Créé le: 23.11.2013
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Comme un lundi

Fiction, Notre société

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© 2013-2024 Scribaland

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Le lundi, c’est dur!
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Comme un lundi

Comme un lundi ou le réveil contrarié de Martine.

Contrairement à tous les autres jours, et surtout à tous les autres lundis, Martine se réveilla avant son réveil, celui de son téléphone portable.

Elle se leva de son lit et se cogna violemment le pied gauche.

Elle hurla de douleur et s’assit sur son lit.

Elle massa ses orteils endoloris.

C’était très douloureux !

Quelques minutes après, elle se leva et se dirigea vers la salle d’eau.

Contrairement à d’autres lundis, Martine eut soudain envie de se faire un masque facial express et pourquoi pas, se dit-elle, un masque corporel, pour bien commencer la semaine et surtout la journée.

Elle ne put résister à l’envie de se faire du bien, de se chouchouter un peu !

Après s’être brossée les dents, en utilisant sa petite bouteille d’eau minérale, elle humidifia légèrement son visage. Elle saisit un tube de masque de beauté et ouvrit son bec.

Elle se sourit dans le miroir. Le masque, contenu dans un tube blanc et doré, aux allures assez sobres, était facile à appliquer.

Elle s’enduisit le visage, n’hésitant pas à descendre jusqu’au cou. Elle étala une pâte blanche et épaisse, appliquée en couches épaisses. La pose d’un masque aussi apaisant et hydratant la détendit. Martine referma le tube blanc et doré.

Ensuite, Martine prit un pot de crème, qu’elle appliqua sur tout son corps, la crème était blanche et épaisse. Et le temps que le tout sèche quelque peu, son réveil sonna enfin.

Martine se précipita dans sa chambre à coucher pour arrêter le réveil puis reposa son téléphone portable sur la table.

Elle retourna dans la salle de bain. Elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil dans le long miroir mural. Elle sourit en découvrant son image dans le miroir. Elle ressemblait à une momie !

Martine grimpa dans sa baignoire, pour une douche rapide. Elle saisit le pommeau de la douche et ouvrit le robinet d’eau chaude à son maximum avec frénésie.

Elle fit couler ce qu’elle croyait être de l’eau chaude, sur son corps. Le jet d’eau était très glacial !

Martine poussa un cri strident, de surprise, au contact de cette eau avec sa peau !

L’eau était, non pas froide, mais glaciale.

Brrr, qu’il faisait froid !!!

Martine se retourna grelottante, à la recherche du bouton d’arrivée d’eau chaude, en vain. Elle ne s’était pourtant pas trompée de bouton, mais malheureusement, l’eau chaude tardait vraiment à arriver. Elle attendit encore quelques minutes, mais l’eau chaude ne venant toujours pas, elle essaya de se donner du courage, pour s’habituer à cette eau, en vain. Martine attendit encore une fois, quelques instants, mais rien ne changeait. Très vite, elle comprit qu’elle avait ou qu’elle allait avoir un gros problème, d’autant plus que l’horloge tournait.

Martine tourna le robinet pour le fermer et reposa le pommeau de la douche. Elle pesta contre ce service qui ne fonctionnait jamais. Frigorifiée, elle sortit de la baignoire et courut jusqu’à la cuisine pour bouillir de l’eau, mais la cuisinière ne fonctionnait pas.

Elle dut mettre de l’eau dans une bouilloire électrique, à plusieurs reprises, pour la chauffer. Martine tremblait de froid.

Elle versa l’eau bouillante, de petite quantité, dans une petite bassine. Elle y ajouta de l’eau glaciale, puis, elle se précipita dans la salle de bain.

Elle fit plusieurs allers-retours, ce qui n’était vraiment pas très pratique !

Avec cette eau tiède, elle tenta de se laver pour ôter son masque facial et corporel. Mais, par manque d’eau, elle dut terminer sa douche avec de l’eau glaciale. C’était horrible de se rincer à l’eau glaciale, mais elle n’avait plus le choix, d’autant qu’il faisait un froid de canard, en cette matinée hivernale !!

Alors que Martine poussait des cris, du fait de la douche glaciale, elle ne parvenait toujours pas à s’habituer à cette eau glaciale.

La lumière de la salle de bain s’éteignit brusquement.

Un fusible avait sauté !

Désemparée et perturbée, Martine se retrouva dans le noir complet, cependant, elle continua courageusement sa douche, bon gré mal gré.

Martine essayait de deviner les choses. Ensuite, elle sortit de la douche.

Elle se dirigea près d’une fenêtre, aux stores relevés, vers la lumière du jour.

Martine alluma une bougie.

Et dans la pénombre, elle s’activa, pour se sécher et se oindre, tout en grelottant, tellement, il faisait froid !

En plus, il n’y avait plus de lumière, ni de courant ! Panne d’électricité !!

Martine ne put, ni repasser ses vêtements comme elle le faisait tous les matins, ni prendre son petit déjeuner non plus, par manque de temps.

Martine porta donc des vêtements froissés, prit son manteau, mit ses gants et ses chaussures à lacets.

Elle sortit de chez elle et se retrouva dans le couloir, pour prendre l’ascenseur.

Mais celui-ci, comme à l’accoutumée, était encore en panne !

Martine dévala les escaliers, à toute vitesse, quatre à quatre, comme une furie et manqua même de tomber quand elle voulut regarder sa montre en même temps.

Elle devait absolument se dépêcher !

Elle retrouva enfin à l’extérieur !

Au moment où Martine arriva à l’arrêt de bus, essoufflée, le bus, qui y était déjà, démarra.

Celui-ci était arrivé un peu plus tôt que d’habitude ! Elle râla, elle pesta, elle maugréa quelques mots car, elle l’avait manqué de peu alors qu’elle était dans les temps !

Martine balaya les horaires du bus d’un regard, pour voir celui du prochain bus. Martine attendit patiemment. Il y avait un peu de vent, puis, il se mit à neiger.

Martine comprit que, pour ne pas être en retard au travail, elle devait marcher un peu pour aller jusqu’au prochain carrefour où il y avait plusieurs bus différents.

Martine marcha donc sous les flocons de neige tout en marmonnant. Au bout de quelques minutes de marche, elle vit un arrêt de bus avec divers types de bus.

Un bus arriva. Celui qui arriva était déjà tellement bondée que Martine fit contrainte d’en prendre un autre pour faire des escales, empruntant ainsi des chemins différents pour essayer de gagner du temps.

Ce matin là, Martine changea de bus quatre fois là où d’habitude, il ne lui fallait qu’un seul, pour parvenir à son lieu de travail !

Lorsque Martine arriva à l’entrée de son bureau, elle soupira, consciente d’avoir eu un vrai parcours du combattant.

Le lundi pouvait commencer !

Cette matinée déjà très bien remplie et n’avait, en rien, entamé sa joie de vivre ni sa détermination !

Martine savait que sa journée avait mal commencé, il fallait maintenant qu’elle se termine bien ou mieux.

Il y a des jours où tout va mal où rien ne fonctionne comme on aimerait, c’est la loi des séries et il faut résister et vaincre.

Martine referma la porte de son bureau avec le sourire, le regard confiant !

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