Nul n’est censé ignorer la cuisine!
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Prouesses culinaires

Parfois, le menu laisse vraiment à désirer, même pour les palais les plus novices. Il peut même devenir très indigeste lorsque les prouesses culinaires dépassent la vraie passion, sa passion.

Et sacrifier une vraie passion, le désir de cuisiner une bonne cuisine, tellement savoureuse! Ne faire que des prouesses culinaires au détriment d’un art culinaire rigoureux, augure un avenir culinaire plutôt sombre, non! Hein?

Certes, nul n’est censé ignorer la cuisine ni cuisiner!

De nos jours, un bon cuisinier ne cuisine pas ou plus vraiment de bons petits plats délicieux, mais réalise des prouesses culinaires! Entre la prise de risques, de plus en plus risquées, la bonne cuisine se meurt, tuée par une technologique censée la magnifier!

Une cuisine technologique, pourquoi pas, mais surtout bonne et nutritive!

Les créations et les chefs d’œuvres de certains chefs attisent tous les regards par leur esthétique, mais leurs bouchées ne réveillent pas vraiment le fin gourmet qui sommeille en chacun de nous! Une assiette qui semble bien propre, mais qui est remplie de tant de saletés!

Une assiette qui cache des surprises désagréables ou qui contient des choses non identifiées, dont on n’est pas sûr de l’origine ni de l’authenticité!

Rien de bien appétissant donc, à se mettre sous la dent! Et rien de tel qu’un zeste de notoriété pour adoucir et maquiller certaines amertumes culinaires! Mais, même si le goût, les goûts ont changé, le désir, lui, demeure intact. Alors, comment se sentir bien dans son assiette!

Une cuisine sans conscience n’est que ruine du goût!

La guerre ouverte est déclarée aux saveurs indigestes et aux recettes indigestes! Halte aux goûts trop fades et trop dégueulasses! Le palais mérite mieux!

Faut-il alors rendre son tablier, détruire ses ustensiles et déserter les fourneaux, faute d’imagination?

Faut-il maintenant transporter sa cuisine dans les laboratoires?

Il faut juste revenir au goût naturel, au goût vrai, tel qu’il est véhiculé dans la nature. Il faut favoriser le naturel au profit de l’artificiel, car il faut savoir s’exprimer honnêtement dans son art!

Trop utiliser les arômes alimentaires, de synthèses et autres additifs, tous ces arômes artificiels qui massacrent le goût! Sauvons le goût, c’est un devoir culinaire!

Bien manger, régaler ses papilles et son palais, c’est faire voyager les gens, par des odeurs et des couleurs! Bien manger, est-ce devenu un luxe hors d’atteinte!

La bonne cuisine s’emploie à faire voyager le palais par des mets savoureux et tout aussi élaborés!

Selon le vieil adage mais si véridique et toujours d’actualité, c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes!

La bonne cuisine des grands-mères a-t-elle définitivement cédé le pas aux blouses blanches! Une cuisine à deux vitesses?

Les plats de plus en plus élaborés et délicieux imposent forcément de bons produits frais pour un menu de qualité et nutritif.

L’appétit ne vient pas forcément en mangeant!

La bonne cuisine moderne, une cuisine aux accents nostalgiques des bonnes recettes des grands-mères! C’est un grand menu festif, alliant harmonie et création entre les différents ingrédients!

Des prouesses culinaires, certes, mais sans abîmer l’essence même des aliments et ni détériorer leurs goûts!

Car, quand l’appétit s’en va, tout s’en va, et le tout fait maison revient alors en force et même au galop!