Créé le: 23.08.2019
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Quel Trésor: » Et, si c’était le bonheur… »
Le trésor, dont je vais tenter de vous en faire l'éloge.ne sera ni la brique de Chine, ni le talisman de Madagascar, ni autres trésors du MEG, néanmoins sa valeur, pour moi, est analogue à ceux-ci
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Quel Trésor:”Et,si c’était le bonheur…”
Difficile de commencer à vous narrer ce qui, au fil du temps vous habite, ou plutôt habite chez vous,
en enchantant votre quotidien mais aussi en vous occupant à vous en faire perdre la tête, de par
l’exigence, l’impatience, l’insistance pertinente et adéquate de cet être vivant à vos côtés.
Celui qui exige nuit et jour sans distinction, avec la même pugnacité doublée de la même rouerie,
qui ne vous laisse jamais insensible, en parvenant toujours à vous enjôler, vous faire craquer et
obtenir un résultat positif à son combat.
Celui qui, depuis l’enfance, vous accompagne en tout lieux, vous enseignant tout, vous donnant
Tout , par ses attitudes, laissant entrevoir le sens profond de la vie, chacun de ses mouvements
contrôlé , ,mesuré, jamais brusques, ni violents, ses déplacements articulés sans rudesse, ondulant
autour de vous, vous invitant à l’imiter; à réagir par mimétisme dans son sillage, à le suivre là où
toujours, il choisira le meilleur.
Et, c’est comme ensorcelée que vous abdiquez, que toutes vos réticences sombres dans l’oubli,que vous vous exécutez, en répondant; à ses minauderies accaparantes, de toute votre attention et
de toute votre temporalité, en tout espaces.
Cet espace qu’il remplit dans sa totalité, non par sa fulgurance mais plutôt par une subtile
atmosphère qui sans celle-ci, serait empreinte de vide.
En d’autres instants où le calme absolu l’envahit en le plongeant dans une profonde torpeur, dans
un total repli, enroulé sur lui-même dans une extrême souplesse, laissant apparaître un abandon
d’une douceur infinie, émanant de cet état.
À cela, néanmoins en permanence, c’est un état de veille sous-jacent qui lui permet de frémir au
moindre bruissement, prêt à bondir; tandis que parfois l’on peut le surprendre en pleine rêveries,
celles-ci étant indiquées par de légères secousses du corps et un frémissement des oreilles.
C’est alors que tout ébouriffé, quittant son coin douillet, il se précipite à la recherche de je ne sais
quoi, dans un état de survoltage impressionnant, traversant à la vitesse de l’éclair, allant et venant à
travers son habitat.
Fantasque au possible, grimpant, escaladant fauteuils, tables, chaises avec une adresse digne d’un
acrobate de cirque, ses évolutions pratiquées queue en l’air, démontrant un enthousiasme empreint
d’une immense joie.
En d’autres instants, c’est en communicant de façon sonore qu’il exprime ses souhaits, par une
gamme de sons aussi diversifiée, que ses quêtes sont variées, pour une grande ou petite faim, une
soif d’eau fraîche ou plus gourmet d’une petite crème à café ou encore pour la énième fois croquer
quelques petits biscuits, toujours à disposition mais néanmoins souhaitant, que l’on lui en égrène dans
la main.
Sans oublier les instants merveilleux, fait de câlins échangés; en relation avec des caresses,
engendrant la plus douce des musiques, un ronronnement harmonieux, enchanteur qui ferait fondre et
craquer le plus endurcit des coeurs; mais qui pourra, selon son souhait, se stopper, respectant ainsi le
trait principal de sa personnalité, l’indépendance.
Encore un point d’observation à son égard, le soin apporté au choix du lieu pour une petite sieste
bien méritée; ce sera un petit coin bien à l’abri des courants d’airs, si possible un peu caché, derrière
un rideau ou dans un recoin peu fréquenté, ou même un placard, en tout cas le plus insolite possible,
afin d’assurer sa tranquillité.
Ces petites siestes diurnes, à répétition, vont lui permettre d’être en grande forme durant les
nocturnes où errant tout à loisir, ne craignant pas de solliciter , de concert les habitants du lieu, les
invitant à participer à ses déambulations et joyeuses promenades gourmandes, bien sûr en
démontrant tout son savoir, pour un pardon instantané, pour avoir provoqué un réveil inopiné.
Quant au soin apporté à sa toilette, après chaque petite bouchée, celui-ci l’occupe à plein temps,
inlassablement passant et repassant l’une, de ses pattes, bien léchée, autour de sa tête, puis se
contorsionnant, avec la même application, sur toutes les parties de son corps, offrant au final une
fourrure bien lissée et impeccable.
À cela n’oublions pas les expressions du regard bleu ciel, expressif qui n’hésite pas à le planter face à
vous, interrogateur, expression indéfinissable mais interpellant; avec ce regard que veut-il transmettre
à l’humain dont le regard croise avec la même acuité celui de l’autre?!…
En d’autres périodes, celles des manifestations séductrices à l’égard d’une compagne, de leurs ébats
amoureux, de leur détermination, de leur union choisie après de longues palabres, tourbillonnantes,
pour aboutir à l’apaisement; ces comportements démontrent une pertinence qui interpelle.
Cela étant, quelques semaines plus tard, parvient la suite inéluctable, celle de la gestation puis de la
mise à bas de merveilleux petites boules de poils qui, à peine nés reçoivent les soins maternels
empreint d’une application exemplaire,ils sont léchés, réchauffés, allaités avec une attention
affectueuse, que ces attitudes ne peuvent qu’engendrer l’admiration.
À ce stade de présentation, je ne puis que confirmer, qu’un tel être vivant, ne peut être qu’un Trésor,
Trésor dont les qualificatifs sont tous insuffisants, sont à réinventer, pour définir ce qui ne peut que
s’appeler ” Le Bonheur”.
Au fil du temps…
Depuis ma petite enfance, j’ai eu la chance d’être en contact avec de multiples quatre pattes, de vivre,
de partager tant de choses diverses auprès d’eux, avec eux, que ceux-ci m’ont apporté de
magnifiques joies empreintes d’un respect infini doublées de l’enseignement de la tolérance.
Ce qui me permets de dire ici, d’affirmer rétrospectivement que cela a été un vrai bonheur; compte
tenu que lorsque nous vivons de beaux moments, nous ne l’attribuons pas forcément à des moments
de bonheur mais plutôt lorsque en en ayant le souvenir, cela nous semble que ces moments – là
étaient des moments de bonheur.
Sachant que mon Trésor s’inscrit hors des sujets suggérés par le MEG, néanmoins je forme le voeu
que mon Trésor vous ravisse, et peut-être aussi au niveau du Jury…
Cela étant, surtout ne pensez pas, que si je n’ai choisi pour Trésor, ni celui de la Chine, ni du Gabon,
ni du Japon, ni de Madagascar, ni des Iles Marshall, ni de la Suisse, ni de la Roumanie, ni du Pérou,
ni du Canada, qu’aucun d’entre eux manquait d’intérêt, rien de tel ne m’a effleuré, plutôt à l’évocation
du mot Trésor, aussitôt s’est imposé à moi, ce qui fut un pur Trésor, et qui était dans ma maison
pendant vingt années et, qui par une douce soirée de juillet, s’est endormi sur mon coeur, me
plongeant dans un immense et infini chagrin.
Ainsi, la perte de ce Trésor m’a fait souvenir d’un ouvrage de Jean Rostand où il écrit, que lorsque le
bonheur est là, l’on ne s’en aperçoit pas, et que c’est seulement après, en se remémorant un certain
vécu, que l’on peut dire: ” C’était le Bonheur…”
Après une approche d’un ” Bonheur” intimiste que je viens de vous narrer, je souhaiterais transférer
mon propos au pays du soleil levant, le Japon.
Au Japon, là où la divinité du bonheur, se nomme ” Kichijôten”; qui est aussi celle de la fertilité et de la
beauté.
À cette divinité, une autre encore plus connue et vénérée de la population japonaise, dans sa
légende répond au nom de ” Inari”, celle-ci étant surtout réputée comme celle de la fertilité, du riz et de l’agriculture.
Inari est initialement le ” kaki shintô” des céréales, puis des fonderies et du commerce, ainsi que le
gardien des maisons.
L’on peut trouver à l’entrée d’un sanctuaire d’ Inari à Nara, la statue d’une renarde ” kitsune” , campée
comme un chat en position assise sur son séant, le corps bien droit et aux oreilles bien dressées.
Progressivement, le culte d’Inari rejoint les deux grandes traditions religieuses du Japon: le shintô et le bouddhisme. Inari rassemble la religion institutionnelle et le courant du chamanisme, il est souvent
symbolisé par un renard que celui-ci soit considéré comme son messager ou comme la divinité
elle-même.
Une des typologies les plus admises désigne la divinité Inari ( une-nari ou nia-nari, (croissance du
riz”),divinité de la croissance du riz. Cet Inari était probablement à l’origine un kaki des champs ( ta no
kaki ) devenu la divinité tutélaire ( ujigami) du clan Hata, laquelle fut installée à Fushimi près de Kyöto.
Au fil du temps, le bouddhisme s’empara de cette divinité pour en faire une divinité protectrice du
temple. C’est le religieux Kükai qui la plaçât au temple Töji pour le protéger.
La divinité Inari, peut être mâle ou femelle,tour à tour, bénéfique ou maléfique, elle est très complexe,
ce qui permet à chacun de s’en approcher en élaborant son propre culte.
Au sanctuaire shinto de Fushimi, Inari est considérée comme la divinité de la montagne.
Aujourd’hui, la notion originelle de fertilité agraire est associée à d’autres secteurs de l’économie tel
que le commerce et plus récemment la pêche.
C’est ainsi que Inari divinité liminale, entre l’homme et les animaux, entre l’homme et le divin, son
culte serait l’une des métaphores de la société japonaise; une unité de façade et une hétérogénéité de
fait.
Cela étant, j’aimerais revenir à mon thème initial ” Le Bonheur” à travers les mythes religieux du
Japon.
En vous présentant, par ordre alphabétique, les divinités considérées comme membre des sept
divinités du bonheur:
Benzaten, Déesse du savoir, de l’art, de la beauté, de l’éloquence, de la musique, de la littérature, des
arts, des sciences, en vertu de la sagesse, de la prospérité et de la longévité; (Bouddhisme –
Hindouisme).
Bishamenten, Membre des quatre Rois célestes, Dieu des guerriers, protecteur de la loi bouddhique
et de la prospérité; ( Bouddhisme ).
Daikokuten, Dieu de la richesse, du commerce et des échanges. ( Syncrétisme – shintô – bouddhiste )
Ebisu, Dieu des pêcheurs, des marchands et de la prospérité. ( Shintoisme )
Fukurokuju, Dieu de la richesse, de la longévité, de la virilité et de la sagesse ( Taoisme )
Hotei, Dieu de la générosité, de la fortune et de l’abondance. ( Sincrétisme – shinô- bouddhisme –
Taoisme )
Jurôjin, Dieu de la longévité. (Taoisme)
Kichijôten, Divinité du Bonheur, que je vous ai présenté en préambule et à laquelle lui revient l’honneur
comme membre des sept divinités du bonheur; en y ajoutant celle de la fertilité et de la beauté. (Bouddhisme – Hindouisme).
Avec d’infinis respects à l’égard des mythes japonais qui sont des ” Trésors” ( en référence au thème
suggéré pour le concours Webstory 2019 ) au sein de leur civilisation apportant une contribution au
sein de la vie quotidienne des japonaises et japonais, empruntant un chemin qui pourrait, ce que je
leur souhaite, peut-être les conduire vers le Bonheur…
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