Créé le: 17.05.2022
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L’écume des rêves
Illustre et noble temps qui passe ou ne passe pas, qui tue ou ne tue pas.
Ce poème est illustré par mon amie, l'artiste Marianne Rubio. Instagram: mariannerubio.artwork
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J’ai dormi aussi loin que me portaient mes rêves,
Des dentelles d’océan jetées sur la grève
Ensorcellent ses baisers oubliés sur mes lèvres.
Du crépuscule à l’aube,
Quand l’horizon se couvre de mauve,
Je sens son cœur qui bat sous mon sein
Et le ressac houlé de ses reins.
Dans le sel de nos ondes suées,
Offertes en missel, sur un autel déposées,
Je cours sur les vagues dénudées.
Dans le fond bleu de mes pensées,
J’ai perdu pied.
Ce grain dans les rouages,
Au littoral de mon éveil,
A semé des nuages
Sur mon lit de sommeil.
Dans la bouteille qui n’a plus d’âge,
Flottante, sur une mer ridée,
Je ne vois plus le message,
Que du sable dans un sablier.
Des bras rêvés de celui qui jamais ne ment,
Aux reflets d’un désir qui aura toujours vingt ans,
L’eau est toujours la même dans l’amer océan.
Dans les embruns des regrets,
Les tempêtes aux accalmies suspectes
Cognent encore dans ma tête.
Seul,
Le tréfond de mon être embrassé par les lames,
Scrute le temps jeté,
Comme un filet accroché à mon vague à l’âme.
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