Créé le: 01.04.2022
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Fils de lumière

Amour, Poésie, Souvenir d'enfance

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© 2022-2024 Laurence Poget

Les souvenirs empreints de mélancolie tissent et retissent le fil qui unit un fils à sa mère disparue. Mes mots pour Christian. Ce poème est illustré par mon amie, l'artiste Marianne Rubio. Instagram: mariannerubio.artwork
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J’ai passé mon doigt sur le meuble de l’entrée,

J’ai ramassé la poussière et des fils de lumière.

J’ai laissé une trace sur le bois laqué du passé,

Cherché dans un tiroir des images enlacées.

 

Dans le fauteuil où jadis j’étais roi,

Je me suis assis.

Sur l’horloge aux aiguilles sourdes,

Dans la pénombre des souvenirs,

J’ai vu les regrets ressurgir.

 

Au jour du dernier souffle,

Aux bribes de ses étreintes,

Aux parfums des cheveux gris,

À mon cri que j’étouffe,

Le temps a pris une autre teinte,

Et j’entends qu’il gémit.

 

Dans la maison où je suis né,

Les volets sont fermés.

Entre les lames délavées,

Scintillent des perles de rosée.

Je cherche en cet hommage

Mes désirs oubliés.

Je ne sais pas tourner les pages,

J’apprends à les aimer.

Commentaires (2)

Laurence Poget
09.04.2022

Je vous remercie de votre résonance. L'imprégnation est certaine et les traces laissées par les auteurs que j'aime nourrissent mon inconscient de leur poésie. Quant à la prose, c'est encore l'hiver, mais j'y songe et travaille avec désir.

Omar Bonany
05.04.2022

Votre «Marché de Tinder» fleure bon son Prévert, et se révèle des plus aboutis. Quant à ce texte-ci, ce fauteuil où votre personnage prend place et cette «horloge aux aiguilles sourdes» m'ont fait songer à Miss Havisham, dans les «Grandes espérances» de Dickens. J’espère qu’on pourra bientôt découvrir ici un texte en prose de votre composition

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