Créé le: 07.09.2020
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L’étoile de Mivaar

Amour, Fantastique, Fiction

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Prologue

1

Elenwë, jeune femme d'une vingtaine d'année à toujours vécu dans le petit village de Cartétoile, d'où elle est la risée. le Jarl contrôle chaque entrée et sortie, menant une interdiction ferme de quitter les lieux. De nature intrépide, la jeune femme rêve d'aventures et de découvertes, elle reste pe
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Elenwë Fidgerald, tel est mon nom. Jeune femme courageuse et pleine de vie, j’ai toujours rêvé d’aventures, de quitter Cartétoile et d’enfin vivre librement. Malheureusement, les seules fois où je quittais le village, c’était pour ramasser quelques baies, ou récolter des minerais de fer dans les grottes près d’ici. Je ne visitais Mivaar que par le biais d’une petite carte très ancienne que j’avais trouvée, il y a de cela des années.

Interdiction de s’éloigner, c’était la règle pour tous les habitants. Chaque entrée et sortie était contrôlée par les gardes du jarl Frédérik.

Depuis mon plus jeune âge, j’ai été élevée par le forgeron du village, mon oncle Rybald. Passionée par la fabrication des armes et le maniement des armes, il a su me transmettre son savoir-faire et ses compétences, si bien que je me sentais presque prête à reprendre la forge. J’étais loin de m’attendre à ce que le destin me réservait…

Je me suis toujours sentie différente des autres villageois, d’autant plus qu’ils me faisaient bien comprendre que je l’étais. J’avais une petite particularité qui ne faisait qu’accroître l’appréhension des gens à mon égard : une marque. Une marque légèrement bleutée s’étendant du creux de mon dos jusqu’au bas de ma nuque. Inutile de dire que, de ce fait, elle est assez singulière. Je n’ai jamais eu de réponses à ce sujet, mon oncle se contentait de me dire que je l’avais depuis la naissance, et que je ne devais m’en soucier. L’irruption de mon oncle dans ma chambre m’avait sortie de mes pensées, et je le regardais s’avancer jusqu’à moi.

« Elen, j’ai besoin de fer pour la commande de la hache de guerre du Jarl. Je dois la finir avant l’aube, tu pourrais en chercher pour ton vieil oncle je t’en prie ? J’ai déjà fait parvenir ma requête au Jarl, il informera les gardes.

– De suite, oncle Rybald.

– Loïs t’accompagnera, ne rentrez pas trop tard. »

Bien évidemment, mon cher cousin se devait de m’accompagner. Oncle Rybald était toujours terrifié à l’idée que je m’enfuisse. Il savait pertinemment que je n’avais qu’une envie : visiter le reste de Mivaar. J’ai toujours été persuadée que l’on nous cachait des milliers de choses à Cartétoile, le Jarl Frédérik n’abordait jamais le sujet et très souvent, il envoyait des centaines de gardes hors de la ville, très peu d’entre eux y revenaient voire personne, ceux qui y parvenaient été pour la plupart devenus fous. Cela ne faisait qu’accroître ma curiosité, que pouvez bien se cacher au-delà de ces murs de pierre ?

Loïs n’était âgé que d’une dizaine d’années, je l’ai toujours surprotégé et cela provoquait en moi une certaine animosité, il encourrait sans doute des risques en m’accompagnant hors de la ville, et l’idée de le mettre en péril me rendait folle. Bien qu’il fût armé de courage, je fus incertaine quant à la place d’un si jeune garçon dans un monde potentiellement dangereux. À la sortie de Cartétoile, le garde nous barrait la route à l’aide d’une lance aiguisée, sans doute forgée par mon oncle.

« -Halte-là, où allez-vous ?

– Sous les ordres du Jarl Frédérik, nous sommes autorisés à franchir la porte.

– Vos noms.

– Elenwë et Loïs Fidgerald. »

À l’entente de nos noms, le bougre recula d’un pas avant d’informer d’un signe de la tête son collègue qui nous ouvrit les gigantesques portes de la ville. Une fois à l’extérieur, une sorte d’excitation prenait place dans l’entièreté de mon estomac, je découvrais chaque fois un nouvel univers à l’opposé de ce qui se trouvait en ville. Le feuillage des arbres était orangé presque doré, et dans les buissons se cachaient de petits animaux, dont je ne connaissais pas les noms. Cet univers semblait magique, et cela aiguisait ma curiosité à ce niveau. Pourquoi cacher un tel monde aux yeux de tous ? De quoi pouvait bien regorger cet endroit ? Était-il dangereux ?

« Elen, il y a quelque chose derrière toi ! »

Et là, le vide complet.

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