Mieux vaut tard que jamais... Juste quelques mots pour saluer celui qui fut l'un des grands de la B.D du siècle passé...
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J’ai appris ce matin, par pur hasard, la mort de Nikita Mandryka, décédé à Genève en juin 2021 : il y aura bientôt deux ans donc.

Mandryka, l’inventeur de l’inénarrable — et immortel — Concombre masqué, qui enchanta ma jeunesse et, je l’espère, celle de beaucoup d’autres. Et qui fait toujours partie de ma mythologie personnelle, quasi sacrée, même s’il n’est plus vraiment à la mode.

Ainsi, il est mort. Comme beaucoup d’autres, là encore. Je ne le savais pas. Je savais bien qu’il était âgé — il est mort à 80 ans— mais pas qu’il résidait en Suisse, et je ne me souviens pas d’avoir entendu le moindre écho de son décès à l’époque. Sans doute sa disparition a-t-elle été étouffée par le Covid. Eh bien, ça m’a flanqué un coup. Bretzel liquide ! comme l’aurait remarqué le Concombre. Lui qui avait « dépassé les bornes », ce qui pourtant semble d’une actualité criante, chez nous en tout cas.

De toutes parts s’allonge la cohorte interminable des morts.

Adieu et merci, Mandryka. Tu es parti, le Concombre reste. À l’usage des fins gourmets. En compagnie de ton légume favori (accompagné de son acolyte Chourave), tu es devenu une entrée anodine dans le Livre du Grand Tout. C’est mieux que rien. Et concernant cette notice tardive, on conclura peut-être que « mieux vaut tard que jamais ».

P.S. En fouinant un peu sur Internet, j’ai pourtant trouvé quelques articles parus à l’époque, donc celui-ci, signé de « l’équipe Dargaud » : https://www.dargaud.com/actualites/cest-absurde-nikita-mandryka-est-mort-photo