Créé le: 30.09.2016
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Le grenat des secrets

PolarLe Polar 2016

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© 2016-2024 Aoki Kororaa

Le meurtre d’un employé est sur le point d’être classé top secret. La police se voit obligée de trouver l’assassin et de révéler les secrets qui dérange. Note de l’auteur : Cette nouvelle est une fiction. Toute ressemblance est purement fortuite.
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Le grenat des secrets

Je me réveillais dans le soir. Je ne sais pas quelle heure il était, mais je crois qu’il est aux alentours de deux heures et demie de la matinée. Je me levais dans la douleur et je voyais Eddie près de moi. Je vérifiais s’il respirait encore. Non… Il ne respirait plus, on a tué Eddie, mon petit ami… Heureusement que ni lui, ni moi avons été racketté(e)s, mais je me souvenais et je me souviens encore que Eddie et moi avons été cible d’une agression. Quel était notre méfait ? Eddie et moi étions en couple.

J’allais prendre mon natel pour téléphoner le 117, lorsque j’ai écouté un bruit qui me faisait mal aux oreilles. C’était les sirènes de la police. Les policiers m’ont interpellé, parce qu’ols croyaient que c’est moi qui ai tué Eddie, ce qui est faux, parce que j’étais moi aussi agressé(e) et je ne ferais point de mal à Eddie.

Arrivé(e) au poste, j’ai été accueilli(e) avec froideur par le Lieutenant Armand Pasquier. J’ai eu à peine le temps de m’asseoir lorsque je l’ai entendu lire mon nom.

– Voyons voir… Lior Alexis de l’Espoir Céleste. Qui l’eut cru que vous avez un nom pareil, M. Céleste.

– Je vous prie, Monsieur le Lieutenant ! – exclamais-je – Premièrement, je suis non-binaire. Deuxièmement, ce serait plus pertinent si vous m’appeliez Lior.

– Non-binaire ? – rétorqua le lieutenant — Où est-ce que vous voyez des non-binaires ?! Vous êtes un homme !

– J’étais un homme, Monsieur le Lieutenant ! – ai-je répondu — À ma naissance, j’étais assigné(e) garçon. C’était vers mon adolescence que je commençais à me questionner sur mon genre et ma sexualité. Et merci de ne pas me mégenrer, parce que…

Lieutenant Pasquier me coupa la parole en me hurlant :

– Je parle comme ça me chante, M. Céleste ! Pour moi, vous êtes un monsieur et il y a deux genres : masculin et féminin ! Point final !

N’appréciant que fort peu son mauvais caractère et de la façon dont il me parlait, je regardais de côté et je lui dis :

– C’est du Pasquier tout craché ! Aussi glacial et cissexiste comme toujours !

– Ne jouez pas sur les mots, M. Céleste ! – me répondais sévèrement le lieutenant — Et c’est Lieutenant Pasquier pour vous, M. Céleste. Et encore une chose : Je ne peux pas être cis, je suis un homme ! Et sinon, est-ce que vous connaissez Edwin Schneeberger ?

– Si je connais Eddie ? Oui, je le connais ! Il s’agit de mon compagnon.

– Ah ha ! – s’exclama durement le lieutenant — Maintenant, je comprends mieux ! Il s’agit donc d’un crime passionnel ! Vous avez tué Edwin Schneeberger, parce que vous êtes amoureux de lui !

– Objection ! – répondis-je — Je ne suis pas le genre de personne à faire du mal à mon Eddie chéri ! Maintenant, si vous ne voulez rien savoir, j’irai parler à quelqu’un d’autre que vous ! Je vais voir !

Je m’apprêtais à quitter le poste de police, lorsque soudain, ce lieutenant fermé d’esprit m’a barré le chemin.

– Vous allez RIEN voir, monsieur ! – m’a-t-il dit — Et votre comportement prouve clairement que VOUS êtes le coupable.

Ce lieutenant avec un sale caractère m’a pris par le bras. Je l’ai repoussé avec toutes mes forces — que j’ai encore du mal à mesurer — pour lui dire de ne pas me toucher. Après qu’il soit tombé par terre, le lieutenant Pasquier s’est explosé d’une telle colère qu’il m’a violemment plaqué au mur. Il me faisait beaucoup de mal et me criait sur les oreilles, m’ordonnant de ne pas bouger. J’ai crié assez fort pour que quelqu’un vînt à mon secours. Il s’agit de l’inspecteur Céleste Thorens.

– Arrêtez, lieutenant ! – a crié l’inspecteur en me séparant de ce lieutenant encombrant.

– T’en as pas fini avec moi, Céleste ! – a rétorqué le lieutenant qui s’apprêtait à quitter la salle d’interrogation.

– C’est Inspecteur Thorens pour vous, lieutenant ! – a sévèrement répondu Inspecteur Thorens — Et attention ! Si tu te comportes encore une fois de cette façon, je te dénoncerais à notre patronne, est-ce que c’est clair ?

– C’est ça ! – a riposté Lieutenant Pasquier, qui a fini par quitter la salle d’interrogation.

Pendant la dispute entre l’inspecteur et le lieutenant, je suis resté(e) dans mon coin, assis(e) et recroquevillé(e).

L’inspecteur Céleste Thorens s’est approché de moi et m’a demandé si j’allais bien. Je hochais timidement la tête.

– Maintenant, explique-moi ce qui s’est passée dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre. — me demandait Inspecteur Thorens, avec une voix douce.

Je me suis assis(e) sur la chaise et je l’ai confié ceci :

– Ça fait six mois, trois semaines, quatre jours, sept heures et vingt-six minutes que j’ai fait la connaissance de mon Eddie chéri. Nous avions plusieurs choses en commun. Nous étions tellement proches que nous avions même pensé au mariage. Mais cette nuit-là, quelque chose de terrible a eu lieu. J’avais rendez-vous avec Eddie au Perle du Lac. Il me parlait de la pression qu’il avait dans son lieu de travail. Il allait me dire la raison de cette pression, lorsqu’il a été abattu par une personne inconnue. Je l’avais dans mes bras et ses derniers mots, c’étaient « L’entreprise… dans laquelle je… travaille… e-espionne… plu-plusieurs… c-ci-t-toyens… ». Il a perdu connaissance.

Au fur et à mesure que je parlais, j’avais des larmes qui coulaient sur mon visage et tombaient sur mes mains. Après que j’ai cité les derniers instants de mon compagnon, j’ai fini par craquer.

Compréhensif, Inspecteur Thorens m’a réconforté avant de me demander ce qui s’était passé ensuite.

– O-oui. Après avoir vu mourir mon Eddie chéri, je m’étais levé et j’ai demandé à la personne qui a abattu mon compagnon « Pourquoi l’avez-vous tué ? Vous n’avez pas le droit. » Ol m’a dit que c’était pour son bien. Ol estimait que mon compagnon en savait trop. Indigné(e) par son attitude, je lui ai dit « Vous allez voir ! Je vous dénoncerai à la police et vous allez le payer très cher ! » J’étais resté(e) près de mon compagnon et j’apprêtais à prendre mon natel pour téléphoner le 117, lorsque soudain, au même temps que je me suis tourné(e), ce monstre qui a tiré sur Eddie m’a violemment frappé sur ma tête avec un objet contondant qui m’est inconnu et j’ai perdu connaissance. Plus tard, je m’étais réveillé(e) dans la douleur et j’ai remarqué qu’il a été abattu à bout portant.

– Je vois. — répondit Inspecteur Thorens, très pensif — J’aurais peut-être plus de questions à vous faire.

L’inspecteur s’apprêtait à quitter la salle d’interrogation, lorsque je me suis levé(e), je suis allé(e) vers lui et je l’ai retenu par le bras.

– Un instant ! – ai-je dit — Je voudrais bien coopérer avec vous.

– Coopérer avec moi ?

– Oui. — ai-je répondu — Je veux, d’une part, prouver mon innocence et, d’autre part, je veux trouver le véritable coupable.

Inspecteur Thorens a pris un bref silence pour faire une mûre réflexion et m’a répondu :

– C’est d’accord. Mais à condition que vous ne soyez pas le responsable du meurtre d’Edwin Schneeberger.

– Bien entendu ! – ai-je riposté avec confiance — Mais ça me ravirait si vous me tutoyez, Inspecteur !

– Bon, d’accord ! – m’a répondu Inspecteur Thorens avec un sourire accueillant — Et c’est quoi ton nom ?

– Appelez-moi Lior.

– D’accord, Lior. — m’a dit Inspecteur Thorens — Tu peux aussi me tutoyer, si jamais. Oh ! Et aussi m’appeler par mon prénom. Bon. Et sinon, tu es libre, Lior.

– Merci, Alexis.

Au moment où je quittais la salle d’interrogation, je sentais nos regards s’échanger. Et je m’étais dit qu’il serait peut-être amoureux de moi. Après avoir quitté le poste de police, je suis rentré(e) chez moi.

Après une courte sieste de six heures et quatre minutes, je m’étais réveillé(e) lorsque mon natel a sonné. J’ai répondu et il s’agissait de Céleste. Il m’a fait savoir qu’il a trouvé une preuve qui peut prouver mon innocence. Il m’a donné rendez-vous dans le café-librairie Livresse, à dix heures.

Je suis arrivé(e) pile poil au café-librairie, dans lequel j’ai vu Céleste assis à côté de la fenêtre. Je me suis assis(e) devant lui et je l’ai fait savoir que je connaissais ce café-librairie depuis le début de mon questionnement.

– J’avais dix-sept ans, à l’époque. — ai-je précisé avec une voix douce.

– Je vois… – a répondu Céleste — Je connais ce café-librairie depuis que j’avais 12 ans, le jour où j’ai su que je suis gay et bigenre.

Ce que Céleste m’a fait savoir m’a beaucoup surpris, parce qu’en jugeant son accoutrement, il avait l’air d’un cis hétéro qu’on croise dans la vie de tous les jours. Tout de même, ça m’a beaucoup ravi que je fisse la connaissance d’un homme s’identifiant gay et bigenre, pour briser les fameux clichés qui disent « Il y a deux genres, pas plus. », « On est hétéro et c’est tout. » et aussi « Je ne peux pas être cis, je suis un(e) homme/femme. »

– Eh oui… – m’a dit Céleste — Ça te surprend, à cause de mon accoutrement. Mais je porte cet accoutrement pour cacher ma sexualité et mon identité de genre, parce qu’il m’arrive aussi de me maquiller et de porter des vêtements que portent les femmes en général, mais je ne le fais pas, même pas dans mon lieu de travail, surtout parce que je crains d’être jugé.

– Je comprends ta difficulté, Céleste… – ai-je répondu en caressant sa joue.

Puis, je m’étais rappelé(e) de cette fameuse histoire de preuve.

– Et sinon, peux-tu me dire de quelle preuve il s’agit ?

– Oui. La voici. — m’a répondu Céleste en me confiant une clé USB.

En analysant la clé, j’ai tout de suite reconnu le symbole qui est sur le recto de cette preuve.

– Mais ! – ai-je exclamé, stupéfait – Je reconnais ce symbole ! C’est là où travaillait mon Eddie chéri !

– C’est exact ! – a répondu Céleste — Ton compagnon travaillait pour le Service de Renseignement de la Confédération, chose que…

Je l’ai coupé la parole en disant :

– J’aurais pu le dire plus tôt, mais que je n’ai pas pu, car trop dévasté(e) par la mort brutale d’Eddie. À moins que…

Je commençais à me rappeler de ce qu’avait dit mon compagnon avant sa mort. Je me rappelais que mon compagnon parlait de révélation de GRANAT. Ne sachant pas ce que c’était GRANAT, j’ai demandé à Eddie ce que c’était GRANAT. Il allait me répondre lorsqu’il a soudainement reçu un tir dans la poitrine.

– Au cas où tu ne sais pas, Lior… – m’a dit Céleste — Dans cette clé USB, il y a des documents ultra confidentiels sur un programme de surveillance électronique.

– Ah oui ? – ai-je demandé de façon dubitative — Et de quel programme s’agit-il ?

– Il s’agit du programme CH-826DG, aussi connu sous le nom de GRANAT. — m’a répondu Céleste.

– G-G-G-G-GRANAT ? – ai-je dit interloqué(e) — Alors, c’était ça dont parlait mon compagnon avant son décès.

– C’est exact ! – a confirmé Céleste — Votre témoignage et cette clé USB correspondent parfaitement à une autre raison qu’Edwin Schneeberger a été tué : Il voulait révéler les fonctions de GRANAT aux médias suisses.

– D’où les propos de la personne qui a tué mon compagnon ! – ai-je conclu sous le choc.

– Exactement ! Ce qui est plus curieux, j’ai trouvé la clé USB dans une fausse pièce de 5 CHF, cachée dans son porte-monnaie. Et le coupable n’a pas trouvé cette fameuse clé USB.

– De bleu ! – ai-je exclamé.

– Mais ce que mon équipe et moi avons trouvé d’autre, c’est notamment ce message écrit dans une langue qui me dit bizarrement quelque chose. — a continué Céleste.

L’inspecteur me donne une feuille contenant un message en romanche, une des quatre langues nationales suisses que j’ai appris en une semaine quand j’avais treize ans.

– C’est facile à reconnaître, cette langue ! – ai-je dit à Céleste — Je vais traduire ce message, rien que pour toi ! Prends donc de quoi écrire !

Pendant que Céleste prenait note de ce que j’allais dicter, je commençais à lire :

– Il est écrit : « Vous auriez pu garder le silence pour que vous ayez la vie sauve. Comme vous avez désobéi, vous avez reçu ce qu’ont toujours mérité les traîtres ! »

– À ce que je vois, le tueur voulait faire taire la victime qui en savait trop. — a raisonné l’inspecteur.

– Tu peux le noter désormais ! Approuvé par Lior Alexis de l’Espoir Céleste : Le vrai coupable parle le romanche !

– Et ce n’est pas tout ! – a rajouté Céleste Thorens, très confiant — En jugeant l’impact de la balle, j’ai pu déterminer que la main prioritaire du vrai coupable est la main droite. En outre, je suis assez surpris que mon équipe d’enquête ait affaire avec un assassin pour le moins maladroit. Les lunettes de la victime sont bizarrement propres. Ma collègue experte en laboratoire m’a fait savoir que les lunettes de la victime ont été nettoyées à l’aide d’un produit constitué de menthol, de l’alcool et de l’eau florale.

– Je crois reconnaître de quoi il s’agit. — ai-je remarqué, de façon pensive — Il s’agit du nettoyant de lunettes, ce qui signifie que le tueur porte lui aussi une paire de lunettes !

– C’est exact ! – a confirmé Céleste, qui gardait encore et toujours toute sa confiance — J’ai trouvé quelque chose qui prouve entièrement ton innocence, avec l’aide de mon équipe.

– Jusqu’ici, le coupable idéal serait moi, car je suis droitièr(e), je parle le romanche et je porte une paire de lunettes. — ai-je remarqué — Mais alors, qu’est-ce qui pourrait prouver mon innocence ? De toute façon, je n’ai pas collaboré grand-chose avec ton équipe d’enquête et toi.

– En jugeant ce que tu as contribué pour notre enquête, tu n’as pas tort ! – a répondu l’inspecteur, de façon pensive — Et sinon, ce que mon collègue médecin légiste a trouvé, c’est une preuve irréfutable qui fait toute sa différence. Sur le t-shirt de la victime, il y avait de la sueur… Enfin, deux types de sueur. En faisant une analyse, nous avons pu trouver la couleur des yeux du coupable. La victime avait les yeux verts, tandis que l’assassin a les yeux bleu-gris.

– Ce qui prouve entièrement mon innocence, car j’ai les yeux bruns. – ai-je raisonné, en toute confiance.

– Eh oui ! Et sinon, en recherchant un peu sur le SRC, j’ai pu trouver quelque chose d’assez intéressant : le supérieur de M. Schneeberger s’appelle Jean-Philippe Markus Campiche-Meyer. Né à Zurich d’un père argovien et d’une mère genevoise d’origine tessinoise, le directeur de la SRC parle très couramment les quatre langues nationales suisses ainsi que l’anglais et l’espéranto — entre parenthèses, trois points — et sa langue maternelle est l’italien.

Céleste m’a montré la photo du patron de mon Eddie chéri, et c’est en regardant deux détails très intéressants que j’ai dit :

– Tu sais quoi, Céleste ? Je crois avoir un plan.

Après avoir expliqué mon plan à Inspecteur Thorens, j’ai pu aller au Quartier-Général du Service de Renseignement de la Confédération, situé à Berne, avec l’aide et la collaboration de la police genevoise et de la police bernoise. J’étais escorté(e) par quatre policièr(e)s — deux Genevois(es) et deux Bernois(es) — qui portaient des vêtements de tous les jours, tandis que j’étais habillé(e) comme une femme (avec perruque et maquillage). J’ai demandé à la secrétaire de m’indiquer le chemin jusqu’au bureau de M. Campiche-Meyer.

– C’est de la part de qui ? – m’a demandé la secrétaire.

– De la part de la famille de M. Schneeberger. — ai-je répondu. – C’est très urgent.

Après un certain temps de patience, les policièr(e)s et moi avons pu aller jusqu’au bureau du patron du SRC. M. Campiche-Meyer nous a accueilli.

– Ah ! – ai-je exclamé – M. Campiche-Meyer ! Nous avons entendu que notre cher Edwin a été durement puni pour avoir, selon votre point de vue, violé le secret professionnel et trahi le SRC en tentant de mettre la sécurité de tout un pays en danger. Auriez-vous la gentillesse de nous expliquer votre décision ?

– Avec plaisir, Mademoiselle et Messieurs Dames ! – a répondu M. Campiche-Meyer — Quand un de ses collègues m’a fait savoir ce qu’Edwin allait faire, j’ai laissé un avertissement en romanche sur son bureau pour qu’il réfléchisse aux conséquences de ses actes.

– Très astucieux de votre part ! – ai-je exclamé.

– Et ce n’est pas tout ! – a continué le patron d’Edwin — J’ai dû le suivre jusqu’au Perle du Lac, en traçant son natel par GPS. Et puis, je l’ai vu avec un jeune homme âgé de 22 ans, tandis qu’Edwin est âgé de 33 ans. Mais quand j’ai vu mon employé Edwin embrasser ce jeune homme, j’ai trouvé ce genre de cirque très, voire trop déviant. C’est vraiment contre-nature, si vous voulez mon avis. Bref, revenons dans nos moutons. Quand j’ai entendu le nom GRANAT, j’ai comme senti un déclic. Il trahissait le SRC en voulant révéler à ce jeune homme les caractéristiques de notre programme, à qui nous faisons confiance. Vous vous rendez compte ! Comme si la nouvelle loi sur le renseignement, acceptée le dimanche 25 septembre, ne suffisait pas de le faire taire ! Ça, par exemple ! Avant qu’il dise en détail ce que c’était le programme GRANAT, j’ai pris mon calibre .22 LR et j’ai tiré sur Edwin. Il est tombé au sol. Je le croyais mort et je croyais que mon travail était fait. Enfin, ça serait le cas si ce n’était pas ce sale pédé qui est venu disputer avec moi. Cet homo de service m’a même menacé de me dénoncer aux flics. Alors, quand il est allé vers Edwin, j’ai profité de ce moment pour l’assommer avec mon calibre .22 LR, pour faire en sorte que ce pédé se réveille en taule. J’étais sur le point de m’en aller, mais j’ai vu Edwin se réveiller. Alors, je l’ai demandé la clé USB, mais il a refusé de répondre. J’ai donc pointé mon arme sur le front et je l’ai abattu. J’ai cherché dans ses poches, puis dans son portefeuille et il n’y avait rien qui m’intéressait. J’ai donc mis le dernier message en romanche dans le porte-monnaie d’Edwin que j’ai remis dans la poche. Et j’ai nettoyé les lunettes d’Edwin, car j’ai aperçu que son ami de cœur portait lui aussi des lunettes et la touche finale, c’est de voir cet homo de service jeté en taule pour crime passionnel et complicité de violation du secret de fonction, tout en comptant sur l’aide du Lieutenant Pasquier de la police genevoise.

M. Campiche-Meyer a conclu ses propos en disant qu’il devait aller à une réunion d’urgence et en même temps qu’il ait conclu ses propos, j’ai remarqué que sa montre était positionnée sur le bras gauche.

– Au fait, je connais qui est cet homo de service… – ai-je expliqué à M. Campiche-Meyer.

– Ah bon ! Et qui c’est ? – m’a-t-il demandé.

– L’homo de service, dont vous parlez, c’est moi ! – ai-je répondu en enlevant ma perruque.

Choqué, le patron d’Eddie a dit :

– Quoi ?! Mais c’est quoi, ce cirque ? Et où est la police ?

Les policièr(e)s ont retiré leurs armes et ont crié :

– Police ! Vous êtes en état d’arrestation !

– M-mais… – bégayait M. Campiche-Meyer.

– Le mieux, c’est de garder le silence jusqu’au jour de VOTRE procès. — ai-je conclu.

Le jour du procès, le lundi 10 octobre, le juge Justin Lacour, chargé de l’affaire, a condamné M. Campiche-Meyer à la prison perpétuelle et interdiction à vie d’exercer des métiers liés au Département Suisse de la Défense pour meurtre, abus de pouvoir en tant que directeur de la SRC, corruption, atteinte collective à la vie privée en profitant de la nouvelle LRens et violation de l’article 15 de la constitution genevoise. Quant à Lieutenant Pasquier, il a été condamné à 15 ans de prison et interdiction à vie d’exercer son métier pour abus d’autorité, violation de l’article 15 de la constitution genevoise et complicité indirecte de meurtre.

Après cette affaire résolue avec une vitesse aussi incroyable qu’inattendue (alors que c’est fortement improbable, voire impossible dans la vraie vie), le Conseil Fédéral a décidé de légiférer la nouvelle loi sur le renseignement et a élu une nouvelle personne pour prendre la place de M. Campiche-Meyer.

Cependant, Céleste et moi avons commencé une relation amoureuse et il est allé vivre chez moi. Aujourd’hui, moi, qui suis devenu journaliste et écrivain(e), je suis encore en couple avec mon cher Céleste et en ce moment, nous avons l’intention de nous marier un jour.

Commentaires (4)

Pierre de lune
16.10.2016

Bonjour, Je me permets un petit retour sur votre nouvelle ; chapeau pour les idées ! Quelques remarques : il subsiste des erreurs d'orthographe, le mélange des temps "présent" et "passé" au début du récit gêne un peu la compréhension, et des questions surgissent au fil de la lecture : Qui est "Ol" ? Grenat ou Granat ? L'action se passe-t-elle dans le futur ? Il semble y avoir des composantes de science fiction, ou je me trompe ? Au plaisir de vous relire,

AK

Aoki Kororaa
16.10.2016

Réponse à Pierre de lune (1re partie): Bonsoir, Pierre de lune. Et merci pour ce commentaire aussi bien intéressant que constructif. Le terme "Ol" est, disons, un équivalent des pronoms personnels "Il" et "Elle", sauf que "Ol" est une des propositions de pronom personnel neutre. (Vous pouvez consulter sur ce site, au cas possible où vous aurez besoin de clarifications à ce sujet: http://jesuispensif.yagg.com/2013/07/13/iel-ou-ol-le-pronom-personnel-neutre-francais-en-construction/) Bon, pour faire bref, "Ol", ce n'est personne d'autre que l'assassin. Concernant "Grenat ou Granat", je peux vous expliquer de façon très simple. GRANAT, le nom du programme mentionné dans le texte, a une origine assez créative! Je me suis basé sur Onyx, le programme utilisé par les services de renseignement suisses. Comme le nom d'Onyx me rappelait les pierres fines, j'ai dû chercher un nom qui rappelle aussi les pierres fines. Et je suis tombé sur une pierre fine, plus précisément, le grenat. Et GRANAT veut dire "grenat" dans certains langues, dont l'allemand et le romanche. Après avoir fini de lire mon polar, vous finirez par comprendre le pourquoi de ce titre "Le grenat des secrets".

AK

Aoki Kororaa
16.10.2016

Réponse à Pierre de lune (2e partie): Concernant l'histoire elle-même, cela avait un zest de science-fiction avant le dernier délai et les dates citées sur le texte, ce qui donnait, pendant un certain temps, la sensation que l'histoire se passe dans le futur. Maintenant, l'histoire que j'ai écrite et publiée ressemble plus à un polar qu'un polar de science-fiction. Et la fin donne un certain mystère sur un sujet: "Quand se sont marié(e)s deux de ces quelques personnages de l'histoire?" J'espère que ma réponse vous a satisfait. P.S.: J'ai l'intention d'écrire une version longue de mon polar dans un avenir proche.

We

Webstory
26.06.2016

oui c'est trop tard le 1er octobre. Toutes les nouvelles doivent être en ligne 30 septembre à minuit Bonne chance et à bientôt

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