Chapitre 1

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Parmi tous les animaux fabuleux qui vivent dans nos mythes, dans notre passé et même dans notre imaginaire, il en est un que j'ai eu le privilège de toucher, mais il y aussitôt disparu...
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De tous les marmènes que j’ai caressé, le dythorphile m’a profondément marqué par sa longue tige entrelacée de piquertules verbeuses, à manipuler avec la plus grande précaution. Son regard fascinant, entouré de cils verts, se déplace aussi lentement qu’un soubert radicus des tropiques.

Mon père en ramena deux de ses voyages d’Afrique Soustrale, point le plus éloigné du Tropique du Capricorne. Je me souviens encore la joie que nous éprouvions à la vue de ces étranges visiteurs qui vivaient dans le jardin à plumes de notre maison. Hélas, ils se mouchetèrent si vite que nous fûmes envahis de piquertules au bout de quelques lunes. Un soir de trop, mon père posa des pièges hybrides qui eurent raison de ces êtres fascinants. Il me reste un précieux chatoy moiré au fond de ma poche en souvenir de cette période heureuse.

 

Pour vous rendre dans cette contrée merveilleuse, suivez Noréace et Barestuve

 

Commentaires (2)

Chantal Girard
06.03.2025

Magique et fabuleux ! Ou plutôt mageux et fabulique, c'est encore mieux ! Quelle imagination, quelle poésie, quelle talent pour créer en quelques mots seulement une histoire extra ordinaire, fantastique et crédible. Comme j'aimerais, un jour, rencontrer un diythorphile . . . Bravo !

Starben Case
06.03.2025

Merci Chantal, bienvenue dans mon monde imaginaire. Il me semble avoir vu un dernier dythophile sur l'île de Bioko en Guinée Equatoriale, mais comme j'ai survolé par avion, je n'ai pas vu s'il avait des cils verts, signe caractéristique de cette espèce.

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