Tentative d'approcher la souffrance que peut représenter la différence.
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Aurélien

Aurélien à mal à son masculin, se sent étranger chez les siens
D’où viennent ces pensées audacieuses, ces gestes gracieux,
Ces mots délicats, cette boulimie d’amour, ces larmes aux yeux
Pour une voix si belle, une main maternelle, une tourterelle

Aurélien n’aimait pas son corps, croyait qu’il avait tous les torts
Réfugié dans le silence, qui pouvait entendre sa souffrance
Comment s’accepter, comment être aimé sans s’aimer ?
Et puis cette passion pour ce garçon au regard de glaçon

Aurélien a mal à son masculin, tellement peur de son féminin
Alors il jette des sorts à ses remords, danse dans ses décors
Traverse les miroirs, se raconte la plus belle des histoires
La venue de ce prince qui, à la face du monde le reconnaîtra

Ensemble ils oseront les gestes du cœur, affirmeront un bonheur
Pourront enfin se choisir un port, cohabiter avec leur corps,
Croire qu’ils seront toujours deux, souvent heureux
Et si ce père retrouvé lui ouvre ses bras, alors rien ne manquera

La blessure sera toujours là, mais la douleur enfin s’en ira