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Lecture audio par Geoffroy de Clavière pour Webstory

En pleine séance de yoga, dans la position de l'arbre, une femme se fait surprendre par le tsunami du 26 décembre 2004. Sera-t-elle emportée par la vague monstrueuse ou sauvée par un arbre providentiel?
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Ornella Labrosse respirait profondément dans la position de l’arbre, son asana favori. Où qu’elle soit, chaque fois qu’elle commençait ce mouvement, l’image de l’arbre mort qui se trouvait dans son jardin traversait son esprit, et ce en dépit de sa concentration. Elle avait maintes fois songé à abattre ce tronc et ses branches décharnées, sans vie, été comme hiver mais elle avait toujours renoncé, par paresse, sans doute. Et puis elle s’était habituée à cette présence fantomatique qui l’accompagnait désormais partout où elle allait, comme en cet instant, en équilibre sur une jambe, les bras haut au dessus de sa tête.

Elle avait commencé sa séance de yoga matinal depuis une trentaine de minutes et, sur la terrasse de l’Oberoï qui se dressait tel une oasis incongrue non loin de la plage de la capitale de la province musulmane de Darnsalam, elle profitait du calme ambiant et du soleil jaune et bleu ondulant dans une brise tiède chargée d’effluves d’hibiscus et de bougainvillées. Elle était arrivée la veille dans cet ancien sultanat, étranger aux axes touristiques qui lui préféraient largement la Thaïlande toute proche.

En ce 26 décembre 2004, à 7h58 précise, le grondement sourd de l’océan enveloppa la station balnéaire isolée pour être rapidement rejoint par les cris et l’agitation progressive d’une population surprise par le séïsme, comme une brigade assoiffée et soudain empiégée dans les sables mouvants invisibles d’un désert.

Ornella retrouva un équilibre précaire, ses deux pieds plantés dans la dalle tiède et rose de la terrasse, le torse projeté vers le sol, les mains faisant office de béquilles afin d’éviter la chute. En dépit de ses efforts pour contrôler son corps, celui-ci tressauta et bascula tantôt à gauche puis à droite, tantôt en avant ou vers l’arrière, dans une chorégraphie impromptue imposée par la puissance de la déflagration souterraine.

Le tremblement de terre installait sa danse macabre, imposait son rythme.

Le soleil avait quitté le ciel comme une ampoule qui s’éteint pour laisser place à l’obscurité. De gros nuages sombres roulèrent en masse au-dessus de la plage de Lampuuk. La lumière avait disparu en un claquement de doigts, la brise tiède destituée, et remplacée par un vent sournois qui tourbillonnait, montait et plongeait avec des fulgurances glacées. Elle finit par se trainer à quatre pattes vers le muret de la terrasse et, tout en s’agrippant au rebord, elle se hissa sur ses bras, lutta contre les effets de la terre qui n’en finissait de vibrer, pour plonger son regard en direction de l’agitation de la plage. Elle fut assaillie par les cris qui montaient de la rue en une nuée d’angoisse ; elle vit les corps recroquevillés, les visages apeurés ; elle observa les mains se tenir les unes les autres en tremblant, dans un geste aussi réconfortant que vain ; elle suivit ceux et celles qui décidèrent de courir vers une destination inconnue, certains portants des enfants en bas âges dans leurs bras, d’autres trébuchant face à l’inconstance du sol qui roulait en vagues terrestres, ses entrailles grondant d’un souffle encore rauque mais annonciateur d’un inévitable déferlement de terreur et de dévastation.

C’était du moins ce qui traversa l’esprit d’Ornella Labrosse, à cet instant. Elle ne vit là que les prémisses d’un chaos qui prenait son temps pour installer son œuvre.

Lassée d’observer ces insectes humains gesticuler dans tous les sens, les motos et les voitures tressauter en une ronde absurde, elle dirigea son regard vers l’océan, la peur au ventre. La ligne d’horizon n’était plus qu’un amas sombre où le ciel avait fusionné avec la mer. Elle ne distinguait rien, ne remarqua pas que l’océan s’était retirée de la plage, et finit par s’écrouler, adossée au petit mur de sa terrasse, citadelle illusoire, tout en se recroquevillant, les mains sur la tête, les genoux contre la poitrine, dans l’attente de la fin, priant pour être épargnée.

Puis, tout s’arrêta d’un coup.

Le monde cessa soudain de respirer.

Ornella Labrosse leva un œil inquiet vers le ciel aussi noir qu’une perle sans reflet. Le calme aussi brusque qu’inopiné ne la rassurait pas.

Quelque chose arrive, quelque chose avance… Elle sentait ce danger, cette imminence, précédés d’un grognement lointain, d’une ombre rampante qui enfle à la vitesse de la lumière.

Derrière elle, dans la petite ville saisie par l’effroi, un silence glacial répandait son souffle. Elle se retourna presque vivement, encore sous le choc de cette expérience cauchemardesque.

Personne ne bougeait.

Comme pétrifiés dans leurs retranchements, les gens hésitaient à s’aventurer au-delà de leurs positions, de peur que le simple fait de s’animer constituât un signe divin pour que le déchaînement de la nature ne reprenne ses droits, balayant de la surface de la terre leurs pauvres carcasses futiles.

Ornella sentit une onde de soulagement l’envahir, n’osant imaginer que l’épisode trouvait là, à cet instant précis, son point final.

Elle leva les yeux encore hagards vers la plage, puis un peu plus loin vers la mer, comme pour sonder si les éléments avaient réellement cessé leurs danses macabres.

Et là, elle vit ; abasourdie par ce que ses yeux lui révélaient, d’autant que la distance qui la séparait de l’océan devait représenter trois à quatre cents mètres, créant une illusion d’optique absurde.

Elle vit une vague énorme, ourlée d’une écume aussi blanche qu’éclatante dans la masse liquide qu’elle survolait et engloutissait, tout en avançant telle une sentence ; une vague qui s’étendait à perte de vue et roulait sans jamais plonger dans les eaux qui grouillaient à sa base.

Une terreur sournoise rampa le long de sa colonne vertébrale ; le sang se retira de son visage. Plus rien ne fonctionnait en elle ; incapable de réfléchir ou d’agir, les yeux comme deux trous noirs absorbés par le spectacle du tsunami.

Le mot résonna dans son esprit ! Elle n’avait pas imaginé le prononcer. Elle ne pensait même pas le connaître. Et pourtant il fut lâché et rebondissait dans les synapses de son cerveau ; elle sentit la main moite et brûlante de la mort s’immiscer dans sa chair, parcourir son corps et la figer sur place comme une statue de cendres encore dressée, juste avant de s’écrouler.

Un vent noir se leva dans le ciel ; il sembla répliquer au déchaînement de l’océan par un tumulte de nuages épais, et aussi agités qu’un troupeau de buffles reniflant l’arrivée imminente de la fin du monde.

Ornella secoua la tête afin de ne pas se laisser aller totalement, et ce, en dépit d’un sentiment désespéré qui lui tordait les boyaux. Elle tenta de calculer la vitesse du monstre à l’aide de points de repère à gauche et à droite de la baie. Quasi anesthésiés par la peur, ses méninges peinaient à s’activer. Elle abandonna rapidement son projet en constatant – elle plissa les yeux – que la vague enflait, gonflait, prenait à la fois de l’épaisseur et de la hauteur, sa couronne d’écume trônant au sommet de son corps liquide. Puis elle lâcha un petit cri lorsqu’elle vit les premières embarcations, les plus lointaines, être englouties par la lame telle des coquilles de noix ou des jouets emportés par la puissance des eaux en mouvement. Elle crut également deviner quelques baigneurs inconscients disparaître à jamais, dans les flots qui avançait inexorablement vers la plage, la ville. C’était comme une distorsion du réel, un cauchemar éveillé qui trouverait son épilogue après une dévastation totale de toute vie, de toute chose.

En bas, dans la rue et partout autour de l’hôtel qui surplombait la place qui s’ouvrait sur le bord de mer de Bandah Aceh, alors que le grondement sourd de la déferlante annonçait lentement son arrivée, les gens se mirent à bouger à nouveau, gagnés par la panique. Elle vit des touristes en maillot de bain courir dans la direction opposée de l’océan, emmenant dans leurs fuites ceux qui demeuraient là, encore inconscients du drame qui se précipitait vers eux.

Puis un vacarme assourdissant monta vers le ciel : la lame se brisait enfin pour se transformer en écume tourbillonnante ; une explosion d’eau immaculée et neigeuse. Deux navires de l’armée indonésienne, postés dans la baie, disparurent après avoir été soulevés tels des fétus de paille. La vague n’était plus qu’écume d’ivoire qui fonçait vers la plage désormais toute proche, la ville et l’hôtel d’Ornella.

De son poste d’observation elle vit des gens apparaître sur les toits des immeubles alentours, d’autres grimper aux arbres – son cerveau fut soudain envahi, l’espace d’un instant par la rassurante image de son arbre mort – , tandis qu’au sol la foule paniquée entama une course aussi vaine qu’effrénée, afin de fuir le tsunami. C’était comme une charge à l’envers, visant à s’éloigner de l’ennemi, à pied, en moto ou en tuk tuk ; quelques voitures slalomaient à toute vitesse entre les obstacles.

Ornella considéra sa place forte, estimant qu’elle devrait résister et la préserver d’une noyade certaine, tant l’Oberoï, construction récente et sécurisée, pensa-t-elle, se situait en hauteur, dominant la ville. À cette idée, une délicieuse sensation d’apaisement coula en elle.

Alors que l’écume bouillonnante, de la taille d’un immeuble de trois ou quatre étages, gagnait finalement la plage à une vitesse ahurissante, elle devina une deuxième vague en embuscade derrière la première. Tel un char lancé à vive allure, le tsunami s’écrasa encore avant de rebondir sur le sable, ce qui lui conféra une stature si impressionnante qu’Ornella lâcha un deuxième petit cri d’étonnement dans lequel se mêlait une forme d’admiration face au spectacle

surnaturel dont elle jouissait, en définitive, depuis son bunker surélevé.

La déferlante s’élançait, arrachant les premiers arbres, emportant hommes et femmes, puis les voitures abandonnées, les camionnettes qui se mirent à surfer dans tous les sens, disparaissant puis apparaissant à nouveau dans le bouillonnement de la masse liquide qui grondait en avançant sans relâche.

Ce mélange d’eau et de choses emportées, raflées, transforma la lame en tourbillon encore plus meurtrier ; elle changea lentement de couleur, s’assombrit pour finalement se métamorphoser en un fleuve furieux qui s’engouffrait dans les premières rues, rebondissait contre les obstacles de bois ou de pierre qui finirent par céder devant la puissance, la violence de sa constitution qui n’offrait alors aucun signe de faiblesse.

Charriant tout ce qui n’avait pas résisté à son passage – autant dire quasiment tout mis à part quelques édifices ou immeubles, incluant la mosquée située au nord-est de l’hôtel – la vague se transforma en une rivière endiablée et aussi noire qu’un ciel orageux, qui engloutit la ville. À son sommet, voitures et camions, barques et bateaux de toute taille, arbres et une multitude de bâtisses anéanties et méconnaissables, fonçaient dans les rues avec un grondement de tonnerre. Un bus passa en surfant, un étage en dessous de celui où se trouvait Ornella, longea la façade dans un crissement de métal horrible avant de s’empaler, plus loin, dans un poteau télégraphique qui tenait encore debout, comme par miracle. Bloqué dans sa course, il fut immédiatement soulevé par l’arrière, pour retomber sur le toit d’une maison dont les murs avaient déjà disparu sous l’eau, embarquant dans sa chute les quelques personnes qui y avaient trouvé refuge. L’instant d’après, il n’y avait plus rien à cet endroit.

La bouche ouverte, Ornella observait la tragédie du tsunami se dérouler sous ses yeux. Figée dans la contemplation de l’horreur, elle fut arrachée soudain de son isolement par un cri ou des pleurs qui semblaient être ceux d’un enfant. Elle pencha la tête à gauche puis à droite et découvrit, juste en dessous de sa terrasse, légèrement sur sa droite, un balcon encore indemne à l’intérieur duquel l’eau se déversait par petites vagues successives. Il y avait là un jeune garçon qui pleurait. Il devait avoir environ dix ou onze ans et il piétinait sur place, pataugeant dans un fond d’eau. Aucun parent en vue. Elle ne comprenait pas pourquoi le garçon ne rentrait pas à l’intérieur et lui cria de ne pas rester là mais visiblement il ne l’entendait pas.

Ornella soupira, incapable, en l’instant de choisir quoi faire. Elle était agacée d’être perturbée par ce marmot, elle qui appréciait peu les enfants, surtout les très jeunes. La rivière traversait désormais la ville d’un rythme de sénateur, toute en ondulations énormes, et entraînait tout ce qui se trouvait sur son passage, dans un bruit de mâchoires métalliques géantes.

En une fraction de seconde elle décida de lui porter secours, jugeant le risque acceptable, le niveau de l’eau se situant environ encore un étage plus bas. Elle chaussa ses espadrilles et s’engouffra dans l’escalier qui menait à l’étage inférieur ; longea le couloir dans la direction de la chambre où elle imagina que l’enfant devait se trouver. Chambre cinquante-huit. Elle ouvrit la porte et pénétra à l’intérieur, constata soudain, avec une légère appréhension, qu’elle marchait dans sept ou huit centimètres d’eau. Elle se dirigea vers le balcon dont la baie vitrée était fermée. Elle comprit que l’enfant était enfermé à à l’extérieur et elle n’eut aucun mal à faire coulisser la porte ce qui eut pour effet de déverser dans la pièce une masse d’eau qui lui fit presque perdre l’équilibre.

Le garçon se retourna et cessa de pleurer en la voyant. « Là, là, calme-toi, mon chéri. On va allez sur ma terrasse pour attendre tes parents, d’accord ? »

Il lui répondit dans une langue inconnue et gutturale. Suédois ? Norvégien ? Qu’importe, elle s’approcha de lui afin de le rassurer. À peine l’avait-elle saisi par la main qu’un mat, encore équipée de sa voile partiellement déchirée, vint se ficher dans le muret du balcon qui explosa, puis frappa l’enfant de plein fouet, l’un et l’autre continuant leur course à l’intérieur de la chambre avec une vitesse hallucinante. Ornella, elle, fut projeté en arrière et retomba lourdement sur ses fesses, épargnée par la puissance du choc qui emporta le garçon dont les pleurs avaient cessés.

Elle eut besoin de quelques secondes pour reprendre ses esprits. Il n’en fallait pas plus car elle devait se mettre à l’abri. Elle se releva, puis risqua un œil vers la chambre ; la voile tachée et déchirée flottait mollement et recouvrait quasiment toute la pièce ce qui l’empêchait de situer le gamin dont le silence indiquait clairement qu’il était mort. C’est du moins la conclusion logique qui s’imposait.

Ornella prit une large respiration et maudit son imprudence. Alors qu’elle allait enjamber le pas de porte de la terrasse pour rejoindre son abri personnel, un tir groupé de cris et d’exclamations la fit se retourner. Elle eut à peine le temps de terminer sa rotation qu’une vague gicla à l’intérieur de l’étroit balcon, la souleva et l’enleva dans ses eaux assourdissantes.

Attirée vers les fonds par une main invisible, elle se débattait, pour retrouver la lumière, imposant à son corps de violentes torsions. Enfermée dans cet espace chaotique, une peur incontrôlable s’empara d’elle, secouée dans tous les sens, projetée vers la bas, le haut,

enfermée dans une cage aquatique. Incapable de maîtriser son corps, au bord de l’asphyxie, paniquée, elle finit, au prix d’un terrible effort, par rejoindre l’air libre et le tumulte d’un monde qui s’écroulait autour d’elle dans un bruit d’enfer. Sur le point d’exploser, ses poumons se remplirent d’air, elle battit des bras, agita ses jambes afin de conserver un semblant d’équilibre dans la vague qui la submergeait, l’emportait. Ornella disparut à nouveau, rebondit contre une voiture dans un choc sourd et ouaté, refit surface pour plonger encore. Elle sentit une douleur puissante irradier dans son genou ; tournant sur elle même entre les arbres et les poteaux qui glissaient silencieusement, dans une débauche de bulles de toutes tailles. Elle agrippa un amas de planches qui la ramena à la surface avant de se briser contre un camion qui ondulait lourdement au sommet des flots en furie. Passant près d’une maison qui tremblait sur ses fondations, elle s’accrocha à ce qui devait être une rampe d’escalier et s’y cramponna avec l’énergie qui lui restait. Un homme, non loin, lui criait quelque chose qu’elle ne comprenait pas, tant le bruit recouvrait sa voix. Alors qu’elle faiblissait, l’acide lactique envahissant ses muscles, elle ressentit un choc brutal dans son dos ; Ornella lâcha sa prise, sombra, suivie par la bâtisse qui s’écroula sur elle, toujours consciente mais exténuée par sa lutte. Sa tête percuta un obstacle ; elle perdit connaissance, son corps continuant sa route, au gré du courant, telle une poupée de chiffon ; tout ce qui l’entourait ne constituant plus qu’un amas immobile et flou au centre de la vague noire qui finissait par mourir lentement, loin, à l’intérieur des terres de Bandah Aceh, après avoir tout arraché, tout détruit, ou presque.

Une lueur bleutée ondulait au milieu d’une masse sombre. Une lueur ouatée, dans laquelle des ombres informes évoluaient au ralenti. Une vague enfla et souleva ses flancs ; là-haut, à son sommet,

à la limite des nuages : une écume hurlante composée d’une multitude de corps se débattaient dans tous les sens avant de s’écraser dans une gerbe de sang. L’océan devint rouge. Le ciel, le soleil devinrent rouges, et la terre se métamorphosa en braise écarlate suçant l’oxygène comme un cœur qui bat à tout rompre.

Sa cage thoracique résonnait d’un rythme régulier, physique qui ramena Ornella à la lumière. Étrangement, elle ne perçut tout d’abord, aucun bruit, si ce n’est, petit à petit, quelque frémissement léger. Avant que ses yeux ne s’entrouvrent pour se heurter à la puissance du soleil, une douleur rassurante parcouru son corps. Elle avait mal mais elle était en vie !

Lorsque la vue finit par revenir, elle constata qu’elle se trouvait posée sur une énorme branche, d’un arbre tout aussi imposant et situé en sentinelle à la lisière d’une forêt. Les eaux avaient pénétré cette forteresse mais de quelques dizaines de mètres seulement ; un lent retour s’effectuait, la vague refluait en douceur vers la plage.

L’arbre lui avait peut-être sauvé la vie, songea-t-elle ! A l’abri sous les feuilles, au-dessus de la vague morte, elle profitait de cet instant de répit, comme plus tôt ce matin là, lorsque le soleil caressait sa peau, son corps dans la position de son asana favori.

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Commentaires (1)

Webstory
23.06.2021

Une nouvelle où le personnage principal est un paysage, ravagé avec une force inouïe par un tsunami ! Nous assistons, impuissants, au désastre annoncé.

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