Créé le: 23.11.2013
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Baiser volé

Fiction

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© 2013-2024 Scribaland

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Il me bloqua la mâchoire!
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Baiser volé

La journée avait pourtant bien commencé mais tout s’assombrit soudain.

Le soleil disparut avec toute sa luminosité pour laisser place à une lueur étrange.

Il se passait des choses étranges sur cette petite ruelle sombre. Ces changements bien perceptibles créaient une certaine impression.

Des corbeaux noirs et des chauves souris envahissaient soudainement le ciel obscur. Les chats s’attroupaient, anormalement agressifs. Les chiens observaient, nerveux.

Les feuilles jaunies se déplaçaient sur le sol sous l’effet d’un léger vent et dégageaient le trottoir. Je continuais mon chemin, insouciante lorsqu’une personne me bouscula.

Je sursautai. Il me barra la route. Malgré moi je ne pus l’éviter. C’était comme si j’avais été poussée dans ses bras.

Il me prit dans ses bras et tenta de m’embrasser. Je me figeai. Je luttais de toutes mes forces, en vain. Déséquilibrée, je me laissais enlacer, dans un premier temps.

C’était en réalité un acte de violence que je ne compris pas à l’instant. J’étais piégée malgré moi.

Était-ce un acte d’amour et d’amitié ? Je ne le compris que très tardivement.

C’était une condamnation à mort !

Dans un deuxième temps, je tentai de m’échapper, mais il m’agrippa énergiquement. Je ne trouvais plus assez d’énergie en moi pour me dégager.

Je devins spectatrice et prisonnière. Dans un dernier sursaut vital, je réussis toutefois à tourner ma tête sur le côté, avec dégoût.

Il me bloqua la mâchoire avec sa main et la tourna avec force vers lui. Je ne pus l’empêcher de rapprocher mon visage du sien.

Au moment où il voulut poser ses lèvres sur les miens, je le mordis. Surpris, il relâcha la pression.

J’en profitai pour me dégager.

Je sortis une simple gousse d’ail de mon petit sac, il fut pris de malaise à la simple vue de cette gousse d’ail. Je courus droit devant moi sans me retourner.

Je pouvais l’entendre me poursuivre, puis les pas s’éloignèrent peu à peu.

J’accélérai ma course, à grandes enjambées.

J’avais retrouvé toute mon énergie et ma force. Au bout d’un moment, je n’entendis plus de pas derrière moi.

Soulagée, je m’arrêtai un instant pour reprendre mon souffle.

J’aperçus enfin le bout de la ruelle.

Je m’y approchai en marchant, dans un silence assourdissant.

Je voulus prendre un mouchoir dans mon sac quand quelque chose m’échappa des mains.

C’était ma petite glace. Elle se brisa.

Je me baissai pour essayer de ramasser les débris, malgré le crépuscule.

Au moment de me redresser, je sentis un léger vent qui me donna la chair de poule.

Une ombre se dessina devant moi, le visiteur du soir faisait sa réapparition !

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