que tu exagères toujours. Mais si tu veux découvrir la vraie ambiance de l’université, je me ferai un plaisir de te montrer quelques-uns de nos endroits secrets. »

 

Je restai silencieuse, observant leur complicité avec curiosité. Ils semblaient bien s’entendre, mais je préférais garder mes pensées pour moi-même.

 

Alors que nous continuions notre promenade, Ethan fit de l’humour en racontant des anecdotes hilarantes de sa vie étudiante. Je me surpris à esquisser un sourire en l’écoutant.

 

Emma était captivée par les récits d’Ethan, riant aux éclats à chaque nouvelle histoire qu’il partageait. Quant à moi, je restais en retrait, écoutant avec attention sans vraiment participer. J’avais du mal à me détendre complètement.

 

Alors que nous marchions dans le parc, nous croisâmes un groupe d’étudiants. L’un d’eux, une fille aux cheveux blonds et aux yeux bleus, me dévisagea avec un air méprisant.

« C’est qui celle-là ? » murmurai-je à Emma, sachant que la fille nous regardait d’un mauvais œil.

« Oh, c’est Adriana, » répondit Emma avec un soupir. « Elle est populaire, mais elle aime aussi faire des histoires. Elle pense qu’Ethan est à elle, même s’ils ne sont pas en couple. »

 

Je fronçais et tournai la tête.

 

Après avoir quitté Ethan, Emma et moi retournâmes dans notre chambre à la résidence étudiante. Emma semblait toujours aussi enjouée et excitée par la nouvelle année universitaire, mais mon esprit était ailleurs. Je m’assis sur mon lit, perdue dans mes pensées, tandis qu’Emma s’occupait de ranger quelques affaires.

 

La conversation que j’avais eue avec mon père la veille me revenait sans cesse en mémoire. J’étais prise entre deux mondes, celui de la mafia et celui de l’université, et je savais que jongler entre ces deux vies serait un défi de taille.

 

D’un côté, j’avais toujours voulu poursuivre mes études et devenir professeure. J’aimais la littérature et l’idée de transmettre mon amour pour les livres à de futurs étudiants. Mais d’un autre côté, je ne pouvais pas renier mon passé et mes liens avec la mafia. Mon père était puissant, et je savais que je ne pouvais pas simplement le quitter du jour au lendemain.

 

Je soupirai, sentant le poids de mes responsabilités peser sur mes épaules. Comment pourrais-je gérer ces deux vies en même temps ? Comment pourrais-je être une étudiante ordinaire tout en étant prête à répondre à l’appel de mon père pour des missions dangereuses ?

 

Emma s’approcha de moi, remarquant mon air soucieux. « Ça va, Elena ? Tu as l’air préoccupée. »

 

Je lui adressai un sourire contraint. « Oui, ne t’inquiète pas. Je suis juste un peu nerveuse à l’idée de commencer cette nouvelle vie à l’université.  »

 

Emma s’assit à côté de moi. « Je comprends. C’est normal d’être nerveuse. Mais n’oublie pas que nous sommes là pour toi. Si tu as besoin de parler ou de quoi que ce soit, n’hésite pas à venir me voir. »

 

Ses paroles étaient réconfortantes, mais je ne pouvais pas rien lui dire. Je devais garder ça pour moi, pour me protéger.

 

« Merci, Emma. Je sais que je peux compter sur toi, » dis-je avec sincérité.

Elle me sourit doucement. « Bien sûr. Maintenant, essaie de te détendre un peu. On a toute une année devant nous, et je suis certaine que ça va bien se passer. »

 

Je hochai la tête, essayant de chasser mes inquiétudes. Je devais rester concentrée sur mes études, sur mon objectif de devenir professeure. C’était la raison pour laquelle j’étais ici, et je ne pouvais pas laisser les ombres du passé entraver mon avenir.

 

Nous continuâmes à discuter pendant un moment, parlant de nos cours et de nos projets pour l’année. Je laissai de côté mes préoccupations pour l’instant, essayant de profiter du moment présent avec Emma.

 

Pourtant, alors que la nuit tombait et que je me glissais sous les couvertures de mon lit, les pensées tourbillonnaient toujours dans ma tête. Comment pourrais-je jongler entre ma vie d’étudiante et ma vie de tueuse à gages ? Comment pourrais-je garder mon secret tout en me faisant des amis et en construisant une nouvelle vie à l’université ?

 

Je fermai les yeux, laissant le sommeil m’emporter peu à peu. Demain serait un nouveau jour, une nouvelle opportunité de tout concilier et de faire face aux défis qui se présenteraient à moi. Je devais être forte, je devais être prête à tout affronter.

 

CHAPITRE 2 : BAS LES MASQUES

 

Le lendemain matin, je me réveillai avec une détermination renouvelée. Je me dirigeai vers la salle de bain commune pour me préparer. En ouvrant la porte, je tombai nez à nez avec Adriana. Elle me lança un regard hautain et se planta devant moi, bloquant mon passage.

 

« Oh, c’est toi ! La nouvelle élève qui colle Ethan, » dit-elle d’un ton méprisant.

Je serrai les poings, essayant de ne pas me laisser provoquer.

« Je ne colle personne. Je suis ici pour étudier, point final, » répliquai-je d’un ton calme mais ferme.

 

Elle leva la main pour me frapper, mais je l’arrêtai net en la repoussant fermement, lui lançant un regard noir qui la fit reculer, effrayée.

 

« Ne t’avises plus de me toucher, » lui lançai-je d’une voix glaçante, « et ne me donne pas d’ordres sur qui je peux approcher ou non. »

Adriana me dévisagea, visiblement surprise par ma réaction.

 

Elle marmonna quelques mots inintelligibles avant de tourner les talons et de s’en aller, me lançant un dernier avertissement sur Ethan.

 » ne t’approche pas de lui ou tu vas le regretter  »

 

Après cette confrontation, je réalisai que mon plan de paraître douce et gentille ne me ressemblait pas. Je voulais être moi-même, sans compromis.

 

Lorsque je retrouvai Emma dans notre chambre, elle ouvrit grand les yeux en me voyant vêtue d’un corset noir à lacets, d’une veste à capuche et d’un jean noir. J’avais ajusté mon maquillage en noircissant mes yeux un peu plus, donnant à mon regard une intensité nouvelle.

 

« Wow, Elena ! Tu es méconnaissable ! » s’exclama-t-elle.

Je la regardai droit dans les yeux et lui souris sincèrement. « C’est parce que j’ai décidé de redevenir moi-même.

 

Emma semblait un peu déconcertée, mais elle finit par hocher la tête avec compréhension.

 

« Je respecte ton choix, Elena. Tu sais que je suis là pourtoi, quelle que soit la personne que tu décides d’être. »

 

Je lui adressai un sourire reconnaissant. « Merci, Emma. Cela signifie beaucoup pour moi. »

elle s’avance puis m’emmène pour notre première matinée de cours à l’université. Le campus est animé, rempli d’étudiants qui semblent à la fois nerveux et enthousiastes. Emma me guide et m’explique l’horaire des cours, ce qui me rassure un peu.

 

Nos premiers cours se passent bien, même si je me sens encore un peu perdue parmi tous ces inconnus. Emma est là pour me soutenir et me donner des conseils pour m’intégrer plus facilement. Elle est vraiment gentille, et je me sens chanceuse de l’avoir comme amie.

 

Après les cours, on se donne rendez-vous à la cafétéria pour déjeuner.

Nous commandons notre repas et discutons de nos cours. Je me sens de plus en plus à l’aise avec Emma, et cela me réconforte.

 

Ethan entre et nous rejoint à notre table. Il a un sourire amical aux lèvres, et ses cheveux bruns sont légèrement ébouriffés, lui donnant un air décontracté.

 

« Salut les filles ! Comment se passent vos premiers cours ? » demande-t-il avec enthousiasme.

 

Emma répond rapidement, partageant son enthousiasme pour ses cours de psychologie.

 

Adriana entre dans la cafétéria avec une démarche assurée, suivie de près par quelques-unes de ses amies.

 

Son regard se pose immédiatement sur Ethan, et un sourire narquois étire ses lèvres. Je sens une pointe de méfiance monter en moi, car je sais qu’Adriana est possessive et qu’elle aime attirer l’attention sur elle.

 

Sans prévenir, elle s’approche de notre table et pousse violemment ma chaise, me faisant perdre l’équilibre. Je réagis instinctivement, je me lève en l’attrapant fermement par ses cheveux pour la stopper net.

 

« Ça fait deux fois aujourd’hui que tu lèves la main sur moi, » lui dis-je d’une voix calme et glaciale.

 

Je m’approche doucement d’elle et murmure à son oreille, « Il n’y en aura pas trois. »

Puis, je la relâche brusquement.

 

Je tourne la tête et je remarque que toute la cafétéria s’est figée. Les étudiants qui étaient en train de déjeuner ont arrêté leurs conversations pour nous observer, curieux de voir ce qui se passe. Les regards sont partagés entre l’étonnement et l’inquiétude, car ils ne sont pas habitués à voir Adriana être ainsi remise en sa place.

 

Certains murmures se font entendre, et j’entends des chuchotements dans mon dos.

« C’est qui cette fille ? Elle n’a pas froid aux yeux, c’est clair ! » dit l’un des étudiants.

« Elle a osé tenir tête à Adriana, c’est courageux, » ajoute un autre.

 

Les rumeurs commencent à circuler, et mon nom est sur toutes les lèvres.

 

Emma me lance un regard admiratif, mais elle semble aussi un peu inquiète pour moi. Elle sait que s’attirer les foudres d’Adriana n’est jamais bon signe, mais elle ne dit rien, me laissant gérer la situation comme je le souhaite.

 

Ethan, lui, reste silencieux, observant la scène avec attention. Son regard est à la fois intrigué et curieux, comme s’il essayait de comprendre qui je suis vraiment. Je soutiens son regard un instant, mais je détourne rapidement les yeux. Je ne veux pas attirer davantage son attention, surtout si cela signifie plus de problèmes avec Adriana.

 

Adriana, quant à elle, est furieuse et humiliée par la situation. Elle me lance des regards noirs, mais elle ne dit rien de plus, préférant s’éloigner avec ses amies, probablement pour préparer une vengeance à sa hauteur.

 

Alors que je m’éloigne de la table, je sens encore les regards des autres étudiants sur moi. Certains semblent m’admirer pour ma prise de position, d’autres semblent méfiants, se demandant quelles conséquences cela pourrait avoir. Je me sens soudainement exposée.

 

Je sors me dirige vers le parc du campus pour prendre l’air. Là, je m’assois sur un banc, laissant mes pensées vagabonder. Je suis fière de lui avoir tenu tête , mais je sais que cette confrontation n’est que le début. Elle ne me laissera pas tranquille si facilement, et je devrai rester sur mes gardes.

 

Les jours qui ont suivi la confrontation avec Adriana étaient étrangement plus calmes. J’avais réussi à imposer un certain respect envers moi, et les autres étudiants semblaient désormais me laisser tranquille. Pourtant, je savais que cette trêve n’était que temporaire, car elle ne renoncerait pas si facilement.

 

De plus l’absence de nouvelles de mon père,Antonio Moretti, m’inquiétai . Il était un homme manipulateur et cruel, surtout envers moi, sa propre fille. Il aimait exercer un contrôle total sur ma vie, me forçant à accomplir des tâches sombres et dangereuses pour la mafia familiale.

 

Son silence me rendait nerveuse, car je savais que cela cachait quelque chose de plus sinistre. Il n’était pas du genre à me laisser tranquille si facilement. J’avais appris à mes dépens qu’il était capable de manigances et de retorsions pour s’assurer de ma soumission.

 

Je me remémorai les jours sombres de mon enfance, et parmi eux, et parmi eux, un entrainement particulièrement brutal avec Pietro.

 

C’était un jour où la pluie tombait dru, mais l’atmosphère était encore plus lourde de menace. Mon père était présent, observant chaque mouvement avec un regard glacial, tandis que Pietro me lançait dans une série d’exercices éprouvants.

 

« Allez, Elena, montre-moi ce que tu vaux ! » me criait-il d’une voix impitoyable, tandis que je me battais pour suivre ses instructions. Les coups pleuvaient, rapides et violents, et je sentais mon corps endolori à chaque impact. Mais je devais continuer, car mon père ne tolérait aucune faiblesse.

 

Pietro était sans pitié, frappant avec une violence inouïe. Je me retrouvais en sang, gravement blessée par ses coups, mais il ne montrait aucune compassion. Au contraire, il redoublait d’intensité, cherchant à me pousser toujours plus loin dans mes limites.

 

Mon père ne disait rien, mais son regard dur était suffisant pour me rappeler les conséquences de l’échec. J’étais piégée dans un cercle vicieux, contrainte de me battre pour survivre, tout en sachant que chaque échec ne ferait qu’attiser la colère de mon père.

 

Je me souviens d’avoir puisé dans mes dernières réserves de force pour continuer, ma détermination était le seul moyen de survivre à cet entrainement infernal.

Mon père avait toujours cru que la violence et la cruauté étaient les clés de la réussite dans le monde de la mafia.

 

Alors que je repensais à cette scène cauchemardesque, je me rendais compte à quel point mon père et Pietro avaient été impitoyables dans mon éducation. Ils m’avaient élevée pour être une tueuse sans merci, sans aucune considération pour ma propre humanité.

 

Cette réalisation me remplissait d’amertume et de révolte, mais elle renforçait également ma détermination à ne plus jamais me plier à leurs volontés.