Créé le: 20.08.2024
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Au-delà

Embrumé, PhilosophieAu-delà 2024

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© 2024 HPT Tschopper

Je suis (suivre) Webstory de loin depuis ses débuts. J’ai vu le titre « Au-delà » dans le courriel de Webstory. Je songe souvent à ces choses-là, à savoir l’Au-delà. Je pense que vous me lirez avec indulgence. Je me lance.
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Au-delà, eau de là, eau de là de quoi, au-delà de quoi ?

Au-delà de moi ce serait avant le début et après la fin, car entre deux ça ne peut pas être au-delà puisque c’est là.

 

Eau de là peut-elle être de L’Au-delà puisqu’elle est là ?

 

Ça laisse alors l’avant et l’après. Au-delà donc de mon propre vécu de ce qui m’est apparu comme apparent après mon début et avant ma fin.

 

Surtout ne pas croire. Constater. Qu’il y a plein de choses que l’on ne sait pas. Le monde, la constellation, l’univers dans lequel je passe, existe. Du moins je crois.

 

En contemplant ce qui existe j’exclue un certain nombre de choses qui peuvent sembler allant de soi pour d’aucuns. Par exemple, toute hypothèse qui prendrait pour acquis que mon expérience propre après mon début et avant ma fin peut avoir pour conséquence d’orienter l’expérience du moi après la fin ou avant le début, est à exclure.

 

J’en arrive à la conclusion que « vivre sans délire » c’est mieux. Pour communiquer et être (mal ?) compris par beaucoup je dirai « vivre sans dieu » c’est mieux. Dans le doute. Dans le rejet emphatique du monothéisme car parmi les délires dominants – ceux qui, excluant le doute, prétendent expliquer mon vécu et conditionner mon avant et mon après – les 3 religions « du livre » sont particulièrement néfastes en qu’ils condamnent ceux qui ne partagent pas leur délire à un avant et un après d’exclus. Un pendant d’exclus également.

 

En plus, l’histoire qu’ils racontent est bête et méchante. Bien loin de la bienveillance. Abraham est un monstre.

 

En réalité il vaut mieux mettre de côté ces réflexions sur l’Au-delà qui émanent des trois religions dites « du livre ». Car ils n’amènent rien de bien intéressant, bien au contraire.

 

Les crimes perpétrés par les 3 religions du livre au nom de leurs « croyances » sont connus. Ils sont d’un étendu et à une échelle quantitative telle que j’ai de la difficulté a comprendre – admettre – que des personnes de bonne foi puissent encore s’en réclamer. Et pourtant.

 

J’en ai rencontré. Je ne les condamne pas. Ils sont de bonne foi. Ils vont passer à côté de l’étant, c’est dommage. Certains vont faire du bien autour d’eux. C’est aussi dommage qu’ils vont, par leurs attachements institutionnels, permettre à tant de méchancetés et de bêtises de se propager.

 

Prétendre avoir la ou une vérité à imposer c’est faire preuve de manque de modestie. Les religions dominantes sont une vaste supercherie, qui font admettre la pensée magique dans la sphère sociale. Cette pensée magique est utilisée par les puissants à des fins de domination.

 

Dans ma Commune chaque réunion du Conseil est introduite par une imploration d’une bénédiction divine sur leurs travaux. Je leur ai écrit pour leur dire que mon nain de jardin, qui s’appelle Stéphane, serait aussi d’accord de bénir les travaux du Conseil. Ils n’ont pas donné suite. Pourtant Stéphane est le détenteur d’une vérité profonde qu’il a partagé avec moi un jour lorsque j’étais assis à côté de lui sur le banc de jardin. Sachant que j’étais une personne qui se posait plein de questions sur « la réalité », il m’a gentiment expliqué que contrairement à ce que disaient d’aucun.e.s, au commencement il n’y avait pas le « verbe », mais un éclat  de lumière … et une voiture décapotable, roulant sur une surface indéfinie, une musique et les cheveux du conducteur dans le vent…. Afin de sublimer cette vision m’a expliqué Stéphane, la création a conçu le ciel et la terre, les saisons et la mécanique, en alternant jours et nuits, variant températures et précipitations, afin que l’expérience du décapotable puisse rester suffisamment rare pour que les uns et les autres reconnaissent le miracle que constitue un tour en décapotable par un beau jour de fin de printemps. Pour ma part je ne sais pas. S’il est vrai qu’il y a des jours où l’on peut effectivement penser que tout ça ne fait sens que si l’on se place du point de vue du décapotiste, ce n’est pas pour autant que je suis convaincu par le discours de Stéphane. Il y a aussi l’amour.

 

Donc, laisser l’Au-delà où il est. Accepter la diversité de la vie, essayer de comprendre tout en sachant que tout ce que le vivant – et homo sapiens donc aussi – exprime est légitime et vrai. Les délires principaux édictent tant de façons dont l’expression du vivant est illégitime.

 

L’Au-Delà est donc nécessairement libre des délires principaux. Comme avant ma naissance, après ma mort, l’Au-delà existe au-delà du carcan que les délires imposent plus ou moins lourdement à moi et à mes congénères lors de notre passage dans cette vie. Les délires vont passer.

 

Douter. Questionner. Susciter la vie.

 

Pour le reste, un mot suffit.

 

BIENVEILLANCE

 

L’Au-delà étant libre des délires principaux ainsi que des délires mineurs, que reste-t-il ?

Le doute, et la certitude du étant.

 

Il y a ceux qui s’en remettent à la pensée magique et inventent des explications qui ne peuvent qu’être crus, à défaut d’être démontré. Cela comble le doute, affirme des certitudes contraires à l’étant, et s’impose avec autorité à une « réalité » réfractaire. Ce qui est problématique pour ceux qui ne sont pas portés par cette même croyance.

 

Il y a ceux qui pour qui le doute n’est pas comblé et reste entier quant à « l’étant » dont on est pourtant sûr qu’elle est.  Cette posture exclut la possibilité de l’autorité. L’absence de certitudes oblige au renoncement de l’autorité. Comment imposer une certitude qui n’apparaît pas tel pour tous, à ceux qui ne la partagent pas ? Sinon par l’autorité qui affirme la supériorité de tel ou tel délire et étouffe le doute.

 

Le vaste champ de l’Au-delà et son lien avec la « réalité » dépasse l’entendement. Mais ce n’est pas une raison pour penser n’importe quoi. Il faut à la fois un effort pour appréhender le rapport à l’étant, et du courage pour vivre avec l’absence de certitudes qui en découle.

 

Il existe moultes indicateurs que l’on peut suivre pour faire le lien entre maintenant et l’avant et l’après. Ils ne se trouvent pas dans les délires dominants.

 

Car l’Au-delà peut être appréhendé. Ce sont des notions de temps, d’espaces, d’énergies, de relations et d’interactions. Certains aspects se comportent de la même façon dans l’Au-delà et dans l’en deça. La matière, une multiplicité quasi-infinie (un gogolplex au moins certainement) de relations qui font que la terre est basse, la vie féconde, le tout évoluant dans un « étant ». Et moi, nous, la vie, mes ancêtres et mes enfants et mes petits-enfants, là-dedans.

 

L’Au-delà est libre de l’obligation d’être au service d’une certitude. Il peut évoluer, du moins durant le temps imparti à la vie humaine sur terre. Pour le reste on ne sait pas tout. En tout cas pas moi. Mais on sait quand même pas mal de choses. On en sait assez pour proposer à l’humanité de mettre de côté les superstitions et de les remplacer par le respect de la vie et de l’étant.

 

L’au-delà c’est aussi au-delà du temps que je peux imaginer. C’est aussi au-delà des énergies que je peux imaginer. L’Au-delà n’est pas eau-de-rose.

 

 

HPT Tschopper

Commentaires (2)

Starben Case
28.11.2024

C’est original comme pensée. Que les dieux vous entendent et accueillent Stéphane dans leur panthéon comme il se doit.

Hs

HPT Tschopper
01.12.2024

Bonjour. Et merci. J’ai communiqué votre remarque à Stéphane. Il s’est contenté de sourire. Il ne parle que très rarement. Un ami américain m’avait demandé d’intercéder auprès de Stéphane afin qu’il influe sur le cours de l’histoire. Je crois qu’il est au delà de tout ça.

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