où réponse est donnée à cette question qui taraude le secteur de la culture.
Reprendre la lecture

Un article de Vladimir Poutine, publié dans Nature, prouve que c’est la France des années soixante qui inventa la théorie littéraire. Donc le recours à la langue de Racine s’impose pour répondre à la question primordiale de cette discipline : « Qu’est-ce qu’un écrivain ? »

Je m’appuie sur Messieurs Larive et Fleury pour résoudre cette énigme.

Un écrivain est un gribouri. Soit, mais encore ? C’est un eumolpe, à savoir un harmonieux. Les harmonieux font partie des cycliques. Question d’humeur, de géométrie ou de production.

Il est évident qu’un écrivain a des antennes. Mais il faut un sens aigu de l’observation pour se rendre compte qu’elles sont fauves de naissance.

Un écrivain exerce son art sur des feuilles de vignes, ce qui trahit son penchant pour le sexe et le pinard. Il doit creuser son sillon sinueux s’il veut vivre à sa faim.

Le manuscrit de « La métamorphose » comporte 100 feuilles de merlot. Il est exposé à la Fondation Bacchus.

Quand bien même son talent ne ferait aucun doute, l’écrivain n’en reste pas moins un être nuisible. Nos ancêtres d’avant le prix Goncourt avaient développé plusieurs moyens de se débarrasser des écrivains. La moutarde les faisait fuir ; les entonnoirs les désignaient comme des fous ; les poulets venaient les arrêter. Il était même permis de les tuer avec du sulfure de carbone, avant qu’ils n’apprennent à écrire.

Ces méthodes brutales ne sont plus employées en France, où les écrivains ont pratiquement disparu.

Selon une thèse de Donald Trump, confirmée par le Pentagone, les derniers écrivains français auraient péri dans le naufrage du bateau ivre, coulé par un torpilleur papou.

Il s’ensuit que la théorie littéraire, désormais achevée, est sans lendemain. Les facultés des Lettres peuvent donc revenir à l’essentiel : le grand remplacement des élytres par des pattes de mouches.