La Maison
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Lieu de solitude qui abrite cet indéniable sentiment, lorsque les mots semblent inutiles, trop usés, incompris. Impuissance, inintelligibilité de l‘autre, de la relation, retrait aux confins de soi. Apathie, tristesse au cœur de lave. Caverne aux fenêtres réfléchissant une intériorité sans échos.
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La chambre
Une pièce, quatre murs
une fenêtre comme ouverture
le ciel s’y dévoile dans tous ses états
le lit n’a pas connu d’ébats
une partie froissée, l’autre glacée
la partie gauche immobile sous les oreillers amoncelés
le présent clivé des rêves sans futur
seules les pensées murmurent
La cuisine
Bruits métalliques
de l’ordinaire domestique
la théière sifflote
l’eau chaude me brûle la glotte
soubresauts sarcastiques
d’une vie monastique
Le salon
tapis aux motifs étrusques
table aux coins anguleux
magazines dédaigneux
Paradoxale invitation
voyages immobiles
repos fébrile
le piano, seul, à sa place.
La salle de bains
Goutte à goutte
miroirs et formes
flaques et serviettes
évaporation des idées dans la buée
changement d’état
ce n’est pas la mort
c’est l’au-delà
WC
Je, est
délivré ou prostré
le cabinet recèle bien des secrets
pas tous en odeur de sainteté
il faut les évacuer sans délais
les déchets ont leur histoire
il ne faut pas s’y tromper mais les croire
si nous traversons l’eau miroir
nous connaîtrons la puante vérité.
Le grenier
Exploration du temps qui passe
Rien ne s’efface
la vie laisse des traces
au plafond les araignées
tissent de leurs doigts de fées
des tapisseries argentées
gardiennes des tombeaux profanés
Le garage
Accumulation
Rien que des ambitions
larvées, rangées, coincées
entre un vélo et un frigo
porte rouillée ou huilée
rien ne sort que l’utile futile véhicule
aliénation
Le jardin
Cliché de vérité
tableau bleu, jaune, vert,
couleurs chamarrées
odeurs douces, acres ou sucrées
vent dans les cheveux
picotements sous les pieds
bourdonnements dans dans les oreilles
vibrance
Le mari
Révélateur des forces et des faiblesses
combat pour s’émanciper
d’un attachement illusoire qui laisse K.O
Tendresse pour cet alter ego
épuisement dans la relation ogresse
représentant d’un passé à l’histoire vengeresse
L’Enfant
Elle est tout et plus
mon commencement et ma fin
la révélation que je n’attendais pas
une promesse d’avenir pour un clan qui s’éteint
le courage de transformer le destin
la force d’amour que l’on appelle la foi
Commentaires (2)
Emeraude
12.01.2025
Que d'images puissantes et fortes... elles génèrent tant d'émotions et d'échos intérieurs... MERCI... "le piano, seul, à sa place"... extraordinaire et magnifique.
Webstory
05.01.2025
Bienvenue à Sabrina.Renaissance sur Webstory
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