Créé le: 15.02.2021
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Morte-saison
Quoi de plus injuste pour une femme dévouée à sa famille que de se voir abandonnée pour une jeune femme par un homme assez immature pour croire que la jeunesse de celle-ci peut remplacer celle qu'il a perdue.
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Morte-saison
Brutalement elle est apparue
Vingt printemps foudroyants
Accaparant sans retenue
Un chêne de cinquante ans
J’ai bien tenté de résister
De faire valoir mon bel été
Mais lui, passionné, aveuglé
Ne voyait plus que mes hivers
Comme je peux la haïr
Non pas de l’aimer
Mais de me l’enlever
D’anéantir notre avenir
J’avais tout donné sans retenue
Oublié nos rares orages
Pardonné ses quelques écarts
Amoureuse je m’étais tue
Tout paraît triste et sombre
Du soleil je ne vois que l’ombre
Dépouillée de mon homme
Je frissonne à mon automne
Je ressasse nos souvenirs
Bondis à chaque sonnerie
M’enfouis dans ses odeurs
Ma tête me fait horreur
Devant cette vie en ruines
Je n’ai plus qu’une envie
M’enfuir dans le sommeil
Vers un exil sans réveil
Commentaires (1)
Webstory
26.02.2021
Ce poème a été tweeté aujourd'hui
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