Tu es partie il y a dix ans
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Tu es partie il y a dix ans.
Pour moi, le temps s’est arrêté à ce moment.
Pourtant, la répartition du temps n’a montré aucun changement.
Secondes, minutes, heures, semaines, mois et ans
Tous ont conservé leur valeur sans cesse se renouvelant.
Ainsi ce temps, indifférent à toute situation, est rassurant.
Sur cette plaie béante il met un peu de baume, délicatement.
Le temps n’enlève pas la douleur mais supportable il la rend.
Le temps laisse au processus de cicatrisation tout son temps.
Les larmes se sont peu à peu retirées
Un sourire voire un rire une place ont retrouvée.
Une guérison totale, le temps ne pourra pas la réaliser
Il restera toujours une cicatrice sensible et hypertrophiée.
Le temps guidera le travail de la mémoire et des pensées.
Petit à petit des souvenirs antérieurs à ta disparition sont évoqués.
Des instants heureux, des situations drôles sont partagés.
Le temps n’annihile rien, ne répond à aucune question posée.
Le temps offre le choix de grandir à travers une expérience imposée.
Non, je n’ai pas arrêté le temps, j’apprécie même sa course effrénée.
Chaque jour apporte son lot d’imprévus, de peurs et de beautés.
Même si tu n’es pas présente physiquement, en pensée
Tu es là, chaque jour, invisible, inaccessible, mais à nos côtés.
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