Les hendécasyllabes sont rares en prosodie française. Les miens ont une césure 5/6. On peut les considérer comme des alexandrins avec un pied gauche en moins.
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La droite que j’aime a le verbe joyeux ;
elle a de l’esprit, de l’allure et des couilles ;
elle est allergique aux discours ennuyeux ;
elle ose lancer des mots qui écrabouillent.
La droite réac a du tempérament.
La bouffe et le vin, la grosse déconnade,
le bal des voyous sont les lois des amants
qui tâtent la vie en donnant l’estocade.
Ma droite a le goût du geste inattendu,
qu’il soit généreux, brutal ou imbécile.
À cet habitus de trouvère éperdu
se joint en ami le sens de l’inutile.
La tendance anar, le côté bagarreur,
le rire assassin, le souci de l’épate,
le style insolent, jouer contre la peur,
voilà ce qui fait la droite aristocrate.
Que faut-il brûler ? demandent les hussards.
La culture naine à la vanité lourde,
la morale obèse à l’intestin froussard,
les dogmes piteux de la parlote gourde.
Et qu’exaltons-nous ? chantent les valeureux.
L’art et le savoir transmis par nos ancêtres ;
le cerveau frappant ; le coeur aventureux ;
l’effort accompli pour augmenter son être.
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